La deuxième expertise génétique menée dans l'affaire d'inceste à Aïn Aouda a permis de clarifier la filiation des deux enfants restants, âgés de 10 et 11 ans, dont la paternité était jusque-là incertaine. Cette analyse intervient après une première expertise qui avait établi que quatre des six enfants nés de la fille arrêtée dans le cadre de cette affaire étaient issus de son père, confirmant l'inceste. La deuxième expertise a révélé que les deux autres enfants appartiennent à un autre homme, avec lequel la jeune femme de 39 ans a eu des relations hors mariage. Celui-ci a fini par accepter de reconnaître sa filiation et de régulariser la situation légales de ses enfants après l'apparition des résultats, apprend-on de sources bien informées. Les faits à l'origine de l'affaire remontent à plusieurs années. Le père, âgé aujourd'hui de 60 ans, avait agressé sa fille à l'âge de 15 ans, donnant naissance à la première enfant. C'est cette dernière, âgée aujourd'hui de 20 ans, qui a déclenché l'affaire lorsqu'elle a tenté de se marier, mais s'est heurtée à l'absence de documents légaux, révélant ainsi l'ensemble du scandale familial. La mère, âgée de 39 ans, a déclaré avoir été victime d'exploitation sexuelle simultanée par son père et son mari, période au cours de laquelle elle a donné naissance à quatre enfants. Ce mari est un homme originaire de la région de Oued Zem, que le père a uni à sa fille lors d'une simple cérémonie religieuse ( Fatiha ), sans contrat légal. Durant cette période, la jeune femme affirme avoir été contrainte d'avoir des relations à la fois avec son père et avec son mari, donnant naissance à quatre enfants. Toujours selon ses déclarations, elle a ensuite eu deux enfants d'un troisième homme, puis une septième fille d'un quatrième partenaire, la seule dont la filiation a été légalement reconnue. Au cours de l'enquête, le père a reconnu les faits d'inceste avec sa fille, mais a nié toute relation ou exploitation sexuelle envers ses trois petites-filles âgées de 20, 18 et 16 ans.