C'est ce lundi que les Etats Unis doivent révéler les « sanctions supplémentaires majeures » que Washington entend imposer à Téhéran, sur fond de tension après l'incident du drone de l'US Navy abattu jeudi par l'Iran. Après avoir parlé d'une « énorme erreur » et annulé à la dernière minute des frappes contre des cibles iraniennes « pour épargner la population », Trump a choisi d'autres voies pour « rendre la pareille » à son ennemi juré. Il aurait, selon le Washington Post et Yahoo! News, autorisé secrètement, des représailles sous forme de cyberattaques contre les systèmes de défense iraniens, une information que le Pentagone s'est refusé à tout commentaire. De même, le locataire de la maison blanche a annoncé de nouvelles mesures de rétorsion contre l'Iran. « Nous mettons en place des sanctions supplémentaires majeures contre l'Iran lundi », a-t-il tweeté. Iran cannot have Nuclear Weapons! Under the terrible Obama plan, they would have been on their way to Nuclear in a short number of years, and existing verification is not acceptable. We are putting major additional Sanctions on Iran on Monday. I look forward to the day that….. — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) June 22, 2019 Pour lui, « l'Iran ne peut pas avoir d'armes nucléaires! ». Aucun impact, rétorque Téhéran Loin d'être déstabilisée par ces annonces, Téhéran a affirmé, que cette nouvelle batterie n'aura pas de résultat. Les nouvelles sanctions économiques que Washington s'apprête à annoncer lundi contre l'Iran n'auront « aucun résultat », a ainsi fait savoir le porte-parole des Affaires étrangères iranien, Abbas Moussavi. « Reste-t-il vraiment des sanctions que les Etats-Unis n'ont pas imposées à notre pays et à notre nation récemment ou ces 40 dernières années? » a lancé Moussavi lors d'un point de presse à Téhéran. Les tensions entre les deux parties sont vives et récurrentes, tout d'abord sur la question du nucléaire, mais également les accusations régulières des Etats Unis à l'Iran de « chercher à déstabiliser la région ». Elles se sont intensifiées avec des attaques contre des pétroliers dans la région du Golfe en mai et en juin, imputées par Washington à Téhéran qui a démenti. Si les autorités iraniennes n'ont pas réagi aux informations sur les cyberattaques, elles l'ont par contre fait concernant l'affaire du drone. Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a publié dimanche, une carte montrant que le drone serait resté au moins 20 minutes dans l'espace iranien et aurait reçu trois « avertissements ».