Des documents français révèlent les manœuvres sournoises du régime algérien contre le Maroc : l'Algérie proposa un partenariat militaire à l'Espagne à Tindouf contre le Royaume du Maroc    Exportations de framboises et mûres : Le Maroc leader dans la région MENA    Assurances : un bénéfice net de 4,4 MMDH en 2024    Heidelberg Materials réorganise son portefeuille d'actions Ciments du Maroc    Sous les mers, se joue la souveraineté numérique    Wake-up call pour une génération et ses dirigeants    Message de condoléances de SM le Roi à la famille de feu Jamal Eddine Al Qadiri Boutchich, Cheikh de la Tariqa Qadirya Boutchichia    Sommet Poutine-Trump : Pour un échange de territoire entre Kiev et Moscou    Les EAU appellent à mettre fin au conflit au Soudan    Zelensky et Poutine multiplient les contacts avec leurs alliés avant le sommet en Alaska    Hakimi : "c'est un moment de rêve de pouvoir jouer avec le Maroc pendant la CAN    Première médaille d'or chinoise aux Jeux Mondiaux de Chengdu : Lu Zhuoling brille en Tai Chi    Le Suisse Riccardo Rancan, premier médaillé d'or des Jeux Mondiaux 2025, partage son ressenti    CHAN 2024 : Le Maroc a manqué d'animation offensive face au Kenya    CHAN 2024 : La Tanzanie première qualifiée pour les quarts, victoire décisive pour la Mauritanie    Liga: Iñigo Martinez quitte Barcelone pour Al-Nassr    Safi - 20 ans de réclusion pour abus sexuels dans une mosquée : un verdict exemplaire    Cinéma, artisanat et terroir    Affluence Historique au Moussem Moulay Abdallah Amghar : 83.500 Spectateurs en émoi !    La frégate furtive indienne INS Tamal achève une escale stratégique à Casablanca, relations navales approfondies entre l'Inde et le Maroc    Le Maroc est «l'un des plus grands exportateurs mondiaux de roches venues de l'espace», souligne la BBC    En plein été, l'Education nationale et les syndicats se rencontrent pour aplanir les divergences    Le Médiateur du royaume expose l'ensemble de ses actions en faveur des Marocains du monde    Ligue des champions / 1er tour : Retour au Maroc pour la RSB et l'AS FAR    Handball U19 / Mondial 2025 : 3e défaite des Lionceaux    Geely met en orbite onze satellites et élargit son partenariat technologique avec le Maroc dans les télécommunications spatiales    Les feux de forêt au Canada affectent la qualité de l'air dans le nord des Etats-Unis    Las condolencias de Mohammed VI a la familia del jeque de la Tariqa Qadirya Boutchichia    Réunion entre le ministère de l'Education nationale et les syndicats pour suivre l'application des accords de décembre 2023    Italie: Feu de forêt dans le parc national du Vésuve    Sahara : L'Algérie et le Polisario silencieux après le message de Trump à Mohammed VI    Protestation nationale contre le projet de loi sur le Conseil national de la presse au Maroc    En Afrique du Sud, le Sahara marocain résonne comme jamais dans les débats diplomatiques et le MK Party affirme : «L'ANC ne parle pas au nom de Pretoria sur les questions internationales»    Le Maroc exporte 63 000 tonnes de framboises et mûres en 2024, soit 97 % des exportations du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord    Marroquí condenado en París por encender cigarrillo en tumba del Soldado Desconocido    La France lance un mandat d'arrêt international contre un diplomate algérien    Le président gabonais reçoit le milliardaire marocain Mohamed Bouzoubaa pour discuter de projets de développement stratégique au Gabon    Moussem Moulay Abdallah Amghar - Cas d'intoxication alimentaire: une fake news démentie par les organisateurs    Une carte historique démontre comment Ibn Battuta a parcouru un monde en réseaux, du Maghreb à la Chine    La presse française ouvre le dossier du recteur de la Grande Mosquée de Paris et de ses liens troubles avec le régime militaire algérien    Université d'été... Un pont identitaire reliant les jeunes Marocains du monde à leur pays d'origine    Le Roi Mohammed VI poursuit sa Haute Bienveillance envers les Marocains du monde à travers des programmes renforçant le lien avec la patrie et accompagnant la transformation numérique    Incendie impressionant dans la mosquée historique de Cordoue en Espagne [Vidéo]    Ousmane Ndiaye : radiographie critique des entraves au pluralisme en Afrique    Maroc : les dépôts bancaires enregistrent une croissance à fin juin    Marrakech : poursuites disciplinaires et judiciaires contre un officier de police soupçonné de corruption    La chaîne US Fox tourne sa téléréalité "Special Forces" à Marrakech    Décès de l'artiste égyptien Sayed Sadek    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La SAMIR : Neuf ans après, un dossier toujours en suspens
Publié dans Hespress le 21 - 03 - 2025

Neuf ans après la liquidation judiciaire de la Société marocaine de raffinage (SAMIR), le sort de l'unique raffinerie du pays demeure incertain. Le 21 mars 2016, le tribunal de commerce de Casablanca prononçait la mise en liquidation de cette entreprise stratégique, scellant ainsi son arrêt de production et marquant le début d'une crise aux répercussions économiques et sociales majeures.
