Reconstitution du cheptel. L'Etat se mobilise    Le Royaume-Uni déconseille fermement les déplacements dans plusieurs zones frontalières d'Algérie en raison du conflit israélo-iranien    Corruption. Le secteur financier affine sa riposte    Bank of Africa va à la rencontre des PME régionales    Les indicateurs hebdomadaires de BAM en 5 points clés    La gestion de la taxe d'habitation et de la taxe de services communaux confiée à la DGI    Salon VivaTech 2025 : le Maroc soutient l'entrepreneuriat en Afrique    Sciences des matériaux et de l'environnement : Saïdia abrite la 8e conférence internationale    L'Iran soutient le Polisario, le PJD soutient l'Iran    Crash d'Air India: Le bilan s'alourdit à 274 morts, dont 33 victimes au sol    L'armée israélienne bombarde des sites militaires et nucléaires iraniens, la communauté internationale appelle à la retenue    Revue de presse de ce samedi 14 juin 2025    CDM des Clubs / Arbitrage : Infantino en visite chez... Hamza El Fariq !    Barrages de la LNF. Amateur : Six équipes en quête de promotion ou de maintien !    CDM Clubs 25 : Visa refusé à un défenseur de Boca Juniors pour cause judiciaire !    Don de sang : Lancement d'un programme national de campagnes dans les différentes régions    Protection des océans contre le plastique : Revue des acquis du Royaume lors de la conférence de Nice [INTEGRAL]    La cour d'appel de Kénitra inflige deux ans et demi de prison ferme à un homme ayant gravement mutilé le visage d'une jeune femme    Boston Scientific réunit à Rabat les sommités de la médecine vasculaire autour des avancées endoluminales    Les prévisions du samedi 14 juin    BAC 2025: Le taux de réussite atteint 66,80% en légère baisse par rapport à l'année dernière    BAC 2025: La meilleure moyenne à Casablanca atteint 19,57 sur 20    Alerte météo: Vague de chaleur entre 38 et 45°C attendue dans plusieurs villes    La Tbourida mise à l'honneur dans un documentaire exceptionnel sur 2M    Fenerbahçe : José Mourinho cible Azzedine Ounahi    Le député britannique Fabian Hamilton : «Accorder au Sahara un haut degré d'autonomie dans les affaires internes représente une avancée à la fois pratique et morale vers une paix durable»    C24/Sahara: Le Sénégal réitère son soutien constant à l'initiative marocaine d'autonomie    Bank Al-Maghrib: le dirham s'apprécie face au dollar    L'attaque massive israélienne contre l'Iran précipite la dictature algérienne dans une solitude diplomatique accrue    Mondial des clubs : Le Wydad de Casablanca prêt à relever le défi    Hicham Ait Menna évoque la rumeur Cristiano Ronaldo au Wydad    Rabat : réunion sur l'opération de reconstitution du cheptel national    Télévision : "Chinese Restaurant" à Tanger six mariages et un restaurant    Conférence : Driss Ksikes et Driss C. Jaydane face aux discours dominants sur la Palestine    Un été inoubliable à Mazagan Beach & Golf Resort : détente, saveurs et aventures au rendez-vous    Algérie : Un ministre accuse le Maroc de «voler le couscous»    À Tanger, nouveaux détails sur des vestiges préhistoriques qui redessinent la carte des mondes atlantiques et méditerranéens    La Chine réaffirme son engagement à soutenir l'Afrique dans son chemin vers la modernisation et le développement    L'ambassadeur de Chine à Rabat : J'ai écrit sur les traditions, l'architecture et la cuisine du Maroc, et j'ai été émerveillé par l'hospitalité et la générosité de son peuple    Israël frappe l'Iran : Vers un nouveau basculement au Moyen-Orient    L'armée israélienne révèle un grand succès dans l'opération « Le Lion Ascendant » contre l'Iran    Ministère de la Justice : revalorisation des indemnités des ingénieurs et architectes    Le renforcement de la coopération parlementaire au menu d'entretiens maroco-français à Rabat    Maroc : L'évolution du couvert forestier a impacté les modes de vie à l'âge de pierre tardif [Etude]    CAN 2024 féminine : Quatre arbitres marocaines désignées    Plus de 40 tonnes d'aide et 2000 familles palestiniennes soutenues : le Maroc fait la différence dans l'appui à la cause palestinienne    La folie Labubu envahit la planète, déclenchant un phénomène de mode et une frénésie d'achats    Le journaliste marocain Ayoub Bcharouri parcourt 13 000 kilomètres pour découvrir les secrets de l'énergie chinoise au cœur du vaste désert du Taklamakan    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Monnaie: Vers une dévaluation ?
