Le procès marathonien concernant l'affaire du Crédit Immobilier et Hôtelier (CIH) touche à sa fin. Jugée à la Cour d'appel de Casablanca, cette affaire a duré plus deux ans, au cours desquelles la Cour a entendu un ancien Directeur général, plusieurs directeurs centraux et directeurs d'agences, ainsi que des clients. L'accusation reproche à tout ce beau monde, d'avoir participer à l'octroi de crédits de manière irrégulière et sans garanties. L'un des principaux accusés dans cette affaire, Moulay Zine Zahidi, a été absent tout au long du procès. Et pour cause, l'ex-Pdg de la banque est en fuite à l'étranger. En tout cas, la mauvaise gestion de la banque a coûté des pertes estimées, au début des années 1990, à environ 800 millions de dhs, puisque 60 % des crédits de la banque, plus de 15,5 milliards de dhs ont été octroyés à des clients, sans prise de garanties pour la banque, et par simple coup de téléphone, voire par le biais d'instructions non réglementaires. A travers cette affaire, c'est tout un système de gestion des deniers publics, qui est ainsi pointé du doigt par la Justice. Cette dernière devrait bientôt rendre son verdict.