La dixième édition du festival d'Essaouira a invité de grands artistes qui se sont mêlés par moments et le temps d'une fusion à des jeunes talents. L'ambiance festive était bel et bien au rendez-vous. Du 19 au 23 juin, Esaouira a vibré aux rythmes d'une musique que les souiris connaissent et admirent. Ils ont aussi eu l'occasion de découvrir une musique que leurs mâalems ont créé, en se frottant à des artistes venus des quatre coins du monde. Ils n'étaient par ailleurs pas les seuls à apprécier sur place cette musique envoûtante et qui invite sans prévenir à danser et chantonner, même quand on ne connaît pas les paroles. A Mogador, en cette édition anniversaire, ils étaient plus de 450.000 personnes, Marocains et étrangers, logeant dans des palaces ou passant la nuit à la belle étoile, attablés dans les plus beaux restaurants de la ville, ou les cafés et «chewwayas» improvisés pour l'occasion. Ils étaient certes différents, mais sont tous venus à Essaouira dans le même objectif : assister à un festival unique dans son genre. Dans le fond, la dixième édition du festival Ganoua et musiques du monde, n'a pas déshonoré ses promesses. Elle a attiré des foules et proposé un joli programme où des maâlems connus et reconnus se sont produits aux côtés de groupes venus d'Argentine, de Cuba, du Burkina faso….Résultat : une sauce qui a pris et un dixième anniversaire fêté en bonne et due forme. Le festival à la fois ultra-select et grand public. Voilà à quoi a ressemblé cet évènement. Ainsi, tous les publics étaient servis. Certains trouvaient leur compte dans les spectacles acoustiques qui se déroulaient dans une ambiance intime. D'autres, plus jeunes ou plus attirés par l'ambiance grand public, montraient une préférence pour les spectacles organisés sur les places Moulay Hassan et Bab Marrakech. Aussi, ceux qui aiment la musique Gnaouis groupes, mais qui veulent aussi écouter d'autres genres musicaux, étaient servis. Que ce soit dans les scènes montées par Pepsi-Cola et Méditel ou dans les places officielles du festival, des groupes de Rock, de rap et autres étaient invités à participer à la «Naïda» musicale. On y trouvait pêle-mêle des groupes tels que Hoba Hoba Spirit, Casa Crew, Darga Fnaïre, Steph Ragga Man, Bleu Mogador et Zazz. Et pour les nostalgiques, la fête n'était pas moins intéressante. Les créations musicales imaginées par les trois directeurs artistiques ont rappelé l'héritage des années 70 et à Jimi Hendrix avec Loy Ehrlich et Band of Gnawa. Puis à ses côtés le guitariste de rock Louis Bertignac, la voix envoûtante du Tunisien Akram Sedkaoui, le batteur Cyril Atef, et le jeune maâlem Saïd Boulhimas, révélation de cette édition, pour une fusion rock-Gnaoua, au parfum d'Orient.