Publié dans La Gazette du Maroc le 14 - 02 - 2009

Dans un contexte emprunt d'incertitude et une compétition accrue entre les différents pays, le Maroc serait-il tenté de dévaluer sa monnaie ?
Dans le contexte actuel, chaque pays tente de tirer son épingle du jeu afin de maintenir son économie tant bien que mal. Naviguant souvent à vue sans grande visibilité du lendemain, les différents pays mettent en place des mesures. Avec un état des réformes plus ou moins avancées, les différents pays essayent de maintenir la tête hors de l'eau. Il en est de même pour le Royaume. La semaine dernière le gouvernement marocain, par les mesures qu'il a prises, vise notamment à améliorer la compétitivité de ses entreprises face aux concurrents. Alors que certains pays étrangers tels que la Chine ont dévalué leur monnaie, le Maroc pourrait-il envisager cette solution ? Ce vieux débat peut revenir. Afin de dévaluer la monnaie et de prévoir ses effets, le gouvernement doit faire des études et des modélisations pour étudier les conséquences d'une telle mesure. Certes, la dévaluation du dirham aurait pour effet d'accroître l'attrait des produits marocains à l'export face à ses concurrents voisins. Sur les mêmes secteurs, le Maroc gagnerait en compétitivité dans la mesure où sa monnaie serait alors avantagée au niveau du taux de change. Cette dévaluation aurait donc pour but d'augmenter les volumes de ventes. A contrario, les importations seraient limitées car leurs prix deviendraient par effet inverse, plus chers.
Un coup d'épée dans l'eau
Seulement, il ne faut pas oublier que le pays est très dépendant de ses importations en matières premières. Il est vrai que le prix des matières premières est actuellement à la baisse (notamment le pétrole), mais cette baisse ne sera pas forcément récupérable. Une hausse du coût des importations aurait des incidences négatives sur la compétitivité. Ainsi, seules les entreprises qui misent sur leur main d'œuvre et qui n'ont pas d'entrants pourraient profiter de cette dévaluation. Les entreprises marocaines devront alors répercuter cette hausse sur leurs propres prix et donc absorber cette augmentation avec toutes les conséquences négatives, que cela pourrait avoir. Une sorte de mal pour un bien. En dehors des matières premières et des secteurs industriels, ce sont aussi tous les nombreux produits importés qui observeraient une flambée des prix. Les conditions de vie au Maroc deviendraient alors plus difficiles et les bas salaires risqueraient de ne plus pouvoir accéder aux produits venant de l'étranger. De même, une dévaluation de la monnaie est souvent responsable de son corolaire, l'inflation. Une montée générale des prix aurait des conséquences catastrophiques pour le pouvoir d'achat. Dans son dernier rapport, Bank Al Maghreb prévoit une baisse du taux d'inflation pour les premiers trimestres de 2009. De 3,5% il devrait passer à 2,7% en fin d'année. Un effet inverse aurait des conséquences graves sur la stabilité des prix dans un contexte de baisse d'activité. «Que ce soit technique ou structurel, la dévaluation ne peut être une politique » selon Driss Ben Ali. Toujours selon l'économiste, « elle ne peut avoir de répercussions positives sur l'économie que si la productivité est assez élevée». Or, au Maroc, elle n'est pas des plus élevée. La Banque mondiale, dans son dernier rapport sur l'industrie de trente pays émergents, classe d'ailleurs le Maroc en bas de tableau, à la 21ème place. La principale cause avancée de ce manque de dynamisme est la productivité du pays. Cette mesure aurait alors l'effet d'un coup d'épée dans l'eau. Elle pourrait même se retourner contre son objectif premier, à savoir rendre les produits nationaux plus attractifs à l'export. Dans un même niveau, la dévaluation pourrait entraîner une guerre de concurrence avec les pays voisins. Les secteurs concurrents verraient d'un mauvais œil leur voisin tenter d'abaisser les prix et seraient tentés de procéder eux aussi, à une dévaluation. On observerait donc un tassement par le bas généralisé. ■


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.