La quiétude de la nuit de mercredi à jeudi a été violemment rompue dans la région de Sidi Taïbi, relevant de la province de Kénitra. Une flambée de violence, caractérisée par des vols, des actes de vandalisme et des incendies, a secoué cette zone, semant le trouble et endommageant des biens publics et privés. En réponse à ces événements « portant atteinte à la sécurité et à l'ordre public », le parquet a annoncé, samedi, l'ouverture d'une procédure judiciaire d'envergure. Selon un communiqué rendu public par le Procureur général du Roi près la Cour d'Appel de Kénitra, dix-sept suspects ont été présentés ce samedi 04 octobre 2025 devant le parquet. Le dossier présente un profil mixte, impliquant à la fois des majeurs et des mineurs. Huit adultes, qui étaient en mesure de garde à vue, et neuf mineurs, placés sous retention au Centre judiciaire de la Gendarmerie Royale à Kénitra, ont ainsi été déférés à la justice. La réponse du parquet a été rapide et différenciée. Face à la gravité des faits qui leur sont reprochés, une demande d'ouverture d'une instruction a été formulée pour quatre des majeurs arrêtés. De même, sept des neuf mineurs présents devront répondre de leurs actes devant un juge d'instruction, conformément à la procédure applicable aux mineurs. Pour six autres individus – quatre adultes et deux mineurs – la procédure a pris une voie différente. Ils ont été renvoyés devant le Procureur du Roi près le Tribunal de Première Instance de Kénitra, l'autorité judiciaire compétente pour les infractions de moindre gravité ou pour lesquelles l'enquête préliminaire est suffisante. Suivant les réquisitions du ministère public, il a été décidé de placer tous les individus poursuivis en détention préventive. Cette mesure, prise par le juge des libertés et de la détention, vise à maintenir les accusés en prison dans l'attente de l'achèvement des investigations détaillées. L'objectif est de permettre le bon déroulement de l'enquête et de prévenir tout risque de récidive ou de pression sur les témoins. Les investigations se poursuivent activement sur le terrain. Les forces de l'ordre sont à la recherche d'autres individus suspectés d'avoir été impliqués dans ces actes de vandalisme et de violence. Le parquet a assuré que tous les efforts seront déployés pour « interpeller les autres personnes impliquées dans ces agissements et les déférer devant la justice ». Ces événements ont provoqué une vive émotion au sein de la population locale, choquée par l'intensité des dégradations. Alors que la région tente de panser ses plaies, la machine judiciaire est désormais en marche pour établir les responsabilités individuelles et collectives dans cette nuit de chaos. L'affaire de Sidi Taïbi s'annonce comme un test pour la justice, chargée de répondre à l'urgence sécuritaire tout en garantissant les droits de chaque accusé, qu'il soit majeur ou mineur.