Le marché africain des contenants industriels – réservoirs, fûts, tonneaux, bidons et boîtes – devrait s'accroître régulièrement au cours des dix prochaines années. D'après l'analyse publiée par IndexBox, «le marché progresserait à un rythme annuel moyen de +1,8 % en volume et de +4,7 % en valeur de 2024 à 2035, pour atteindre quarante-deux milliards d'unités et soixante-douze milliards quatre cents millions de dollars en prix nominaux à l'horizon 2035». La demande globale de contenants a marqué un repli en 2024. «La consommation a diminué de –2,8 % pour s'établir à trente-quatre milliards d'unités, soit la deuxième baisse consécutive après six années de progression». Sur le plan financier, la chute a été encore plus sévère, avec «un effondrement de –40,9 % pour atteindre quarante-trois milliards sept cents millions de dollars, contre cent vingt-trois milliards cinq cents millions à son niveau le plus élevé». Le Nigeria s'impose comme premier consommateur avec douze milliards d'unités, suivi par l'Egypte (4,4 milliards) et l'Afrique du Sud (3,4 milliards). Le Maroc ne figure pas dans le trio de tête en termes de consommation intérieure, mais sa présence est déterminante sur le front des échanges, tant pour les importations que pour les exportations. Dix-sept millions d'unités importées par le Maroc En matière d'achats extérieurs, l'étude relève que «l'Algérie (26 millions d'unités) et le Ghana (25 millions) représentaient environ 30 % des importations africaines en 2024». Elle ajoute que «le Maroc, avec dix-sept millions d'unités, détenait une part de 9,8 % du total, le plaçant dans les tout premiers rangs des importateurs, devant l'Egypte (6 %)». Ce volume illustre la forte dépendance du Royaume à l'approvisionnement international, dans un marché continental en mouvement ascendant. Une facture de 99 millions de dollars, soit 990 millions de dirhams La dimension financière souligne encore plus la place du Maroc. «L'Algérie (161 millions de dollars), le Maroc (99 millions) et l'Egypte (56 millions) constituaient le trio de tête des importateurs africains en 2024, représentant ensemble 40 % du total». Au niveau continental, «les récipients de fer ou d'acier d'une capacité inférieure ou égale à 300 litres constituaient 64 % des importations (109 millions d'unités), contre 36 % pour les contenants en aluminium (61 millions d'unités)». En valeur, «l'aluminium dominait avec 453 millions de dollars, contre 348 millions pour les produits en fer ou en acier». Si la ventilation spécifique du Maroc n'est pas détaillée, son niveau d'importations laisse supposer une répartition conforme à la tendance générale. Quant aux prix, «le coût moyen s'est établi à 4,7 dollars par unité sur le continent en 2024». Pour le Maroc, avec 99 millions de dollars pour dix-sept millions d'unités, le prix moyen avoisine 5,8 dollars l'unité, légèrement supérieur à la moyenne africaine. Le Maroc, deuxième exportateur africain en valeur Au-delà de ses achats, le Royaume a accru son rôle sur le plan des ventes extérieures. L'étude note que «les principaux expéditeurs africains étaient l'Afrique du Sud, l'Egypte, le Maroc, la Tunisie et le Nigeria, représentant plus des deux tiers des exportations». En valeur, la performance marocaine se distingue : «l'Afrique du Sud (78 millions de dollars), le Maroc (69 millions) et l'Egypte (61 millions) constituaient le trio de tête, concentrant à eux trois 79 % des exportations africaines en 2024». Typologie des produits exportés et prix en forte hausse En 2024, «les exportations africaines de contenants se composaient pour moitié d'articles en aluminium (23 millions d'unités) et pour moitié de récipients en fer ou en acier (21 millions d'unités)». En valeur, «l'aluminium représentait 190 millions de dollars, soit 72 % des exportations, contre 73 millions pour le fer et l'acier». Le Maroc, qui a affiché «un prix moyen d'exportation estimé à 9,4 dollars l'unité» –, le niveau le plus élevé du continent –, témoigne d'une industrie capable de se valoriser à l'international. Le rapport précise que «le prix moyen des exportations africaines a atteint six dollars en 2024, en progression de 53 % par rapport à l'année précédente». Enfin, la production continentale a suivi une trajectoire contrastée. «Elle s'est établie à trente-quatre milliards d'unités en 2024, en baisse de –2,9 % après six années de croissance». Mais, en valeur, «elle a atteint cent vingt-cinq milliards six cents millions de dollars, soit une progression de +55,9 % par rapport à 2021».