Sahara : Un drone des FAR tue un haut commandant de la milice du Polisario    Sahara : Ni l'UE, ni aucun de ses Etats membres ne reconnaissent la «RASD»    Motion de censure : L'USFP suspend sa coordination avec l'opposition    Dakhla: Célébration du 69ème anniversaire de la création de la DGSN    Agadir: Fin du cycle académique de formations de l'Exercice "African Lion 2025"    Le Haut Conseil d'Etat en Libye appelle à la formation d'un nouveau gouvernement dans un délai de 48 heures après avoir retiré sa confiance au gouvernement Dbeibah    CAN U20: l'Académie Mohammed VI de football au cœur des exploits des sélections nationales    Francophonie : à Rabat, la jeunesse et le sport au cœur d'un nouvel élan    "Aman" la Marocaine : Une voiture de police intelligente reflétant une transformation technologique sécuritaire au Royaume    Football : Le FC Barcelone pourrait disputer un match amical au Maroc    Sahara : Neither the EU nor any of its member states recognize the «SADR»    Sahara : Drone strike by Moroccan forces kills Polisario commander    69 ans de dévouement... La Sûreté Nationale marocaine entre modernisation et engagement au service de la Patrie    Fútbol: El FC Barcelona podría disputar un partido amistoso en Marruecos    SAR la Princesse Lalla Hasnaa préside l'ouverture du 28e Festival de Fès des musiques sacrées du monde    Le langage bloqué : Quand la mémoire sait, mais que la parole ne suit pas [Tribune]    Street art : les 10 ans du Jidar-Rabat Street Art Festival    Israël, mon amour !    Ecologie : Signature d'une convention pour favoriser l'inclusion des malvoyants    Bourita représente le Roi au 34e Sommet arabe et au Sommet économique et de développement    Escobar du Sahara : Said Naciri nie toute implication du ministre de la Justice dans l'extradition du baron malien    Risques biologiques : simulation d'envergure à l'Hôpital militaire d'Instruction Mohammed V à Rabat    Lutte contre le harcèlement en milieu scolaire : l'ICESCO partage sa bande dessinée « Montre-moi ton sourire »    Fiware Global Summit : Rabat à l'avant-garde des territoires intelligents    Selon une enquête accablante de "Libération", le régime algérien exerce un chantage diplomatique massif autour de Boualem Sansal et exige la tête de Xavier Driencourt    Abdellatif Hammouchi : L'homme d'exception, un homme tout court    Sacre historique : Comment la RS Berkane a marché sur la Botola ?    TPME : l'Etat au chevet d'un écosystème en difficulté    Comediablanca 2025 avance ses dates    CAN U20 : Mohamed Ouahbi savoure la qualification en finale et vise le sacre    CAN U20 : Mohamed El Ouahbi, entre grande satisfaction, frustration et ambition intacte    L'ONMT fait de Agadir-Taghazout l'épicentre du tourisme franco-marocain    Maroc : La Couverture Santé Universelle, socle d'un Etat social moderne porté par une vision stratégique royale    « Village Auto CAC » Raise your standards Du 15 mai au 30 juin 2025    France : la députée franco-marocaine Hanane Mansouri visée par des menaces algériennes    RDC : Un Casque bleu marocain mort et 4 autres membres de la MONUSCO blessés    African Lion au Maroc : 2 soldats israéliens participants blessés dans un accident    Le Niger suspend l'exportation de bétail vers l'Algérie    Etablissements et entreprises publics : nouvelles règles de jeu pour renforcer la gouvernance    La Bourse de Casablanca ouvre dans le vert    Après l'Egypte, l'ASMEX lance une mission économique en Angola    La HACA rejette les plaintes de partis politiques au sujet de la capsule « Mondial 2030 »    Banques marocaines : Fitch Ratings anticipe une croissance soutenue en 2025 et 2026    Festival Abidjan Ciné Scratch : Industries culturelles créatives, entre défis et opportunités    Rabat accueille la première grande école dédiée à la musique et à la danse    La Fondation Hassan II accueille l'univers artistique de Yasmina Alaoui    Le FC Barcelone sacré champion de la Liga pour la 28e fois après une victoire décisive contre l'Espanyol    Les prévisions du vendredi 16 mai    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Baraka affronte les défis de l'eau et des routes dans l'Hémicycle
Publié dans Hespress le 10 - 12 - 2024

Lors de la délicate séance des questions orales de ce lundi au Parlement marquée par des interrogations tranchantes, Nizar Baraka, ministre de l'Équipement et de l'Eau, a pris la parole pour dresser le tableau – plutôt sombre – des défis hydriques et infrastructurels du Maroc. Entre les routes malmenées par les intempéries et une eau qui joue à cache-cache, le ministre s'est évertué à défendre une stratégie ambitieuse, mais semée d'embûches.
