En l'espace de quelques jours seulement, le deuil a frappé le pays abasourdi par la nouvelle des accidents meurtriers fauchant les vies humaines et en blessant grièvement par dizaines, y compris sur les axes autoroutiers pourtant réputés plus sûrs. Des collisions frontales entre autocars et camions ou des chutes de cols de montagne de poids lourds emportant dans leur sillage Marocains et étrangers. Et le drame, c'est que la faute incombe exclusivement à des «enragés» du volant sous l'effet de l'alcool ou du sommeil qui s'adonnent inconsciemment à leur «rodéo» favori : provoquer des sinistres routiers. A l'évidence, nous nous trouvons devant une situation singulièrement préoccupante : de plus en plus de conducteurs de véhicules qui ne respectent plus le code de la circulation et des pouvoirs publics qui obtiennent peu de résultats en dépit de la batterie de mesures utilisées. Et dans le périmètre urbain, dont les bilans des accidents de la circulation sont communiqués périodiquement, les causes sont restent toujours les mêmes : conduite en état d'ivresse, dépassements irréguliers, circulation en sens interdit, inadvertance des piétons, non-maîtrise des véhicules, non-respect des priorités et j'en passe. En résumé, nous avons affaire à des «inconscients» et des «irresponsables» qui menacent en permanence la vie des citoyens.