La commune de Casablanca a désormais interdit l'affiche de panneaux publicitaires pour des entreprises et services non autorisés. Cette interdiction vise en particulier les services de transport via applications, communément appelés « voiture de transport avec chauffeur » (VTC) qui n'ont pas de statut légal au Maroc et les produits « nocifs » pour la santé. Après la prolifération de publicités pour ces services qui ont été largement diffusés dans le grand Casablanca, la commune a décidé de mettre un stop. L'interdiction de ces affiches urbaines concerne également les publicités jugées trop explicites, ne respectant pas l'ordre public, les bonnes mœurs et la morale ou les valeurs nationales (sans que cela ne soit clairement explicité), apprend-on de sources proches. Selon Hespress, le conseil communal devrait approuver un cahier des charges relatif à l'occupation temporaire du domaine public à des fins publicitaires commerciales. Il prévoit que les bénéficiaires des autorisations d'affichages public, doivent s'engager à fournir des programmes efficaces de protection contre le piratage, afin d'éviter la diffusion de messages contraires à la loi ou à l'ordre public. Le cahier des charges comprend par ailleurs un volet interdisant la publicité pour des produits nocifs pour la santé comme le tabac ou les boissons alcoolisées, ou de faire la publicité pour des entreprises fictives ou non autorisées, telles que les plateformes de transport par applications, ou les sociétés à gestion pyramidale ou en réseau. Le conseil communal qui doit discuter de ces nouvelles dispositions avait déjà approuvé un document en 2024 qui avait fait l'objet de remarques de la Direction de la Sûreté nationale qui avait adressé un courrier expliquant des termes manquants quant au respect de l'ordre public, impliquant ces services précédemment mentionnés, faisant l'objets d'affaires, de poursuites, ou ayant causé des escroqueries. La DGSN avait alors alerté sur les risques liés à l'affichage et la promotion de ces services qui pouvaient entrainer des tensions sociales et des revendications quant à la légalité de ces activités. La Direction de la Sûreté nationale avait souligné que ces services, comme les sociétés de transport par applications ou les structures à gestion pyramidale ou en réseaux ont impliquées dans différentes affaires, faisant des victimes. De même, le courrier avait demandé qu'un volet exigeant de contracter des systèmes de protection informatisés aux titulaires d'autorisations d'affichage soit ajouté, cela après que des incidents de piratages de l'affichage se soient produits par le passé.