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Plages marocaines : quand le "lobby des parasols" gâche les vacances des familles
Publié dans Hespress le 26 - 06 - 2025

Alors que la saison estivale s'installe, un phénomène récurrent continue de ternir l'expérience balnéaire des Marocains: la privatisation sauvage des plages par des réseaux organisés de location illégale de parasols et de chaises longues. Pour Meryem, mère de deux enfants venue passer les vacances à la plage de Tanger avec sa famille, l'expérience s'est transformée en cauchemar. « Nous avions apporté nos propres serviettes et un petit parasol, mais des hommes nous ont dit qu'on ne pouvait pas s'installer sans payer 100 dirhams. Mes enfants étaient déçus, on a dû partir », raconte-t-elle, la voix encore marquée par l'incompréhension.
Son histoire n'est malheureusement pas isolée. Sur les côtes nord du Maroc, de Tanger à Fnideq, des réseaux organisés transforment les plages publiques en territoires privés, imposant leur loi à des milliers de familles venues chercher un moment de répit.
Dès 6 heures du matin, ils sont là. Ces hommes que les habitants surnomment « le lobby des parasols » investissent le sable, plantent leurs équipements et délimitent leur territoire. Ahmed, commerçant tangérois qui fréquente la même plage depuis vingt ans, a vu le phénomène s'amplifier : « Avant, on venait en famille, on posait nos affaires où on voulait. Maintenant, c'est devenu impossible. Ils contrôlent tout".
Les tarifs imposés varient entre 80 et 100 dirhams, une somme considérable pour une famille marocaine moyenne. Derrière cette organisation se cachent souvent des individus aux antécédents judiciaires, selon plusieurs témoignages recueillis. Ils n'hésitent pas à user d'intimidation pour préserver leur zone d'influence. « Quand tu refuses de payer, ils deviennent menaçants. Avec les enfants, on n'a pas le choix« , confie un père de famille.
L'impact sur les familles est considérable. Meryem de Fès évoque sa déception : « Mes enfants attendent les vacances toute l'année. Quand on arrive et qu'on nous demande de payer pour s'asseoir sur le sable, c'est un choc « .
Cette privatisation sauvage crée une véritable ségrégation sociale. Les familles aux revenus modestes se retrouvent reléguées sur des portions de plage moins attractives ou contraintes de renoncer à leur sortie. « C'est injuste.La plage, c'est pour tout le monde, pas seulement pour ceux qui ont les moyens", s'indignent les estivants.
Face à ces pratiques, les citoyens multiplient les plaintes, mais l'écho reste faible. Les élus locaux, pourtant prompts à organiser des cérémonies d'ouverture de saison estivale devant les caméras, semblent moins empressés d'assurer le suivi sur le terrain. La commission de pilotage prévue pour coordonner la gestion des plages reste lettre morte, laissant le champ libre aux pratiques illégales. Pourtant, des signes encourageants émergent. À Fnideq, une première opération de démantèlement des installations illégales a récemment eu lieu, redonnant espoir aux familles. Mais les citoyens restent vigilants. « Une seule opération, ce n'est pas suffisant« , préviennent les témoins de l'opération.
Pour beaucoup, l'enjeu dépasse la simple question du confort estival. L'été bat son plein, et l'attente demeure. Les familles marocaines espèrent que les prochaines vacances leur permettront enfin de retrouver leurs plages, libres et accessibles à tous. Car au-delà des parasols et des transats, c'est bien le droit à la détente et au bonheur partagé qui est en jeu.


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