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Grand Teatro Cervantes : après le don, la résurrection
Publié dans Hespress le 12 - 02 - 2019

Le gouvernement espagnol a approuvé, cette fin de semaine, une décision accordant irrévocablement au Maroc la propriété du Gran Teatro Cervantes, un des monuments phares de Tanger. Erigé en 1913 mais en état de ruine depuis près de cinq décennies, l'édifice pourrait enfin connaître une seconde vie, comme le promet le ministre marocain de la Culture.
Le Conseil des ministres espagnol a adopté une résolution autorisant la signature et l'application provisoire du protocole réunissant l'Espagne et le Maroc sur le don irrévocable du grand théâtre Cervantes de Tanger.
Cette décision est une réponse à l'offre faite par le gouvernement marocain de restaurer et d'entretenir l'édifice et de superviser son administration en échange de sa propriété. Le tout en maintenant le caractère espagnol dans le programme culturel de cette institution, vielle d'un siècle.
Regretté de tous
Le journal El País précise que le théâtre sera transféré au Maroc par un protocole qui, selon ses termes et son contenu, constituera un accord international, et qui devra être approuvé par le Parlement espagnol dans ses deux chambres (la Chambre des députés et le Sénat).
Le gouvernement décrit, quant à lui, le Cervantes de Tanger comme l'un des édifices culturels les plus importants de l'ex ville ultra cosmopolite, soulignant qu'il a une valeur architecturale très importante et devait être restauré et entretenu afin de le préserver en tant que patrimoine culturel.
Dans la cité du détroit, le classement du bâtiment en 2007 en tant que patrimoine national avait suscité beaucoup d'espoir quant à la résurrection des lieux. Un long combat mené par la société civile tangeroise, soutenue par tous les nostalgiques de l'âge d'or de ce théâtre, le plus grand en Afrique du Nord durant plus de la moitié de son existence (919 places selon certaines sources, 1 400 selon d'autres).
Nouveau souffle
Se réjouissant de cette décision du gouvernement espagnol, en attendant la signature d'un protocole entre les deux pays, le ministre de la Culture Mohamed Laâraj a fait part de l'intention du Maroc de de restaurer le théâtre, après la décision de Madrid.
« Nous allons lancer une étude pour restaurer ce monument historique et préserver le patrimoine culturel » a-t-il déclaré. Car faute d'un commun accord entre les deux pays, le bâtiment était condamné à une longue agonie, dans un emplacement très prisé, au cœur de qu'il convient désormais d'appeler l' « ancienne Tanger moderne ».
Sur l'état déplorable de ce joyau d'Art nouveau bâti en béton armé, l'Association Cervantes d'Action Culturelle et d'Amitié Hispano-Marocaine a été la première à lancer des cris d'alerte. Elle a justement été créée en 2004 pour que l'endroit retrouve sa splendeur d'antan.
Cumulant les pertes à la fin des 1950 avec la baisse du nombre d'européens de Tanger, le Cervantes ferma ses portes en 1962. De 1972 à 1992, le bâtiment sera loué, sans rouvrir pour autant, par l'Etat espagnol à la mairie de Tanger pour un dirham symbolique. Pour autant, c'était le coût de sa rénovation qui démotivait les responsables de la ville.
Chère résuscitation
S'activant au Maroc et à l'étranger auprès de nombreux amoureux de Tanger, l'Association Cervantes d'Action Culturelle et d'Amitié Hispano-Marocaine avait même fait une collecte de fonds pour des interventions d'urgence auprès du Directeur des Relations culturelles et scientifiques du ministère espagnol des Affaires étrangères. Résultat des courses en 2006 : 200 000 euros, au moment où les autorités espagnoles avaient estimé les travaux de rénovation à ... 5 millions d'euros.
D'un coté, le gouvernement espagnol refusant de prendre en charge la rénovation d'un patrimoine extraterritorial, fusse-t-il un bijou d'architecture coloniale. Et de l'autre, le Maroc, prêt restaurer et gérer le théâtre dans forme authentique, si et seulement si le l'écrin le lui est cédé.
C'est ainsi qu'en 2015, un premier accord fut trouvé : l'Espagne lègue le Cervantes au Maroc. Et à ce dernier d'honorer son engagement : sauvegarder l'empreinte ibérique du monument. Trois ans après ce compromis, la presse marocaine annonçait comme « imminent » le démarrage de travaux de rénovation. C'était avant de relever qu'une commission de l'UNESCO a demandé carrelet du chantier pour non-respect de la construction originale.


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