Dans un contexte de gestion prudente des ressources hydriques face à la pénurie d'eau qui sévit au Maroc, la capitale économique, Casablanca, se rallie à d'autres villes marocaines telles que Berrechid, Agadir, Beni Mellal et Tanger en mettant en place des mesures drastiques pour économiser l'eau. C'est le wali de la métropole, Mohamed Mhidia, qui a pris cette décision cruciale pour faire face à la situation préoccupante. Le Wali de Casablanca, Mohamed Mhidia, a récemment pris des mesures strictes visant à optimiser l'utilisation de l'eau et à lutter contre son gaspillage. Cette décision, annoncée le 23 janvier, s'étend à divers secteurs tels que les débits d'eau, l'arrosage, les lavages de voiture, les hammams et les piscines. Dans les détails, les mesures englobent la modulation de la pression pour rationaliser les débits d'eau dans les quartiers à forte consommation. De plus, les services de lavage de voitures sont désormais interdits les lundis, mardis et mercredis, avec une interdiction absolue d'utiliser de l'eau potable pour cette activité. Les hammams devront également fermer leurs portes ces jours de la semaine, tout comme l'interdiction de nettoyer les voies publiques à l'eau. Le wali a également décrété l'interdiction totale de l'arrosage des espaces verts et des jardins publics, ainsi que du remplissage des piscines publiques et privées plus d'une fois par an. De plus, la plantation de gazon, que ce soit par des organismes publics ou privés, est désormais prohibée. Des campagnes de sensibilisation seront lancées pour informer le public et les utilisateurs sur ces restrictions. En décembre dernier, le ministère de l'Intérieur avait déjà émis des directives similaires visant à rationaliser l'utilisation de l'eau dans tout le pays. Ces directives comprenaient la lutte contre la déperdition des ressources hydriques, la recherche de fuites dans les canalisations des opérateurs et la répression des cas de fraude liés à l'exploitation des ressources hydriques. La région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, confrontée à une grave pénurie d'eau, avait été la première à mettre en œuvre ces mesures. Une décision similaire avait été prise par le gouverneur de Tanger en début de semaine. Il est important de rappeler que le roi Mommed VI a présidé une réunion le 26 janvier pour discuter de la crise de l'eau, caractérisée par un déficit pluviométrique de 70% par rapport à la moyenne entre septembre 2023 et mi-janvier 2024, ainsi qu'un taux de remplissage des barrages au plus bas. Des restrictions d'eau d'irrigation et même d'eau potable avaient été instaurées dans certaines communes en raison de la pénurie.