Filles à la réputation légère, prostituées ou mères de famille. Elles sont là et lasses, quelque part à Casablanca. Pourtant, elles viennent d'ailleurs. 6.000 dossiers de «Moukhtafoune»en attente à 2M. 200 DH ou 300 DH pour le meilleur des offrants. Elles offrent leur chair à qui voudra, dans la rue Mohamed Smiha, le Boulevard Mohammed V, la rue Al Quorri dans un café dit de la ville ou alors dans une ruelle près de la Commune de Sidi Belyout, dans les salles de cinéma…Elles achètent leurs préservatifs sur le boulevard. Elles sont lasses ces jeunes filles qui ne trouvent pas preneur dans les boîtes de nuit. Taille basse ou pantalon collant, elles se vantent d'être à Casablanca. Des prostituées, en fait, qui marchent dans des réseaux de traite des blanches. Celles-là sont d'origine basanée. Elles sont blanches de peau aussi. Mais elles font cela parce que quelque part, à 2M par exemple, 6.000 dossiers de «Moukhtafoune» sont en instance. Au moins, 3.000 jeunes filles remplissent les boîtes de nuit ; un peu plus prostituées que disparues…