Il n'y a pas de procédure de vente de la raffinerie SAMIR, a déclaré le président du Front National pour la Sauvegarde de la Raffinerie Marocaine de Pétrole (FNSRMP) et secrétaire général du Syndicat national du pétrole et du gaz affilié à la Confédération démocratique du travail, Houcine El Yamani, après des rumeurs ayant circulé à ce sujet. Le syndicaliste et militant pour la sauvegarde de l'unique raffinerie pétrolière marocaine a démenti ces informations les jugeant « infondée », et de noter que les demandes visant à sauver la raffinerie de la détérioration de ses actifs demeure d'actualité. Dans une déclaration à Hespress, le président de cette alliance qui appelle depuis plusieurs années à faire revivre la raffinerie et de préserver ses compétences et ressources humaines, a tenu a démentir d'une vente de la raffinerie ou de l'existence de toute procédure en ce sens, rappelant que pas plus tard qu'à la fin du mois d'octobre, une manifestation a été organisée par les travailleurs, techniciens et membres du syndicat pour réitérer la demande de remise en service de la raffinerie et garantir aux employés leurs droits et indemnités suspendus. « Nous continuons de réclamer la reprise des activités de Samir dans les plus brefs délais et la fin de l'indifférence actuelle qui prolonge la recherche d'une solution ; car sa remise en service profiterait à tout le monde », a-t-il lancé. Pour rappel, le dossier de la Samir traine depuis 9 ans sans qu'aucune mesure ne soit prise pendant que l'affaire reste dans l'attente d'un arbitrage international. Le front pour la sauvegarde de la SAMIR avait proposé en 2018 dans un rapport plusieurs voies pour remettre la machine en marche, incluant la gestion libre, la cession aux citoyens et aux institutions via une offre publique de vente ou une gestion directe de l'Etat. Ces mêmes revendications ont été réitérées lors de la manifestation des travailleurs en octobre, en insistant sur l'urgence de la situation et les effets positifs de la reprise des activités de raffinage. El Yamani, a soutenu dans ses déclarations que la remise en marche éviterait au marché national des carburants de nombreux problèmes liés aux prix, aux stocks et aux devises nécessaires à l'importation des produits raffinés. Et de rappeler que les ouvriers et salariés font face à une situation compliquées, notamment les retraités qui font face au retard de leurs pensions de retraite depuis 2016, soulignant l'importance du versement des indemnités et gratifications, qui peuvent atteindre 40 % de la masse salariale pour les travailleurs de Samir. El Yamani a noté la lenteur des procédures du litige opposant l'État marocain à l'ancien investisseur, ce qui entrave l'investissement. Il a expliqué que la dégradation des actifs et la perte progressive d'expertise humaine aggravent la difficulté du retour à une activité normale de la raffinerie, qualifiant cela d'obstacle supplémentaire. Selon lui, il serait préférable de recourir à un règlement à l'amiable du litige d'arbitrage international afin d'accélérer la reprise des activités, en soulignant que près de 4 500 emplois directs et indirects sont menacés.