Football. L'arbitrage sur la sellette Comme chaque saison, le football national est secoué par de violentes affaires d'arbitrage avec des «monstruosités» répercutées par la télévision pour en accentuer la gravité et cette fois l'énormité des bavures a créé un véritable climat de cauchemar. Si nul n'est infaillible, l'erreur est admise et pardonnée en sport quand elle émane de la bonne foi de son auteur, mais dès qu'elle se drape du voile de la partialité manifeste elle affiche une certaine volonté de triche contraire à toute éthique. Et toute religion !… Et en matière de tolérance devant une erreur d'arbitrage, il y a des seuils disons acceptables par rapport à des fautes flagrantes qui inversent le sort d'une rencontre. Dès lors qu'un match bascule sur une bourde monumentale, ce ne sont plus que cris et hurlements dans les gradins et sur le banc des entraîneurs. Les problèmes de l'arbitrage dans le football national ne datent pas d'aujourd'hui ni d'hier puisque la corruption a toujours gangrené le milieu et au fil des générations, la corporation a constamment souffert de referees malhonnêtes. La CCA s'est souvent trouvée désarmée devant les agissements scandaleux de quelques mauvaises brebis galeuses et faute de relève s'interdit de les sanctionner sévèrement voire de ne plus les programmer. Rassurés, si l'on peut dire par cette sorte d'impunité, certains arbitres sans foi ni loi continuent de sévir comme bon leur semble, c'est-à-dire toujours avec la même effronterie de nuire à l'esprit d'équité qui doit présider chez tout directeur de jeu. Pour bien comprendre les mécanismes de la triche dans le milieu, il faut remonter à la composition de la CCA où l'on trouve d'ex-arbitres connus par leurs frasques passées sur le terrain et qui, transformés en membres de la commission précitée, sont chargés de la désignation des arbitres du week-end. A partir de là, on peut deviner le jeu des commandes formulées par des présidents de clubs désirant untel pour leur officier le match du dimanche. Cette manière de «cibler» son trio arbitral arrange bien des dirigeants qui savent mettre le prix à «leur» victoire et il n'y a que les écorchés de l'équipe visiteuse pour hurler leur désespoir. Mais il y a une caste d'arbitres encore plus dangereuse, celle des internationaux proches de la retraite. A chaque prestation, c'est un véritable jubilé car ils savent qu'à la fin de la saison ils n'auront plus à officier, donc à tirer bénéfice de leur partialité. Et c'est l'une des erreurs de la CCA qui date de plusieurs années. Car si l'âge limite d'un arbitre au niveau international est de 45 ans, rien n'oblige le football d'un pays à appliquer cette règle dans ses compétitions nationales. Ainsi, en Angleterre, des arbitres continuent d'officier jusqu'à 50 ans. Au Maroc, les commissions régionales d'arbitrage ne forment pas suffisamment de referees à même de grimper tous les échelons pour rejoindre l'élite et certaines ligues ne respectent pas toutes les conditions d'élévation dans la hiérarchie pour favoriser les avancées des arbitres de leur zone. L'actuelle CCA présidée par Chahbi est infestée de requins à la triste réputation dans l'arbitrage et ce ne sont sûrement pas ces fossoyeurs qui vont donner vie à un arbitrage propre. Tout comme quelques referees internationaux qui tireront leur révérence à la fin de cette saison. Colloques et séminaires ne servent à rien sinon à permettre de rappeler qu'ils tiennent les commandes de la désignation. Les images de la télévision sont plus qu'édifiantes dans les «crimes» de certains arbitres, ne reculant devant aucune arme pour poignarder une pauvre équipe. A la FRMF, dont dépend la CCA, on préfère regarder ailleurs quand la gronde monte des stades mais il est connu, quand on est déjà frappé de cécité, on ne peut plus voir grand chose…