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ENTRETIEN AVEC HALUK ILICAK, AMBASSSADEUR DE TURQUIE À RABAT : «L'Union Méditerranéenne n'est qu'un ensemble d'idées…»
Publié dans La Gazette du Maroc le 24 - 11 - 2007

Signé en avril 2004, l'accord de libre-échange (ALE) Maroc Turquie est entré en vigueur deux ans plus tard, en janvier 2006. Au cours des six premiers mois de cette année, les échanges entre les deux pays ont augmenté de 40%, à 531 millions de dollars. Le point avec M. Haluk, Ambassadeur de Turquie à Rabat.
La Gazette du Maroc : Bientôt deux ans après l'entrée en vigueur de l'ALE Maroc-Turquie, quelle évaluation en faites-vous ?
M. Haluk Ilicak : L'accord fonctionne plutôt bien. Lors de sa signature, il a été prévu de mettre en place un Comité de suivi pour trouver les solutions appropriées aux problèmes émanant de la pratique. Ce comité ne s'est pas encore réuni, puisqu'on n'a reçu aucune plainte de la part des opérateurs turcs ou marocains. En concertation avec le Ministère marocain du Commerce extérieur, nous avons alors décidé de reporter la tenue de ce comité pour avoir plus de recul. Elargir le contenu de cet accord, est toutefois envisageable.
Le Maroc a conclu plusieurs ALE avec des pays partenaires. Quelles sont les spécificités de cet accord qui le lie à la Turquie ?
Il faut préciser que cet accord est asymétrique. Dès son entrées en vigueur en janvier 2006, la Turquie a éliminé l'ensemble de ses tarifs douaniers, tandis que le Maroc va le faire progressivement en dix ans avec des tranches de réduction de ses droits de douanes de 10 % chaque année. Secundo : cet accord est entré en vigueur deux ans plus tard que l'ALE avec l'UE. Nous sommes un peu pénalisés parce que le Maroc a conclu un accord du même type (asymétrique) avec les Européens. Pour ces derniers, la diminution des tarifs douaniers marocains a commencé deux ans plus tôt que pour les turcs. De ce fait, leurs exportations vers le Maroc sont plus compétitives. Bien qu'il soit signé en avril 2004, l'accord, le premier du genre avec un pays africain, a traîné pendant deux ans avant son approbation par les Parlements des deux pays.
Comment ont évolué les échanges commerciaux entre les deux pays au cours des dernières années ?
Avant même l'entrée en vigueur de l'accord, les échanges commerciaux Maroc-Turquie augmentaient en moyenne de 30 à 35 % et ce depuis 2002. De notre part, nous voulons à travers cet accord, doper les investissements directs turcs au Maroc. La Turquie a reçu en 2006, 20 Mds de dollars en IDE et investi en même temps près d'un milliard hors de ses frontières. Ce volume d'investissement hors pays est en hausse constante depuis quelques années. Nous voulons que le Maroc en profite, d'autant que les atouts ne manquent pas: main d'œuvre bon marché et qualifiée, climat propice, peuple accueillant,...
L'ALE avec les Etats-Unis offre d'excellentes opportunités d'investissements ici au Maroc pour les industriels turcs, surtout ceux opérant dans le textile, où la Turquie s'est forgée une bonne réputation. Par ailleurs, le gouvernement turc vient de dévoiler un plan d'actions visant à s'ouvrir davantage sur les marchés des pays subsahariens. La Turquie cherche à profiter de l'expérience du Maroc pour pénétrer ces marchés-là.
Quelle lecture faites-vous du projet de M. Sarkozy de créer une Union méditerranéenne ?
La Turquie a de tout temps soutenu le développement des pays méditerranéens. Il faut cependant préciser que pour le moment il ne s'agit pas d'un projet, mais plutôt d'un ensemble d'idées qu'il faut élaborer davantage. Nous ne sommes bien évidemment pas contre. Au début, quand cet «ensemble d'idées» avait été présenté comme une alternative à l'adhésion de la Turquie à l'UE, nous étions contre et l'avions critiqué. Je pense que ce projet ne doit pas non plus être une duplication aux efforts du processus de Barcelone. Ensuite, il faut trouver les moyens de financement des projets qu'il prône et il faut absolument trouver des solutions aux différends et conflits entre les pays méditerranéens. Des conflits qui ont fait que le processus de Barcelone n'a pas pu fonctionner comme il se doit.


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