Après avoir annoncé les grands noms de la scène internationale à OLM Souissi, Maroc Cultures a communiqué le nom des artistes qui se produiront sur la scène africaine du Bouregreg pour la 18e édition du festival Mawazine et Rythmes du Monde qui aura lieu du 21 au 29 juin dans la capitale marocaine. Un nouveau panorama de ce que l'Afrique a de plus beau à voir et à écouter prendra place dans la mythique scène qui borde la rive du Bouregreg. Pour ouvrir le bal, les organisateurs du festival ont invité BCUC, vendredi 21 juin. Ce groupe sud-africain unique en son genre navigue à mi-chemin entre le free jazz, le hip hop des origines, les Stooges dissonants et l'énergie balancée de James Brown. Le samedi 22 juin, c'est le groupe Kokoko qui va faire bouger le public R'bati. Energique et électrique, la bande venue tout droit de Kinshasa est composée d'artistes plasticiens qui excellent dans la musique électronique, réinventée avec des instruments de récupération. La deuxième partie de soirée sera assurée par Maya Wegerif, alias Sho Madjozi, la rappeuse sud-africaine engagée qui chantera en xitsonga et en swahili, posant sa voix sur les rythmes synthétiques d'un style musical qui fait fureur à Durban. Pionnier du rap français et fine plume, Kery James sera présent pour la soirée du dimanche 23 juin. Textes engagés et indétrônable flow, le quadra né à Haïti entonnera les paroles de son dernier album, J'rap encore, mais aussi les lyrics qui ont fait son succès depuis plus de deux décennies. Le Girl Power africain s'invite, lundi 24 juin, à travers le collectif des Amazones d'Afrique, formé de huit divas réunies dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Ce groupe réunit les plus grandes voix féminines du continent : Kandia Kouyaté, Mamani Keita, Rokia Koné, Angélique Kidjo, Nneka, Mariam Koné, Mouneissa Tandina et Pamela Badjogo. Qu'elle soit malienne, béninoise, nigériane ou gabonaise, chacune chantera pour sensibiliser le public au combat pour les femmes et contre les barbaries dont elles sont victimes. Mardi 25 juin, les festivaliers vivront une véritable odyssée musicale avec Delgres, un groupe de trois musiciens français dont le chanteur Pascal Danaë, originaire de Guadeloupe. Tirant son nom d'un héros, la formation explore les racines enfouies à la recherche d'un blues personnel et intime. C'est une autre figure du rap français qui sera également présente pour la 18e édition de Mawazine. Tête d'affiche du Bouregreg, Youssoupha régalera ses fans marocains, mercredi 26 juin. Celui qui domine le rap français par son verbe et sa liberté de parole maniera les mots comme personne, avec un rap conscient inspiré de sa jeunesse et de la vie en banlieue. Le public a rendez-vous, jeudi 27 juin, avec le saxophoniste de Los Angeles, Kamasi Washington, porteur du new jazz west coast. Ce dernier débarquera avec sa formation de virtuoses pour un concert qui mêlera jazz, funk, free, soul, blues et rock. Le chanteur togolais Peter Solo et son groupe Vaudou Game créeront la surprise vendredi 28 juin avec une musique qui fait resurgir le son de l'afro-funk, qui a marqué l'histoire de la musique africaine dans les années 1970. Sur des harmonies vaudou, la formation dévoilera une autre image de cette culture ancestrale, où la nature et ses éléments tiennent une place fondamentale. Pour finir en beauté, le Bouregreg vibrera samedi 29 juin aux sons des compositions de Koba LaD, qui s'est imposé dans le rap hexagonal à seulement 19 ans. Avec ses freestyles ténébreux et ses hits dansants, le chanteur cumule déjà des millions de vues sur YouTube. Une nouvelle sensation dont le dernier album, VII, sorti fin 2018, a déjà été certifié disque d'or.