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Le Sommet de la dernière chance ?
Publié dans La Gazette du Maroc le 16 - 05 - 2005


Conseil des chefs d'Etat de l'UMA
La visite historique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à Alger est un prélude à un dégel salutaire pour un rapprochement décisif entre deux pays dont le conflit artificiel du Sahara a toujours miné la dynamique unitaire de la région. C'est dans ce contexte que s'inscrit le nouveau climat propice à une réconciliation du Maghreb accueillant le Sommet des chefs d'Etat en Libye les 22 et 23 mai courant. Après des lustres de mise en veilleuse du Conseil suprême des dirigeants des cinq Etats membres qui se sont plus boudés que réunis. C'est dire qu'il s'agit, là, d'un Sommet de la dernière chance.
Un Sommet de la dernière chance qui ne pouvait trouver meilleur " théâtre des opérations " que la Jamahiria libyenne dont les liens avec le Maroc ont toujours été entourés d'une sollicitude réciproque et mutuelle exemplaire. Mieux encore, l'excellence des relations d'amitié et de fraternité liant les deux chefs d'Etat le Roi Mohammed VI et le Président Kaddhafi est un atout majeur pour faciliter les réconciliations régionales. Les observateurs confirment la solidité des liens et s'accordent à dire que leur qualité et leur ampleur permettent d'affirmer la participation du Souverain au Sommet de Tripoli.
Enfin, après plus de 14 années de politique de la chaise vide, les cinq chefs d'Etat maghrébins sont convenus de tenir leur Conseil à Tripoli. La “coquille vide" s'est mue, ces derniers temps, en un nouveau souffle d'espoir augurant de probables avancées dans l'édification de la communauté des pays de la région. Le temps perdu en des confrontations stériles et des affrontements de "guerre froide" est un déficit énorme qu'il faut s'appliquer à remonter prestement. Les nuages planent encore sur divers chapitres de coopération bilatérale et multilatéral dont le frein majeur demeure, depuis maintenant près de 30 années, la question du Sahara marocain. Mais les attentes des peuples de la région, leurs droits à la prospérité partagée, leurs revendications à la libre circulation des personnes et des biens, l'amélioration de leurs conditions de vie par la mise en commun des ressources et du potentiel de développement, combien complémentaires, dictent une sortie rapide du tunnel. Le droit à l'erreur n'est plus permis. Et le moindre accroc, la moindre anicroche peut entraîner une atmosphère survoltée commandant à la subjectivité des dirigeants de geler le processus unioniste pour d'autres lustres. Marginalisant, ce faisant, tous les peuples du Maghreb et confinant dans les profondeurs du classement la seule région au monde s'entêtant à torpiller sa constitution en bloc économique et en marché communautaire.
Algériens, souvenez-vous !
Les dirigeants de l'UMA doivent mettre au placard leurs humeurs personnelles et leurs ambitions politiques de leadership régional ne rimant plus à rien. Comme le soulignaient des penseurs et praticiens du développement spécialistes de l'Afrique du Nord, " il est pour le moins surprenant de constater le regain des nationalismes à l'époque de la mondialisation et de la régionalisation ". Pis encore, l'UMA va droit au mur et éternisera ses déchirements internes et ses querelles intestines en cherchant, par méprise, à atomiser encore davantage la carte géopolitique de la région. Une atomisation remise en cause par les Algériens eux-mêmes qui ont déclaré à maintes reprises que leur pays n'avait pas besoin d'un nouvel Etat à leurs frontières. Mais en s'acharnant à revendiquer l'autodétermination du " peuple sahraoui " ignorant la souveraineté nationale et l'intégrité territoriale d'un Maroc qui s'est engagé à assurer une très large autonomie de ses provinces du Sud en acceptant des négociations directes avec " toutes les parties concernées " abordant tous les sujets possibles hormis " le timbre et le drapeau ".
Algériens, souvenez-vous de la solidarité séculaire et du soutien décisif du Maroc aux mouvements de libération pour l'indépendance de la république voisine. Algériens, souvenez-vous du soutien militaire, en armements, politique, logistique et autres que les Rois du Maroc ont toujours spontanément prodigué pour, justement, garantir la souveraineté nationale et l'intégrité territoriale d'une Algérie dont le destin institutionnel et populaire a toujours été chevillé à celui du Royaume. Souvenez-vous du courage politique du Sultan Moulay Abderrahmane qui a pris le risque de représailles coloniales en soutenant fermement l'Emir Abdelkader. Souvenez-vous de feu Mohammed V et son engagement total, au mépris de tous les dangers mettant en péril l'indépendance fraîchement acquise du Maroc en transformant le pays en profondeur stratégique et bastion de la résistance et de la révolution algérienne depuis le déclenchement de la lutte armée du 1er novembre 1954. Souvenez-vous encore que feu Hassan II fut le premier chef d'Etat à se rendre dans une Algérie indépendante pour témoigner de la disponibilité du Royaume à soutenir la reconstruction et le développement de la république. Souvenez-vous enfin de la visite aussi historique qu'audacieuse de S.M. Mohammed VI, récemment à Alger pour témoigner son affection et sa solidarité au peuple algérien frère.
Le Maroc n'a pas été payé en retour, moralement cela s'entend et l'aveuglement "sécessionniste" de nos voisins continue à immobiliser les mécanismes de l'UMA que pourtant, Marrakech, voilà maintenant plus de 16 ans, avait mis en place en entérinant le traité historique de 1989. Et pourtant, le réchauffement des instances unitaires et la réactivation de l'Union communautaire au Maghreb suppose au préalable le règlement politique, négocié, juste et mutuellement acceptable du conflit saharien. Sans quoi, le Sommet de Tripoli sera une rencontre de pure forme ouvrant la voie à la poursuite du gel des relations bilatérales, de la fermeture des frontières et de " l'enclavement " des peuples privés de manifester leur solidarité réciproque.
Le Conseil des Chefs d'Etat est appelé à prendre en compte la débauche d'efforts consentis depuis des décennies et à prendre conscience de l'urgence d'un regroupement régional en posant les jalons au règlement du problème du Sahara marocain. Toutes les bonnes volontés dans ce sens doivent faire front commun au Conseil pour tracer une issue favorable et acceptable pour tous. Afin que la région puisse se consacrer à ses vrais défis que sont le développement économique et social et le bien-être de ses peuples. Il faut tout mettre en œuvre pour saisir l'opportunité au vol, faire triompher la voix de la sagesse, se fier à la raison et au bons sens pour que cette "dernière chance" ne se tourne pas en " flop " lors du Sommet.


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