De nombreux Marocains se sont rassemblés, ce samedi 30 août 2025 devant le parlement, pour dénoncer certaines dispositions du projet de loi 19.25 sur les animaux errants, notamment les amendes visant ceux qui nourrissent ou hébergent chiens et chats errants. Le projet de loi n°19.25 relatif à la protection des animaux errants et à la prévention des dangers qu'ils peuvent représenter, actuellement en discussion, inclut des sanctions financières pour les particuliers qui hébergent ou nourrissent des animaux errants, ce qui suscite des critiques de la part de citoyens et d'associations de protection animale. Pour ce, plusieurs citoyens se sont réunis ce samedi à Rabat en vue de dénoncer ce texte ainsi que les massacres commis par certaines autorités locales contre les animaux errants et à appeler à des solutions humaines protégeant à la fois les animaux et les êtres humains. « Tuer n'est pas une solution », pouvait-on lire sur plusieurs affiches, tandis que d'autres citaient des versets coraniques rappelant que les animaux sont des communautés comme les humains et méritent un traitement bienveillant. Plusieurs manifestants ont réclamé une législation réellement protectrice pour les animaux, scandant des messages contre « la famine » et pour « le soin et le respect des animaux ». Selon une participante à la manifestation, ces articles sont en contradiction avec la convention signée en 2019 par le Maroc, impliquant le ministère de l'Intérieur, le ministère de la Santé, l'ONSSA et l'ONMV. Cette convention prévoit la mise en place du programme TNVR (Trap, Neuter, Vaccinate, Return) pour capturer, stériliser, vacciner et relâcher les chiens errants afin de contrôler leur population et lutter contre la rage. Des activistes ont également soulevé, dans des déclarations à Hespress FR, la question du financement des refuges pour animaux. « Il faudrait un budget énorme pour accueillir tous ces animaux, et pourrait pousser certains à envisager l'euthanasie », alerte une militante. « Or, poursuit-elle, ce n'est pas seulement inhumain, cela ternirait aussi notre image à l'échelle internationale. Nous savons que la majorité des politiciens et de la communauté internationale possèdent des animaux de compagnie. Nous avons besoin de cette image positive, car ces décideurs et touristes pourraient un jour soutenir nos programmes de développement ».