Si selon certaines sources, le cahier revendicatif des pilotes de lignes organisé au sein de l'AMPL serait en voie d'être satisfait, une dépêche de la corporation professionnelle laisse planer des zones d'ombre quant au rétablissement définitif de la paix sociale au sein de la compagnie aérienne. Les assemblées Générales de l'AMPL, en date du 10 et du 20 octobre dernier, ont accouché de la décision prise par la majeure partie des pilotes en service à la RAM « d'accepter les changements de programmes, de réassurer la réserve et d'offrir toute la flexibilité nécessaire pour un retour à une situation d'exploitation normale ». Avant de se résoudre au constat suivant : «Aujourd'hui, on est à J + 15 : il ne se passe rien ! De toute manière, il ne s'est rien passé encore. Aucun contact, ni officiel, ni officieux ». Qu'en est-il alors des promesses de la Direction générale au sujet de la commission de Statut des pilotes et de l'examen du cahier des revendications? Réponse des représentants des pilotes : « un mois s'est maintenant écoulé et les négociations sont toujours au point mort . Le recrutement des pilotes de nationalité étrangère continue de plus belle, les avions d'Atlas Blue aux mains de ces mêmes pilotes étrangers assurent des vols de prestige de RAM au départ de Casablanca causant le mécontentement des pax à haute contribution. En plus de l'hémorragie d'avions vers Atlas Blue, 2 Boeing 737 700 ont été « offerts » à Air Sénégal. En guise de remerciement, l'opération « Haj», au départ de Dakar, a été retirée à la RAM au bénéfice d'une autre compagnie». En clair, il semblerait que le conflit social couve toujours à la RAM.