En massacrant les civils au Liban, Israël trouve quand même dans les intellectuels de ce monde des avocats irréductibles à la cause de sa «victimisation » en brandissant, ouvrez grandes vos oreilles, la menace d'un «islamisme impérialiste ». Le plus piètre des ces « papillons » à tenter une lamentable sortie du genre est le professeur de sciences politiques Mickaël Bensadoum de l'université de Tel -Aviv qui trouve que son pays a suffisamment fait de « compromis et de concessions » jusqu'ici. Drôle d'intellectuel juif qui incite à la violence d'une guerre exterminatrice pour mettre fin à « un mouvement terroriste ». Le plus risible dans cette analyse extravagante d'un universitaire « belliqueux » en mal d'inspiration, c'est que le raciste Bensadoum a complètement renversé les rôles des belligérants sur la scène proche-orientale avec un Etat hébreu en «légitime défense agressé par des organisations islamistes qu'il faut raser de la carte du globe». N'écrivait-il pas dans un des récents numéros du Figaro que « l'usage de la force suscite sans doute la haine, mais l'inaction encourage les ambitions impérialistes de forces islamistes qui ont déclaré la guerre aux valeurs occidentales et à ceux qui les incarnent dans leur pays et dans le monde entier ». Et voilà notre «abruti» professeur qui chamboule la roue de l'histoire en qualifiant le Hezbollah de «puissance impérialiste» et Israël de pays menacé par «ces ambitions impérialistes». Du jamais vu jusque là car si les soldats israéliens sont de plus en plus partisans d'un cessez-le-feu au Sud Liban et d'une solution diplomatique, en revanche les intellectuels de leur nation se révèlent des « va-t-en-guerre » comme rien ne supposait le laisser soupçonner. Ecoutez-le pour vous faire une idée : « Il serait tout à fait irresponsable de répondre à la montée des islamismes radicaux et à l'arrogance dangereuse de l'Iran par une politique faite de compromis et de concessions ». En décrypté, comprenez qu'il faut faire la guerre en déversant toute la puissance de feu d'Israël sur le Liban, la Palestine, l'Iran et autres jusqu'à leur anéantissement total. Et notre «professeur guerrier» d'enfoncer le clou de la haine anti-arabe et anti-musulmane lorsqu'il persiste et signe : «la société israélienne est convaincue de la légitimité de cette guerre qui vise, notamment, à rappeler aux forces islamistes qu'Israël est suffisamment puissant non seulement pour faire la paix, mais aussi pour faire la guerre lorsque ses messages de paix sont mal interprétés». En clair, des messages de paix sous forme de bombardements aveugles et de ripostes militaires disproportionnés ne distinguant pas les objectifs civils de ceux militaires. Nous croyons le sionisme cantonné aux faucons tenants de la suprématie militaire, mais nous découvrons, maintenant, qu'il envahit le monde intellectuel qui affiche des propensions absolument hostiles et guerrières. Quelle honte pour les cow-boys, soldats et intellectuels confondus, des temps modernes qui se liguent dans une coalition criminelle pour anéantir le monde arabe et islamique, car c'est de cela qu'il s'agit en réalité.