Les quatre piliers du système financier marocain, Bank Al-Maghrib (BAM), l'autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), l'autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) ont réaffirmé, aux côtés de l'instance nationale de la probité (INPPLC), leur volonté de consolider la lutte contre la corruption. Réunis à Rabat pour leur cinquième rencontre annuelle, les représentants de ces institutions ont dressé le bilan des actions 2024-2025 et approuvé une feuille de route pour 2025-2026. Un bilan positif En six ans de coopération, les actions se sont multipliées. Plus de 1.600 cadres du secteur ont été formés aux bonnes pratiques d'intégrité. Des ateliers spécialisés ont abordé des sujets sensibles comme la gestion des conflits d'intérêts, les politiques de cadeaux ou encore les plans de prévention des risques. Une évaluation sectorielle, menée avec l'appui des nations unies, est en cours d'achèvement dans l'assurance, et une autre est lancée dans le marché des capitaux. Une feuille de route ambitieuse Mais les enjeux restent entiers. Alors que le projet de loi sur la procédure pénale suscite des critiques, notamment sur la capacité des associations à se constituer partie civile, la feuille de route 2025-2026 mise sur trois leviers : montée en compétence des acteurs, ancrage de la culture d'intégrité, et plans d'action adaptés aux risques spécifiques de chaque secteur. Cette dynamique, qui repose sur un partenariat interinstitutionnel renforcé, doit maintenant se traduire sur le terrain. Avec, à l'horizon, une autoévaluation de la convention de 2019 pour mieux l'arrimer aux défis futurs. Un cap clair : faire du secteur financier un bastion de la probité au Maroc.