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À vous la parole : Claude Moniquet
Publié dans La Gazette du Maroc le 23 - 01 - 2006


BIO
EXPRESS
Président du Centre
Européen pour le Renseignement Stratégique
et la Sécurité (ESCIC), Moniquet est aussi un expert international en terrorisme. Journaliste d'investigation, il a par le passé évolué dans les mouvances extrémistes (Fraction Armée Rouge). Dernièrement, Claude Moniquet et ses collègues ont été menacés de morts par des présumés sympathisants
du Polisario.
En matières de droits de l'homme, le Maroc est aujourd'hui, incontestablement, un exemple non seulement pour le Maghreb mais aussi pour l'ensemble du monde arabe. Aucun autre pays du « bloc » arabo-musulman n'arrive à un tel degré de démocratie et de libertés, qu'il s'agisse, par exemple, de droits des femmes ou de la liberté de la presse. Certes, des progrès peuvent et doivent encore être fait. Ainsi, en matière de liberté de la presse, il est souhaitable que les peines privatives de liberté qui subsistent dans le code pénal soient abolies et que ne restent que des condamnations à des dommages et intérêts, comme c'est le cas par exemple en France. Du point de vue des droits de la femme, la réforme du droit de la famille a été un immense et salutaire pas en avant, mais il semblerait que les juges restent encore très frileux dans l'application de la moudawana. Le pouvoir de tutelle devrait donc, dans le respect de leur indépendance, les pousser à être plus courageux et à aller dans le sens voulu par le Roi.
Pour résumer, je dirai que le chemin parcouru en si peu de temps est réellement impressionnant mais que le Maroc peut encore faire mieux et je suis sur qu'il fera mieux.
Quand à l'IER, voilà une expérience à nouveau unique dans le monde arabe et par ailleurs qui n'a pas été très répandue dans le reste du monde. On a assisté à la réaction de ce genre de commission chargée d'enquêter sur le passé en Afrique du Sud ou au Chili mais le contexte était différent car la nature du régime avait changé. Or, au Maroc, même si, je viens de le dire, d'immenses progrès ont été enregistrés, la nature du régime n' »avait pas été modifiée, nous sommes toujours dans le cadre d'une monarchie exécutive. Et l'IER avait la responsabilité de juger les abus et crimes commis durant les années de plomb, c'est-à-dire sous le règne du propre père du Roi ! Que Sa Majesté ait souhaité qu'un tel travail de mémoire fut fait témoigne à l'évidence de l'importance qu'elle accorde à la vérité et à la justice. Mais, humainement, c'est aussi la preuve du grand courage et de la force d'âme de cet homme qui regarde en face les torts commis sous le règne de son père.
Il y a là, il me semble, à nouveau, une leçon qui pourrait être utilement méditée dans de nombreux pays et même en Europe. Concernant l'IER, mon seul regret est que l'expérience ait été si méconnue à l'étranger. La presse internationale n'en a que peu parlé et je connais beaucoup de personnes dites « bien informées », en Europe, qui ignorent encore jusqu'à l'existence de l'IER.
C'est dommage. En fait, le Maroc est un excellent « produit » mais qui se « vend » très mal à l'étranger. Il y a là, me semble-t-il, un grand effort de communication à faire…
Pour être franc, je pense qu'à l'heure actuelle la solution politique prônée par le Maroc – et que recoupent d'ailleurs en partie les conclusions de notre propre rapport, publié en novembre dernier – n'a pas beaucoup de chances d'être acceptée.
L'ONU continue à camper sur ses positions et, surtout, l'Algérie, dopée par le prix du pétrole, se donne les moyens de sa politique et remporte d'incontestables succès diplomatiques, entre autres en poussant de nouveaux pays à reconnaître la RASD. Le chemin sera donc encore long et difficile. Je pense qu'aujourd'hui il y a deux clés à la solution du problème du Sahara. L'une se trouve à Alger et l'autre à Washington. L'Algérie devrait revenir à la raison, régler sa rivalité ancienne avec le Maroc et le Maroc de son côté devrait garantir l'accès de l'Algérie à la côte atlantique, ce qui est un impératif stratégique et économique pour Alger. A partir de ce moment là, Alger pourrait adopter une position plus souple et cesser de soutenir le Polisario et la solution de l'indépendance.
Malheureusement, les généraux qui détiennent le vrai pouvoir en Algérie ne semblent pas l'entendre de cette oreille et le surarmement de ce pays – un surarmement que ne justifie aucune menace objective car l'Algérie n'a pas d'ennemis – est de nature à inquiéter. Pourquoi ces achats d'armes (y compris des chasseurs intercepteurs de pointe) et pourquoi en cette quantité ? Il y a là, véritablement, une cause de préoccupation… La deuxième clé est à washington. Les Etats-Unis sont, aujourd'hui, qu'on le veuille ou non, la seule superpuissance du monde. Et ils souhaitent stabiliser le Maghreb et y faire diminuer la tension.
Je pense qu'un moment viendra où ils mettront leur poids dans la balance pour imposer une solution négociée.
Mais ce moment se fait attendre. Il est vrai que la diplomatie américaine est très prise par ailleurs et se conecntre pour le moment sur le Proche et le Moyen Orient et sur l'Asie centrale.


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