Depuis la remise de la démission du désormais ex-président Abdelaziz Bouteflika mardi 2 avril, les événements en Algérie connaissent un enchaînement rapide. Les frères d'Abdelaziz Bouteflika, Nacer et Said ont été assignés à résidence mardi soir. D'autres personnalités publiques font l'objet d'interdiction de quitter le territoire. Nacer et Said Bouteflika, les frères et proches de l'ex-président algériens se sont retrouvés assignés à résidence au lendemain de la démission de leur frère aux commandes du pays depuis 20 ans. Le domicile des frères sont désormais surveillés par la Garde républicaine, selon El Watan, qui ajoute qu' »aucune information officielle n'a filtré sur le sort qui leur sera réservé ». Mais, le journal n'exclut pas de possibles poursuites contre Said Bouteflika « pour avoir utilisé » le Seau présidentiel. Par ailleurs, d'autres personnalités ont été interdites de quitter le territoire. Sur la liste une dizaine de noms s'affichent, dont des hommes d'affaires algériens. Ali Haddad, l'ancien patron du FCE (Forum des chefs d'entreprises) et PDG du groupe de BTP et de travaux publics ETRHB Haddad, en a fait les frais dimanche. Alors qu'il tentait de quitter le territoire par voie terrestre, il a été arrêté au poste frontière d'Oum Tebboul pendant qu'il tentait de se diriger vers la Tunisie. Mercredi, il a été incarcéré à la prison d'El Harrach. Depuis le début de la crise en Algérie, les hommes d'affaires se sont précipités pour déplacer leur argent à l'étranger en prévision du début d'une révolution, qui verrait des têtes tomber. Les autorités algériennes ont réagi en blacklistant une douzaine de noms. La liste en comprend une trentaine, selon les médias algériens.