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Union : Il était une fois… le mariage mixte
Publié dans La Gazette du Maroc le 11 - 07 - 2008

Si la célèbre chanteuse populaire Najat Aatabou a chanté le mariage mixte au début de sa carrière, elle n'a pas réactualisé son répertoire musical afin de chanter ce qu'il en est à présent. Analyse d'un phénomène de plus en plus à la mode…
Qui dit mariage mixte, dit aussi une horde de tracas qui s'ensuivent. Nationalité, religion ou encore éducation, la liste est bien longue. L'entourage n'apprivoise pas encore un couple mixte uni par les lois de l'amour. S'offrir un partenaire de nationalité étrangère rime toujours avec union calculée et transaction préméditée. Malgré la réussite du couple, l'entourage n'est pas pour autant convaincu par la sincérité des deux partenaires même après des années de mariage. Jugée d'avance, cette alliance n'est souvent pas au goût de la famille qui préfère encore et toujours « ould lblad » et « bent lblad ». Pourtant, l'amour triomphant contre vents et marées choisit ses esclaves d'ici et là en jetant la différence des origines aux annales. Prise au dépourvu, la famille est obligée d'accepter une union qu'elle juge souvent immature et de supporter une nouvelle brochette de principes qui n'a rien à voir avec ceux ancrés depuis toujours. L'arrivée de ce nouveau venu à la maison bouleverse ainsi l'esprit de la mère et égare celui du père sous l'indifférence du couple en question.
Quand le mariage mixte fait fuir…
Les parents n'auront justement pas la liberté d'exiger une bonne « Hdiya » pour leur protégée comme le veut la tradition ou encore organiser une fête en bonne et dûe forme pour célébrer l'union et dont les dépenses seraient partagées. Et comme tout le monde le sait, les prix exorbitants de tout ce qu'un mariage marocain exige avec sa « neggafa », son traiteur et ses tenues ne ressemblent en rien à une petite fête à la française où seul le bonheur du couple marié compte et non pas « laâmaria » où la mariée a été portée. La famille a également du mal à accepter quelqu'un qui ne connaît pas les dessous de leur culture, la langue de leurs aïeuls et les traditions de leur descendance. C'est une personne qui ne saurait pas la valeur du mois de Ramadan ni les habitudes des fêtes religieuses. Le sens de la famille, dont la majorité des marocains ne se lasse jamais, est particulièrement mis à l'écart avec un ou une étrangère. Ce qui ne plairait guère à une maman qui essaie depuis la nuit des temps de préserver ce trésor. C'est un phénomène qui gagne encore plus d'ampleur au fil du temps dans notre milieu et qui fait des heureux dans notre société. En effet, une myriade de couples de nationalités différentes se la coulent douce et prient le monde de les laisser en paix. D'une vision bien différente, ces unions ont la côte chez ceux qui n'ont pas trouvé chaussure locale à leurs pieds. Ils préfèrent aller naviguer ailleurs qu'attendre le prince charmant sur son cheval blanc ou la Shéhérazade de ces temps. Naoual, assistante sociale de 36 ans a déjà traversé une mauvaise passe avant de rencontrer François, son deuxième mari. Après son divorce, elle sombre dans la déprime et est obligée de faire des séances de psychothérapie. Et c'est là qu'elle rencontre celui qui va la sauver de l'abîme. « François était l'ami de mon psychothérapeute. On se voyait presque chaque fois que j'y allais. Jusqu'au jour où il me trouva entrain de pleurer dans la salle d'attente. J'étais anéantie après mon divorce et je n'arrivais plus à retenir mes larmes dès que je me rappelais tout ce qui s'etait passé avec mon ancien mari. Il fut très gentil et écouta attentivement mon histoire. La nôtre commença ce jour même. On se voyait de plus en plus, partageait nos existences, se racontait nos vies, passait des heures et des heures à se parler… Il m'a permis de reprendre goût à la vie et reprendre espoir. J'ai eu du mal à convaincre ma famille qui est assez traditionnelle de mon choix. Mon entourage n'a pas facilement accepté François qui était tellement patient et compréhensif face à tant d'obstacles. Tout le monde croyait que c'était un mariage calculé de ma part mais c'était tout à fait le contraire». Cette fin rose pour Naoual ne ressemble en rien à toutes ces longues procédures que nécessite le mariage mixte au Maroc. Les fins détails se prêtent au jeu : nationalité, religion ou encore casier judiciaire… les ennuis s'auto-inventent. Des justificatifs par-ci, des certificats par-là, des rendez-vous au consulat général, des actes et des photocopies, des photos et des copies… On a presque l'impression que le mariage mixte existe pour évaluer la patience et l'amour du couple. En effet, avec tous les obstacles et les difficultés que cela représente à présent, ce genre d'union compte encore créer des gênes à tous ceux qui comptent franchir le pas et enlacer une autre culture que la leur. Un choix qu'ils doivent prendre sérieusement en charge et assumer amplement. Tout commence par la religion, le conjoint étranger doit absolument laisser tomber ses croyances et se convertir à la religion de Mahomet. Une décision qui exige une bonne conviction et une volonté de fer afin de réussir cette démarche. La plupart des familles freinent leur élan dès que le « nouvel intrus » se convertit à l'islam et dit la chah' ada. « Ma mère, qui refusait catégoriquement cette union, a subitement changé d'avis quand elle a su que Cathy s'est convertie à l'islam. Devenue désormais Kaltoum, ma fiancée à pu gagner la sympathie de ma mère et sont maintenant très complices». C'est le cas de Nabil qui a fait ses études à Toulouse et qui était voisin avec sa fiancée actuelle. Muni d'une forte détermination, il imposa l'élue de son cœur à toute sa famille et particulièrement à sa mère qui ne voulait rien entendre d'elle. Les modalités du mariage seront certainement rudes mais le couple est bien préparé à faire face à toutes ces complications. Après le problème du mariage, de la religion et de la famille, la nationalité remporte le gros lot. C'est particulièrement les enfants qui sont les plus concernés et qui s'égarent face à autant de péripéties. Si la Moudouana a sauvé ce qu'il en restait, l'affaire n'est pas close pour autant. En effet, malgré la nouvelle loi qui consiste en la possibilité de transmettre la nationalité de la mère aux enfants, ces derniers n'arrivent pas à se situer par rapport à leurs origines. Perdus dans un dilemme, ils ne réussissent malheureusement pas à faire face aux conflits de leurs aînés et à instaurer un certain mode de vie capable d'équilibrer leur existence d'ici et d'ailleurs.
Statistiques
Le mariage mixte a gagné de la notoriété au fil du temps. En effet, presque 2400 mariages mixtes au Maroc ont été notés en 2001 contre 10a00 en 1997, une croissance qui prouve la réussite de ce genre d'union. C'est une alliance qui a su se faire une place au sein de la société malgré les critiques qu'elle rencontre encore et qui a délimité le choix d'avoir un partenaire de partout. Vivement que cela continue…


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