Interrogé sur les infrastructures routières, Baraka a catégoriquement rejeté ce qu'il qualifie de « routes orientées », ces projets au bénéfice incertain, en faveur de voies ayant un « impact réel » sur les citoyens. « Pas question de construire pour construire », a-t-il martelé, avant de lister des priorités : relier marchés, écoles et centres de santé, ou encore des destinations touristiques.
Des routes, certes, mais pas juste pour la carte postale
Cependant, derrière les annonces bien huilées, une vérité plus rugueuse émerge : les routes rurales restent, pour beaucoup, des chemins de croix. Si 22 000 kilomètres de routes non classées ont été programmés pour réhabilitation, seules 8 000 kilomètres sont réellement mises à niveau. Les mauvaises langues ou plumes verraient bien dans les fonds colossaux alloués – 36 milliards de dirhams, selon le ministre – l'impression d'un chantier éternel.
Quant aux autoroutes, elles sont devenues, selon des députés, le terrain de chasse de nouveaux « bandits des grands chemins ». Si Baraka affirme que des progrès ont été réalisés grâce à une collaboration avec la Gendarmerie Royale, le constat reste amer : des professionnels du transport international fuient ces axes pour travailler... en Espagne. Ironique, quand on sait que le Maroc ambitionne de devenir un hub logistique régional.
Eau rare et solutions au compte-gouttes
L'autre grand chantier, l'eau en l'occurrence, est tout aussi crucial. Nizar Baraka, ministre de l'Équipement et de l'Eau, a fait le point sur la situation hydrique du Maroc, dressant un tableau alarmant et cependant porteur d'espoir. Face à des précipitations en recul de 65 % et une demande croissante en eau, le ministre a exposé les efforts colossaux engagés pour répondre à ce défi national.
Pourtant, grâce à un sursaut récent, le taux de remplissage des barrages atteint 29,13 %, en hausse par rapport à l'an dernier. Ces chiffres, bien qu'encourageants, masquent une réalité brutale : l'eau reste une denrée rare, et les besoins continuent de croître. La réponse du ministère repose sur trois axes majeurs : la construction de nouveaux barrages, l'interconnexion des bassins hydrauliques et l'accélération de la désalinisation.
Si cinq barrages ont été inaugurés cette année, le véritable coup de théâtre vient du dessalement avec une capacité projetée de 1,7 milliard de mètres cubes d'ici à 2030. Une prouesse qui, espérons-le, ne restera pas une chimère bureaucratique.
Mais au-delà des infrastructures, c'est la gestion de la demande qui interroge. Baraka promet un rendement de 80 % pour les canaux d'eau potable et d'irrigation. Mais, ces ambitions se heurtent à une réalité locale complexe. Le recours massif à des camions-citernes et des stations mobiles de dessalement montre bien que les solutions temporaires ont encore de beaux jours devant elles.
Stratégie à affiner, face à des chantiers gigantesque
Face à ces défis, il est difficile de ne pas relever une certaine contradiction. Certes, le gouvernement affiche des ambitions hydriques et routières significatives, mais il le fait tout en recourant encore à des solutions provisoires. Les chiffres encourageants avancés par Baraka – millions de mètres cubes et milliers de kilomètres de routes réhabilitées – traduisent des progrès notables. Inopinément sur le terrain, des défis persistent, notamment dans les zones rurales où l'accès à l'eau dépend souvent de camions-citernes.
Quant aux priorités touristiques pour les routes, elles soulignent l'importance stratégique du secteur pour l'économie nationale, même si elles coexistent avec des besoins essentiels toujours pressants, tels que l'accès aux écoles, aux centres de santé et aux marchés. Une conciliation entre ces objectifs semble encore nécessaire pour répondre aux attentes des citoyens. Si le tourisme est important pour l'économie, son omniprésence dans les priorités interpelle, surtout dans un contexte dans lequel les citoyens peinent à accéder en ces lieux.
En somme, Nizar Baraka jongle avec deux chantiers titanesques, mais les résultats restent mitigés malgré des progrès significatifs. L'eau et les routes, ces artères vitales pour le développement, continuent de souffrir d'une gestion plutôt réactive et bien peu proactive. Les promesses sont là, mais ne suffisent pas à contenir l'impatience nationale qui s'attend surtout à des résultats concrets dans le plus juste des temps.
Le Royaume est engagé dans une véritable course contre-la-montre pour assurer sa sécurité hydrique. La vision ambitieuse présentée par Nizar Baraka devra s'appuyer sur une exécution rapide et une mobilisation sans faille de tous les acteurs. Car au-delà des chiffres et des projets, c'est la résilience d'un pays face à une crise globale qui se joue ici, goutte par goutte.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.