La Chine a réussi, jeudi 3 janvier, à faire aluner un engin sur la face cachée de la Lune. Aucun pays n'avait réussi cet exploit avant Pékin. Si en 2013, la Chine a réussi à envoyer son robot lunaire dénommé « Yutu » sur la face visible de Lune, cette fois le géant chinois a réussi un tour de force en envoyant un module d'exploration dénommé Chang' e-4 sur la face cachée de l'astre, plus lointaine de la Terre, connue pour avoir des surfaces montagneuses, difficiles d'accès de par de nombreux cratères. Envoyé le 8 décembre, le module chinois a atterri à 2 heures 26 GMT, selon l'agence Chine nouvelle. « On est parvenu à un résultat extrêmement précis. L'alunissage s'est déroulé en douceur, et dans un endroit idéal, en plein cœur de la zone qu'on visait« , a déclaré à la télévision d'Etat CCTV, Sun Zezhou, l'ingénieur en chef de la mission lunaire. Nécessité d'envoi d'un relais Particulièrement délicate au niveau technologique, cette mission a nécessité de nombreuses années de recherche pour pallier l'impossibilité de communiquer avec le robot lunaire à partir de cette face cachée qui ne permet pas de transmettre de signal. Pour pallier cela, la Chine a fait envoyer un satellite relais en mai dernier, positionné en orbite lunaire pour permettre l'échange de données entre le centre de recherche chinois et le module Chang' e-4. La Chine démontre, avec ce nouvel exploit, toute l'ampleur de la recherche et de la technologie en matière spatiale. Ce module, envoyé sur le pôle Sud de l'astre, fera des études entre autres sur les basses fréquences radio, les ressources en minéraux disponibles sur place, étudiera la géologie du cratère et, portera également sur la possibilité de culture de tomates et d'autres plantes. En somme, il s'agira de six expériences scientifiques menées pour les équipes chinoises et quatre par des équipes étrangères. L'engin restera sur place pour tout au plus deux mois pour collecter les données avant de cesser de fonctionner.