Au lendemain de l'acte 6 des gilets jaunes, le président, le premier ministre et le ministre de l'Intérieur français ont commenté les événements avec sévérité. Tous les trois promettent des réponses judiciaires, notamment pour les gestes antisémites ayant eu lieu à Paris. En déplacement au Tchad, le président français Emmanuel Macron, a appelé à ce que la situation revienne à « l'ordre et à la concorde« . Voyant le mouvement des gilets jaunes perdre en ampleur, le président a voulu enterrer ce mouvement en promettant de faire régner l'ordre en imposant « les réponses judiciaires les plus sévères« , en outre, il a déclaré dimanche 23 décembre que « c'est maintenant l'ordre qui doit régner, le calme et la concorde. Notre pays a besoin de ça. Il a besoin de concorde, d'unité, d'un engagement sincère pour des causes collectives fortes et il faut apaiser les divisions« . De son côté, le premier ministre, Edouard Philippe a lui, condamné sur Twitter les manifestations en promettant de répondre sévèrement par des « sanctions pénales » aux gestes antisémites et agressions contre les policiers qui doivent faire, selon lui l'objet d'une « condamnation unanime« . Un simulacre de décapitation du chef de l'Etat... Des agressions d'une violence inouïe contre des policiers... Des gestes antisémites en plein Paris... Il est hors de question de banaliser de tels gestes qui doivent faire l'objet d'une condamnation unanime et de sanctions pénales. — Edouard Philippe (@EPhilippePM) December 23, 2018 Même son de cloche de la part de Christophe Castaner, le nouveau ministre de l'Intérieur, il condamne avec mots poignants ces actes qu'ils qualifient d' »abjectes« . « Tout sera mis en œuvre pour identifier ces individus » qui se « doivent de répondre de leurs actes » antisémites. Ignoble et insoutenable. Tout sera mis en œuvre pour identifier ces individus. Ils doivent répondre de leurs actes abjects. Couvert d'un gilet jaune ou caché derrière un pseudo sur Twitter, l'antisémitisme doit être combattu de toutes nos forces.https://t.co/HdVB1brcEB — Christophe Castaner (@CCastaner) December 23, 2018 À Paris, où les forces de l'ordre ont particulièrement fait usage de la force durant l'acte 5 des manifestations, des gilets jaunes ont jeté une des motos de la police avant qu'un des tris policiers ne sorte son arme. Champs-Elysées : Pris à partie, un policier sort son arme pic.twitter.com/NTdHthQvwm — BFMTV (@BFMTV) December 22, 2018 À Montmartre, une vingtaine de manifestants ont chanté la « chanson de la quenelle » de Dieudonné qui a été condamné pour propos antisémites en 2017. ▶️ A Montmartre, plusieurs gilets jaunes entonnent "La quenelle", chanson de l'humoriste antisémite Dieudonné pic.twitter.com/B0IySJFgzX — Yahoo Actualités (@YahooActuFR) December 22, 2018 À Angoulême, un pantin portant la photo du président a été « décapité » samedi. ? Gilets Jaunes : un pantin à l'effigie d'Emmanuel Macron a été décapité à #Angoulême. La préfecture de Charente dénonce une "mise en scène macabre". (Sud Ouest / Charente libre) pic.twitter.com/zk6TTLKGW5 — Infos Françaises (@InfosFrancaises) December 22, 2018 L'acte 6 des manifestations des gilets jaunes aura mobilisé près de 40.000 personnes dans toute la France, dont 2.000 gilets jaunes à Paris au lieu des 4.000 d'il y a une semaine. Par rapport à la semaine précédente, c'est presque la moitié des manifestants du mouvement de revendications sociales qui ont investi les rues.