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Gougerot-Sjögren, une pathologie auto-immune qui touche plus de 30.000 femmes au Maroc
Publié dans Hespress le 13 - 07 - 2019

La maladie de Gougerot-Sjögren, est une maladie auto-immune dont la cause provient d'un dysfonctionnement du système immunitaire. Considérée comme une pathologie auto-immune d'apparence banale à laquelle on ne prête pas suffisamment d'attention au début, elle se caractérise généralement par une sécheresse de la bouche et des yeux, et touche environ 0.2% de la population mondiale, et à 90% des femmes.
Dans ce sens et à l'occasion de la compagne internationale organisée par l'association internationale de Gougerot- Sjögren «Internationale Gougerot- Sjögren (ISN)» tout au long du mois d'avril, l'association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), s'est joint à la communauté internationale pour sensibiliser à cette maladie.
Au Maroc, plus de 30.000 femmes sont atteintes de cette maladie, généralement les femmes âgées de plus de 50 ans après la ménopause, comme elle peut toucher des femmes en cours d'activité génitale et engendrer des auto-anticorps, nous explique Dr Khadija Moussayer, présidente de l'association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS).
L'origine de la maladie de Gougerot-Sjögren ?
Dr Moussayer affirme, à Hespress Fr, que cette affection fait partie des maladies auto-immunes dont la cause provient d'un dysfonctionnement du système immunitaire: les cellules spécialisées de ce système comme les lymphocytes, et des substances (les anticorps) sont en effet censé normalement protéger nos organes, tissus et cellules des agressions extérieures provenant de différents virus, bactéries, champignons, etc.
Pour des raisons encore non élucidées complètement, poursuit notre interlocutrice, ces éléments se trompent d'ennemi lors d'une maladie auto-immune et se mettent à attaquer nos propres organes et cellules. Ces anticorps devenus nos ennemis s'appellent alors «auto-anticorps».
Quelles sont ses conséquences ?
Le Gougerot-Sjögren résulte d'une inflammation des glandes lacrymales et salivaires ainsi que d'autres glandes de la peau, de l'estomac ou du pancréas, souligne Dr Mousayer.
Elle est susceptible d'affecter d'autres organes comme les articulations, le foie, les poumons, les reins et le système nerveux. Elle provoque des atteintes cancéreuses, les lymphomes, dans 8% des cas, ainsi qu'une possibilité d'altération du cœur du fœtus en cas de grossesse.
La sécheresse des yeux se manifeste par une rougeur et un inconfort avec parfois difficulté d'ouverture spontanée des yeux au réveil le matin et possibilité de gonflement des glandes lacrymales et d'ulcérations de la cornée. L'insuffisance de la salive donne des troubles de la mastication et de la déglutition avec des douleurs buccales, surtout la nuit, et le développement de mycoses et de caries dentaires.
Ces phénomènes de sécheresse peuvent aussi toucher les autres muqueuses et la peau avec un prurit et une éruption cutanée ; en cas de sécheresse de la gorge et des bronches, on aura une toux, une difficulté à avaler traduit une sécheresse du pharynx et des démangeaisons la sécheresse vaginale chez les femmes affectées par la maladie.
Une fatigue intense est fréquente. « On peut observer en outre un changement de couleur des doigts (blanchissement) appelé « syndrome de Raynaud », des douleurs et inflammations des articulations et des muscles, etc« , poursuit-elle.
La sécheresse de la bouche et des yeux n'est pas exclusive à la maladie de Gougerot-Sjogren, et il faut des examens cliniques et biologiques pour la confirmer. Ces sécheresses peuvent en effet découler aussi de la prise de certains médicaments, de l'avancement dans l'âge, de radiothérapie faite au niveau de la région de la tête et du cou, ou à la suite d'infections virales par l'hépatite C ou le virus du SIDA.
Quel est le traitement adéquat pour contrôler l'évolution de la maladie ?
