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Deuxième chambre : Le sursaut des conseillers
Publié dans La Gazette du Maroc le 18 - 12 - 2006

À la surprise générale, les conseillers ont rejeté le budget du ministère de la justice. Un camouflet pour Bouzoubaâ qui dénote de la crise que connaît la majorité.
Non ce n'est pas un canular. Les membres de la commission de la justice et de la législation au sein de la deuxième Chambre ont bien rejeté la proposition de loi concernant les finances du ministère de la justice. Une nouvelle gifle pour le très contesté ministre de la justice, Mohamed Bouzoubaâ. Le 14 décembre dernier, ladite commission devait se réunir pour discuter du budget du ministère de la justice pour l'année 2007. La veille, les conseillers condamnés après les élections du tiers de la deuxième chambre se sont réunis au Parlement, plus précisément dans la salle dix de l'hémicycle. L'objectif, préparer un réquisitoire contre Bouzoubaâ. «Le ministre socialiste a donné ses instructions pour qu'on soit jugé coupable. Pis, la procédure n'a pas été respectée. Mais le plus surprenant est qu'aucun conseiller de l'USFP n'a été condamné» explique un conseiller. Dès lors, le président Istiqlalien de la commission de la justice et de la législation, Mohamed Ansari, décide de programmer la réunion tard le soir. Le but, éviter la présence de conseillers socialistes. Comme prévu, onze élus ont été au rendez-vous. Six ont voté contre et cinq pour ce budget. Mais celui qui a pesé dans la balance n'est autre que le conseiller du parti de l'Istiqlal Youssef Tazi. Ce dernier mis en cause dans l'affaire Afilal, n'a pas raté l'occasion pour pointer du doigt Bouzoubaâ. Même si le ministre de la justice n'a pas pu se déplacer pour cause de santé, son collègue de la culture, Mohamed Achaâri a été chargé de superviser ce vote. Déçu, il quittera le Parlement avec le sentiment que son parti est isolé au sein même de la majorité gouvernementale. Le même jour, la commission des affaires sociales, de l'éducation et de la culture de la deuxième chambre, présidée par l'Usfpéiste Mohamed Alami, a connu un événement poignant. Les conseillers ont rejeté le budget des ministères de la santé, des affaires sociales et de la formation professionnelle ainsi que ceux du sport et du haut commissariat à la résistance. C'est deux derniers dépendent directement du Premier ministre. Un signal fort au gouvernement. Les différents élus regrettent le comportement du ministre de la justice qui a épargné les militants de son parti lors des arrestations post-élection du 8 septembre dernier. «L'USFP joue un jeu dangereux. À une année des élections, ils mettent en cause tous les partis pour paraître les plus honnêtes» explique un conseiller. Dans le même sens, le conseiller istiqlalien de la région Tanger Tétouan, Mohamed Massouad, a fustigé l'USFP. Il a tout simplement demandé la démission du ministre de la justice en se posant des questions sur le cas de l'élu socialiste Dahman Derham. Rappelons que ce dernier a rejoint l'USFP, il y a quelques semaines après l'intervention du Premier secrétaire, Mohamed El Yazghi. Le moins que l'on puisse dire est que les partis de la majorité se déchirent. Aujourd'hui, l'Istiqlal, le mouvement populaire et même le PPS regrettent l'attitude de l'USFP. Alors que le Premier ministre, Driss Jettou, cherche à regrouper ses troupes en vue des élections législatives de 2007 pour barrer la route au PJD, les deux plus grands partis de la majorité mettent en avant des divergences patentes. Sans une Koutla Démocratique forte, la majorité gouvernementale risque de perdre des points en 2007. Une chose est sûre, si les condamnations des conseillers sont maintenues lors de l'appel, l'Istiqlal, le Mouvement Populaire et le PPS monteront au créneau pour dénoncer les conseillers de l'USFP. Déjà, dans les couloirs de la deuxième chambre, les élus pointent du doigt leurs homologues socialistes. Mais au-delà des divergences partisanes, le Premier ministre a toujours su sortir sa majorité de la crise. Lors de l'élection du président de la deuxième chambre, il a imposé le centriste, Mustapha Oukacha, tout en ménageant les subtilités des autres candidats. Jettou qui a laissé entendre, lors de son voyage à Paris la semaine dernière, que cette coalition doit être maintenue pour finaliser le travail entrepris par le gouvernement, veut mettre en confiance les investisseurs étrangers. Même s'il a qualifié le PJD de parti ouvert et démocratique, il a bien indiqué que les Marocains devaient maintenir sa coalition au pouvoir. Sans aucun doute, Driss Jettou a la confiance et le respect des cadors des partis qui composent son gouvernement. Mais, s'il veut se maintenir, il devra inconditionnellement choisir un parti. Le souverain a été bien clair à ce sujet. Le prochain Premier ministre sera politique. Même si la constitution permet au Roi de choisir le chef du gouvernement en dehors des formations politiques, par souci démocratique, le monarque s'est engagé à choisir le prochain Premier ministre parmi les politiques. Dans tous les cas, l'année prochaine sera déterminante pour les grandes formations. Avec l'entrée en vigueur de la loi sur les partis et les mesures prises par l'Etat pour éviter la corruption lors des élections, il semblerait que le Maroc est rentré dans une nouvelle ére…

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