Après l'annonce de la mort du leader palestinien Yasser Arafat, plusieurs voix du monde entier se sont élevées pour témoigner du courage et de l'engagement d'un homme qui a dédié sa vie à la cause de son peuple. Dans la foulée des voix presque concordantes, la cacophonie est venue, évidemment de là où on l'attendait le plus : Israël. Par la voix de son ministre de la Justice, Yosef Lapid, qui a déclaré haïr Yasser Arafat et que sa mort était une excellente nouvelle. Une bien piètre attitude devant la mort, même si le défunt était l'ennemi juré d'Israël et que, comme tout le monde le savait, sa mort était voulue, souhaitée et même planifiée parfois en vue d'annihiler une voix fédératrice comme celle du Raïss. Yosef Lapid ne s'est pas arrêté à ce chapelet d'injures, mais il a étayé son sombre discours par une phrase des plus ridicules : “Yasser Arafat était le parrain de Ben Laden et d'Al Qaïda”. Nous en avons entendu de bien belles sur le compte du chef de l'OLP, mais des comme celles-là, il fallait être aveuglé et par la haine et des relents délétères de racisme plat pour en faire une de cet acabit. Honteux.