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“ Mon pays est favorable à une solution politique au problème du Sahara”
Publié dans La Gazette du Maroc le 25 - 07 - 2005

Interview : L'ambassadeur du Pérou au Maroc, Jorge Abarca del Carpio
Le 28 juillet 2005, le Pérou a fêté son indépendance. L'occasion de faire un tour d'horizon des relations maroco-péruviennes caractérisées par une volonté commune de développer tous les domaines de coopération économique et d´améliorer les échanges commerciaux.
Le Pérou reste fidèle à ses principes et à ses positions vis- à- vis de la question de l'intégrité territoriale marocaine. Il prône une solution politique au problème du Sahara, mais cela n´empêche pas de relever que Lima a gelé ses relations avec la RASD depuis 1986 .
La Gazette du Maroc : le Pérou célèbre sa fête nationale dans une ambiance caractérisée par son adoption du processus démocratique, que pensez-vous du Pérou 2005?
Jorge Abarca del Carpio : le panorama général au Pérou a une excellente perspective, vu que le Président de la République, S.E. Alejandro Toledo, lors de son discours au Congrès national le 28 juillet, jour de l'indépendance du pays, a informé que l'économie nationale a enregistré une croissance significative durant les 37 derniers mois, depuis le début de son mandat, et par conséquent le Pérou est actuellement "un pays stable, viable et paisible".
L.G.M : quel est le bilan de la coopération bilatérale entre le Maroc et le Pérou?
J.A.D.C : le bilan de la coopération entre le Pérou et le Maroc peut être qualifié de très positif et les liens qui unissent nos deux pays ont été consolidés encore davantage depuis la visite historique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Pérou en décembre dernier. Cette visite qui a permis d'instaurer des bases solides pour les relations bilatérales. J'aimerais aussi signaler que cette relation bilatérale a enregistré une nouvelle dynamique à travers l'échange de visites entre nos deux ministres des Affaires étrangères et de nos autorités parlementaires qui ont abouti à la négociation d'une série d'instruments de coopération en matière agricole, de pêche, commerciale, touristique et culturelle, entre autres.
L.G.M : y-a-t-il des projets communs entre les deux pays ?
J.A.D.C : oui, effectivement, il existe de nombreux accords de coopération entre le Pérou et le Maroc et je me permettrai d'en citer quelques uns, tels que celui entre l'INRH marocain et l'IMARPE péruvien, qui stipule une large coopération dans le domaine de la pêche à travers l'échange de scientifiques et d'informations spécifiques au secteur, celui liant le INIA marocain à son homologue péruvien INRA et qui concerne le secteur agricole, celui entre les deux ministères du Tourisme, qui permettra au Pérou de tirer profit de la grande expérience du Maroc dans ce domaine, celui entre le CMPE marocain et Prompex, qui permettra l'échange de délégations commerciales des deux pays et la concession de facilités lors des foires commerciales et expositions, et finalement l'Accord de coopération en matière économique, scientifique et technique qui englobe plusieurs domaines de coopération.
L.G.M : après la visite royale au Pérou, quelles sont les nouvelles démarches pour développer les relations bilatérales?
J.A.D.C : comme je l'ai expliqué avant, après la visite historique de Sa Majesté le Roi, les relations bilatérales ont initié un processus de consolidation qui permettra de faire un suivi de tous les accords qui existent déjà entre nos deux pays à travers l'établissement de Commissions mixtes spécialisées et aussi explorer de nouvelles voies de coopération possibles qui bénéficieront à nos deux nations.
L.G.M : que pensez-vous de l'avenir de la coopération entre le Maroc et le Pérou?
J.A.D.C : personnellement, je pense que la coopération entre nos deux pays ne fait que commencer, car le premier accord signé entre le Pérou et le Maroc date de janvier 2003, et avant cette date, nos deux pays étaient dans une phase de connaissance et d'exploration mutuelle . Maintenant que cette période est dépassée, on se trouve confrontés à un défi majeur qui est celui de la distance géographique qui nous sépare et qui entrave un peu nos échanges commerciaux, qui malheureusement sont très faibles.
L.G.M : que pensez-vous de la question du Sahara?
J.A.D.C : comme vous le savez bien, le Pérou a gelé ses relations avec la RASD en 1986. Actuellement mon pays est favorable à une solution politique négociée, définitive et acceptée par les deux parties sous les auspices des Nations Unies, ce que l'on peut qualifier de position de neutralité positive.
Environnement
Le Pérou est un pays de la région andine de l'Amérique du Sud, immensément riche de par sa composition géographique. La côte pacifique, les Andes et la jungle amazonienne forment les territoires d'un pays qui regorge de ressources naturelles, entre autres de minerais dont le Pérou est un grand exportateur.
La culture péruvienne prend racine dans les diverses civilisations précolombiennes et prend forme par le métissage de ces peuples avec les Espagnols et avec les autres groupes ethniques, surtout présents à Lima (Afro-Péruviens, Chinois, Japonais, Coréens, Italiens, etc.). Il existe actuellement une certaine résurgence des cultures andine et afro-péruvienne. La religion catholique, la musique et les danses sont parmi les composantes les plus visibles d'une culture incroyablement riche et diversifiée.


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