Après avoir été acquitté par la Cour Pénale Internationale (CPI) des accusations de crimes de guerre, Jean Pierre Bemba fait un retour très remarqué à Kinshasa le 1er août. L'ex-vice-président de la République Démocratique du Congo (RDC), condamné en juin 2016 à 18 ans de prison pour les crimes qu'il a perpétrés, puis relaxé en cassation, est retourné au Congo. Il a été accueilli comme un héros par des milliers de ses partisans ayant fait le déplacement pour lui montrer leur soutien inconditionnel après 11 ans d'absence, dont 10 passés dans une prison à la Haye. Jean Pierre Bemba, 55 ans, qui était accusé de crimes de guerre (meurtre, viol et pillage) et, de crimes contre l'humanité (meurtre et viol) devant la CPI a été lavé de toutes accusations. En Centre-Afrique chez les victimes des exactions commises par les milices du Mouvement de libération du Congo (MRC) envoyées par Bemba, son acquittement a toujours du mal à passer. Le retour l'ancien chef de guerre et figure de l'opposition congolaise arrive à point nommé. En effet les prochaines élections générales doivent se dérouler le 23 décembre. Son retour sur la scène politique aura un réel impact sur le déroulement de ces échéances car Joseph Kabila n'a pas le droit de se représenter selon la Constitution. Souhaitant la « cohésion » dans l'opposition, Bemba déclarait le 29 juillet depuis Bruxelles: « si nous voulons opérer le changement dans ce pays, il faudra qu'on se regroupe. On n'a pas le droit d'y aller en ordre dispersé. Il faut donc dialoguer, se mettre ensemble ». Il a par ailleurs, déposé son dossier de candidature auprès de la commission électorale nationale indépendante (Ceni) le 2 août et prônerait cette « cohésion » pour que l'opposition se mette d'accord sur un candidat unique ayant l'étoffe du leader qui pourrait renverser le clan Kabila. D'après un sondage, Bemba arriverait en tête des intentions de votes avec deux autres opposants, Félix Tshisekedi et Moise Katumbi, un autre opposant en exil qui devrait revenir en RDC le vendredi 3 août.