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Du nouveau avec du vieux
Publié dans La Gazette du Maroc le 29 - 12 - 2007

ux quatre coins du monde et à des dates différentes, le nouvel an est fêté. Au pays de la tolérance c'est tout naturellement qu'on évoquera ce que pourra être l'année 2008, à la lumière du passé. Il est possible d'ores et déjà de prédire que l'année sera vieille comme le temps, puisque partout, même la trêve des confiseurs est ignorée. Au nom de la paix, cela va de soi.
La violence prend diverses formes. Sans doute l'écrivain français, Paul Nizan avait ses raisons pour écrire ; « je ne permettrai jamais qu'on prétende que vingt ans est le plus bel âge de la vie ». C'était dans son ouvrage « Aden Arabie ». Au début du siècle dernier, déjà. Plus exactement en 1931. En cette première décennie du XXI éme siècle, sous tous les cieux, des millions de jeunes peuvent s'approprier cette expression violente d'une souffrance, signifiante lucidité et donc optimiste.
L'année suivante Paul Nizan publiait «Les chiens de garde ». C'était entre deux guerres mondiales pendant que le nazisme était en pleine ascension. Aujourd'hui, malgré les diverses convulsions, une guerre mondiale n'est plus à craindre, grâce à la bombe atomique. Cependant, les chiens de garde se multiplient à mesure que s'accroît le dévoiement libéral au détriment du plus grand nombre.
C'est dans cette continuité que Frantz Fanon publiait «Les donnés de la terre en 1961». Pourtant, au début du siècle dernier des idées généreuses avaient mobilisé les jeunesses du monde. Cela n'avait pas empêché les deux conflits mondiaux, alors que le colonialisme battait son plein. Les impérialismes se confrontaient et invitaient les colonisés en première ligne. A peine achevé, le deuxième conflit mondial était suivi de guerres coloniales pour que les puissances gardent leurs acquis dans tous les continents, ou pour contenir une idéologie qui avait tendance à se répandre. Corée, Indochine puis Vietnam et en 2003 l'Irak, précédée en 1948 par la Palestine.
Aujourd'hui, qu'il n'y a presque plus de conflits idéologiques, puisque le monde entier se prévaut du libéralisme, la guerre est menée par petits pays interposés. On assiste à une lutte nouvelle entre les puissances qui veulent reconstituer leurs empires, tout en appuyant leurs marchands. Il faut noter que l'espace arabo-musulman est objet et non acteur de ces luttes. D'autre part, si des empires tendent à se reconstituer, les micros nationalismes prolifèrent. Chaque puissance a ses favoris.
Ce qu'on appelle les pays émergents, l'Inde, la Chine et le Brésil, se construisent sur le modèle des puissances industrialisées. Les pesanteurs historiques font que la pauvreté qu'engendre le libéralisme est plus forte dans les pays émergents. La multiplication des associations caritatives pour répondre aux besoins des pauvres de plus en plus nombreux, est un signe et non le moindre. N'est plus pauvre le chômeur, mais aussi celui qui a un emploi, comme on dit de nos jours. S'inspirant de Frantz Fanon, on pourrait les appeler les damnés de la consommation.
Dans les pays en développement, les sociétés sont prises dans la masse du modèle imposé par les puissances industrialisées par le biais de la mondialisation. Les pays en développement ou tout simplement sous développés cèdent leurs richesses contre une quincaillerie superflue. Un pays récalcitrant se découvre brusquement anti-démocratique et peut même avoir des problèmes de frontières. L'Inde et la Chine devraient être fêtés comme les fleurons du libéralisme mondialiste. C'est plutôt le contraire, car ils gênent. Alors on se rappelle que l'Inde a le Cashemire et la Chine le Tibet, en attendant les deux Mongolies, extérieure et intérieure. Peut-être aussi que le fleuve Amour entre Chine et Russie s'enflammera comme par le passé.
Ce n'est pas se répéter que de constater l'augmentation de la pauvreté à travers le monde. Pauvreté et séquelles coloniales. Ce n'est pas une invention puisque jacques Attali, entre autres, ancien président de la Banque européenne de développement et ancien conseiller de feu le président François Mitterrand, le contraire d'un extrémiste, vient de publier une biographie de Ghandi portant le titre «Ghandi, éveil des humiliés». Il y aurait donc des humiliés en ce début du XXI??éme siècle. Si les humiliés s'éveillent, ce sera pour faire quoi ?
Cependant, la préoccupation des grands de ce monde est la climatologie qui se dévergonde. La planète et les hommes qui la parcourent n'ont rien à craindre d'un réchauffement climatique qui s'équilibre à mesure que les cœurs refroidissent.
Parole de saltimbanque.


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