Les Etats-Unis ont annoncé, mardi 12 mars, que tout leur personnel diplomatique allait se retirer de Caracas, une ultime manœuvre pour signifier le rejet complet du régime de Nicolas Maduro. Selon le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, cette décision de retrait est motivée principalement par la dégradation de la situation à Caracas, qui reste sans électricité depuis cinq jours. « Cette décision reflète la dégradation de la situation au Venezuela ainsi que le constat selon lequel la présence de personnel diplomatique à l'ambassade américaine est devenue une contrainte pour la politique des Etats-Unis », a tweeté M. Pompeo. The U.S. will withdraw all remaining personnel from @usembassyve this week. This decision reflects the deteriorating situation in #Venezuela as well as the conclusion that the presence of U.S. diplomatic staff at the embassy has become a constraint on U.S. policy. — Secretary Pompeo (@SecPompeo) March 12, 2019 Washington avait déjà rappelé la plupart de son corps diplomatique dont le rôle était jugé « non essentiel » ainsi que leur familles en janvier au lendemain de l'annonce de Nicolas Maduro de la rupture des relations diplomatiques entre le Venezuela et les Etats-Unis. Le président Maduro avait demandé à ce que toute la diplomatie américaine quitte le territoire vénézuélien mais Washington avait tenu tête. Guaido surfe sur la vague Avec la coupure d'électricité qui touche tut le pays, la colère monte chez les habitants qui se retrouvent privés aussi d'eau et des principaux services nécessaires au quotidien. Lundi, Juan Guaido, le président du Parlement vénézuelien (et président du pays par auto-proclamation) a décrété l'état d'urgence, un signe que la situation est devenue insoutenable dans le pays ravagé par l'inflation et la précarité. Et mardi, l'opposant a appelé à intensifier la pression en appelant encore une fois aux manifestations. Mais si le jeune Guaido, le principal opposant à Nicolas Maduro, a réussi un tour de force à plusieurs reprises en organisant des manifestations à travers le pays, cette fois il n'est pas dit que son appel à manifester rencontre le succès escompté. En cause, la coupure d'électricité qui provoque de fait une coupure d'internet et des réseaux sociaux sur lesquels l'opposant a toujours compté pour faire passer ses messages.