Il n'existe pas de traitement radical de la maladie, explique Dr Moussayer, mais la sécheresse des yeux peut être contrôlée à l'aide de substituts de larmes, tout en évitant les expositions au vent, à la vapeur et à la climatisation.
« On peut aussi réduire la sécheresse de la bouche grâce à l'emploi de salives artificielles et le maintien d'une bonne hygiène buccale, car les bactéries se multiplient davantage dans une bouche sèche. Les dentifrices blanchissants sont à éviter, car ils aggravent la sécheresse de la bouche. L'inflammation de certains organes nécessite le recours à la cortisone et/ou à des immunosuppresseurs (qui réduisent l'hyperactivité pathologique du système immunitaire) », affirme-t-elle.
« Dans les cas les plus graves, on utilise les biothérapies. Ce sont un ensemble de thérapeutiques produit à l'aide de méthodes biotechnologiques et reposant sur l'emploi d'organismes vivants (tissus, cellules, certains microbes). Elles s'opposent ainsi aux médicaments traditionnels obtenus par synthèse chimique. En ciblant spécifiquement une molécule ou une cellule clé intervenant dans le processus de la maladie, les thérapies immunologiques ont révolutionné le traitement des maladies auto-immunes. Leur champ d'application est d'ores et déjà large et, dans un avenir proche, leur utilisation thérapeutique sera prédominante. Le seul problème, et il est de taille, est que ces nouvelles molécules sont d'un coût élevé : 60 000 dirhams au minimum pour un traitement », souligne-t-elle.
Interrogé sur le fait que cette maladie touche les femmes plus que les hommes, Dr Moussayer souligne « qu'il y a plusieurs hypothèses pour expliquer ça à savoir les hormones des femmes. La femme à un meilleur système immunitaire, mais un système assez délicat donc ça peut se dérégler plus facilement. Il y a la grossesse puisqu'il y a un échange de cellule entre le fœtus et la femme, et donc certaines cellules restent pendant longtemps dans l'organisme de la femme et ça peut dérégler le système immunitaire. Le chromosome x, la femme en a deux. Mais il ne travaille pas tous les deux, un travaille et un est inactif et on ne sait pas pour quelle raison. Celui qui est inactif peut dérégler le système immunitaire de la femme ».
Côté sensibilisation, Dr Moussayer affirme que l' AMMAIS sensibilise énormément dans ce sens, surtout les femmes qui sont généralement touchées le plus par cette maladie. «Depuis plusieurs années, au moins 7 ans, ont fait une rencontre entre professionnel de la santé et patient sur cette maladie du gougerot en dialecte marocain, et en langage facile à comprendre. Ils œuvrent dans le réseau international de gougerot, et là l'association mène une campagne de sensibilisation mondiale sur la maladie. On a fourni plusieurs articles en arabe qui parle de cette maladie et on a même crée un mot en dialecte pour d'écrire cette maladie « mard nchoufia »( la maladie de la sècheresse)», explique-t-elle.
Interrogé sur les conseils qu'elle peut fournir au citoyen pour prévenir de la maladie, Dr Moussayer souligne que «le problème de sécheresse est trop banalisé. Dans cette maladie il peut y'voir des symptômes qui peuvent être pris de façon banale. Si la maladie n'est pas diagnostiquée, ça peut donner des répercussions graves sur la santé, ça peut donner une fibrose pulmonaire, une cirrhose de foie, et une insuffisance rénale».
«Ça peut être une toux, ou une sécheresse vaginale, il faut consulter et rechercher la maladie de gougerot, que ce soit au niveau de la bouche, des yeux, de la peau, des organes génitaux même si c'est une femme ménopausée et on met la sécheresse vaginale sur le dos de la ménopause, devant une toue chronique elle doit pas être mise sur le dos d'un asthme ou d'une hyperactivité au niveau de la bronchite donc il faut chercher la maladie devant tous ses symptômes», conclut-elle.


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