El Houssine El Yamani, secrétaire général du Front National pour la Sauvegarde de la SAMIR, a dénoncé dans une réaction dont Hespress FR détient une copie, la gestion du dossier et alerté sur les pertes colossales engendrées par l'inaction des gouvernements successifs. Entre flambée des prix des carburants, dépendance accrue aux importations et destruction d'emplois, le Maroc continue de subir les conséquences de la fermeture de sa seule infrastructure de raffinage.
La SAMIR est née dans le contexte du Maroc post-indépendance, son installation en 1961 sous le gouvernement Abdallah Ibrahim répondait à une nécessité impérieuse : garantir la souveraineté énergétique du pays. Cette raffinerie, située à Mohammedia, a ainsi accompagné le développement économique du Maroc pendant plusieurs décennies, jusqu'à ce que les choix politiques et économiques viennent progressivement fragiliser sa viabilité.
En 1997, sous le gouvernement Abdellatif Filali, la SAMIR est privatisée et cédée au groupe Corral Holdings, appartenant à l'homme d'affaires saoudien Mohammed Al Amoudi. Cette privatisation, censée insuffler une nouvelle dynamique à l'entreprise, a, au contraire, ouvert la voie à une gestion opaque et à un endettement massif.
La situation s'aggrave à partir des années 2010, avec un manque d'investissement et une accumulation de dettes auprès des fournisseurs et de l'État. En 2015, la société est déclarée insolvable, incapable de régler une ardoise fiscale et douanière estimée à 13 milliards de dirhams. Le 21 mars 2016, la justice marocaine prononce la liquidation judiciaire de la SAMIR, mettant un terme à ses activités et laissant plus de 800 employés directs et plusieurs milliers d'emplois indirects dans l'incertitude.
Depuis la fermeture de la raffinerie, le Maroc a basculé dans une dépendance totale aux importations de produits raffinés, principalement en provenance d'Europe et du Moyen-Orient. Cette dépendance s'est aggravée avec la libéralisation des prix des hydrocarbures en 2015, initiée par le gouvernement Abdelilah Benkirane. Si cette mesure visait à supprimer les subventions publiques et à encourager la concurrence, elle a, dans les faits, entraîné une hausse continue des prix des carburants, favorisant les marges des grands distributeurs au détriment du pouvoir d'achat des citoyens.
« Pendant ces neuf années, le Maroc a perdu en souveraineté énergétique, en emplois, en devises et en stabilité des prix« , déplore El Houssine El Yamani. « Les Marocains subissent directement les conséquences de cette situation, avec un coût de la vie qui ne cesse d'augmenter, notamment à cause du renchérissement des prix des carburants. »
Aujourd'hui, le gouvernement d'Aziz Akhannouch se retrouve face à un choix crucial : relancer la SAMIR ou enterrer définitivement l'espoir d'une reprise du raffinage national.
Les partisans de la relance, regroupés au sein du Front National pour la Sauvegarde de la SAMIR, plaident pour une solution permettant à l'État ou à un investisseur stratégique de reprendre la raffinerie afin de réduire la dépendance énergétique du pays et de stabiliser le marché des hydrocarbures. Pour eux, les obstacles juridiques qui empêchaient toute intervention publique ont été levés, rendant possible une action politique forte.
El Yamani appelle ainsi le gouvernement à choisir entre l'intérêt général du pays et celui des grands distributeurs de carburants."Si la volonté politique est là, il est encore possible de sauver la SAMIR et de lui redonner son rôle dans l'économie nationale", conclut-il.
En décembre dernier, un épisode a enrichi le litige complexe entre le Maroc et le groupe suédois Corral. Le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), basé à Washington, a décidé de suspendre temporairement l'exécution de la sentence arbitrale qui condamnait le Royaume à verser 150 millions de dollars à l'actionnaire majoritaire de la SAMIR, soit moins de 6% du montant initialement réclamé.
Cette décision a été perçue comme une semi-victoire pour le Maroc, qui a échappé à une indemnisation beaucoup plus lourde. Le groupe accusait l'État marocain de multiples violations du traité bilatéral d'investissement, incluant des actions présumées d'entrave et d'expropriation de la raffinerie de Mohammedia. À la suite de la sentence, les deux parties avaient la possibilité de demander des ajustements techniques ou des décisions supplémentaires dans un délai de 45 jours.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.