En regardant la scène où Abdellatif Hammouchi reçoit la Légion d'honneur des mains de l'ambassadeur de France, "Dbibina" ne peut s'empêcher de penser à ce célèbre diction qui dit que les chiens aboient mais la caravane passe. Il se demande pourquoi des types comme Jerando ou Zakaria Boum-ni et leurs complices continuent de s'acharner à dire n'importe quoi, alors que le monde dans son entier reconnaît les progrès du Maroc en tout, sécurité comprise. Tous repris de justice ou futurs condamnés au Maroc ou dans leurs pays d'habitation, ils s'en prennent au chef de la police marocaine, qu'ils attaquent toujours, avec une régularité qui forcerait le respect de "Dbibina" si cette régularité n'était pas criminelle. Et ils ne comprennent toujours pas, ces chiens qui aboient, que si Hammouchi est décoré par un nombre de plus en plus grand de pays, il est aussi apprécié au Maroc parce qu'il est parvenu à rendre la police en même temps fonctionnelle et proche des citoyens. Allez, juste pour énerver un peu ces gars, "Dbibina" ajoute une police sympathique. Il y a quand même une chose qui intrigue "Dbibina", c'est la ressemblance des messages envoyés par tous ces gens qui se disent opposants. Pourquoi ils s'attaquent toujours aux mêmes personnes centrales, dans les services de sécurité ou au Cabinet Royal ou encore dans le domaine du sport ? Et aussi pourquoi ne se rendent-ils pas à l'évidence que ces personnages continuent de faire leur travail, reconnu au Maroc et même à l'étranger ? Mais peut-être, pense "Dbibina", qu'ils préparent quelque chose puisqu'ils ont les mêmes cibles et qu'ils développent les mêmes langages. Leurs vidéos longues sont de plus en plus rares et leurs shorts sont plus énervés. De quoi parlent-ils dans ces vidéos courtes ? Ils font de la délation. Lmra-bête, après ses divagations sur son obsession de cellule secrète restées sans suite, le voilà qui vient "révéler" des vérités qu'il est seul à croire. Boum-ni manque d'inspiration, et promet toujours de dire des révélations qu'il ne dit en fait jamais. Lui, "Dbibina" sait qu'il est complètement cinglé. Lfercha ne bégaie plus avec sa fréquence habituelle, il doit lui aussi manquer d'inspiration. "Dbibina" va alors s'intéresser à l'autre aboyeur qui s'appelle Jerando. Lui, ça devient rigolo. Une fois, il parle de matins ensoleillés à Montréal et des prairies qui fleurissent, une autre fois, il joue au rapporteur, au délateur, donnant des noms de trafiquants qui n'existent certainement pas, une autre fois encore, il balance des noms en pâture et va savoir si ces gens sont réels ou non. Tout ça, sachant qu'il reste obsédé par Hammouchi. Un public fictif pour des discours sans fond Puis, "Dbibina" a une idée, il va s'intéresser au public de ces gens, un public tout à fait virtuel qu'il en devient presque irréel. Et là, il remarque que plusieurs noms de commentateurs se retrouvent chez plusieurs aboyeurs avec des messages qui se ressemblent. Les autres, les suiveurs qui paraissent réels, "Dbibina" s'amuse avec leurs commentaires. Leur naïveté est touchante et avec un public pareil, pas besoin de faire des efforts. On peut dire n'importe quoi, y ajouter le Roi, citer abondamment Hammouchi, parler de la gendarmerie et de l'armée et on vous croit. Tiens, "Dbibina" remarque qu'on ne parle presque jamais de Bourita, mais lui son secteur est plus complexe, il ne suffit pas d'insulter, il faut expliquer et comme c'est difficile la diplomatie, alors on n'en parle pas. Quel est l'intérêt, se questionne "Dbibina". Et bien, il n'y en a aucun parce que le Maroc continue de tourner sous la conduite de son Roi et sous la protection de sa police. Alors quel est l'intérêt de tout ça ? L'argent, toujours, l'audience sur les réseaux sociaux. Ou tout simplement une forme de folie qui est la combinaison de l'exil volontaire ou forcé pour Jerando qui est condamné à 15 ans de prison, pour Lmra-bête et son air sérieux pour mieux faire passer ses divagations ; Lfercha ne sait plus quoi dire ou bégayer. Pour le cas de Boum-ni, lui, "Dbibina" sait qu'il est cinglé depuis des années. Ces types ont fini par lasser leur propre public et au Maroc, personne de censé ne parle d'eux et rares sont ceux qui les connaissent. Bon, se dit "Dbibina", laissons-les faire leur argent, en attendant que les justices les rattrapent pour insultes et diffamations.