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La nouvelle configuration se met en place


Distribution des produits pétroliers
La concurrence est rude entre les entreprises de distribution de produits pétroliers. Devant la rigidité du système des prix, ce sont les autres variables du marketing qui sont mises à contribution pour gagner de nouvelles parts de marché ou fidéliser. Les réseaux de plus en plus importants, la qualité de service et le positionnement régional permettent aux uns et aux autres de tirer leur épingle du jeu. Cependant, le secteur doit anticiper la croissance de la demande appelée à doubler dans les 10 prochaines années. Pour ce faire, l'Etat est appelé à contribution pour revoir les marges, mais il joue aux abonnés absents.
Depuis le rachat de Somepi par le groupe Afriquia, le secteur des hydrocarbures est entré dans une passivité patente.
Une seule nouvelle compagnie s'apprête à voir le jour et il ne se profile à l'horizon aucune autre acquisition. Pourtant devant ce calme apparent, tout en faisant face à des difficultés liées à l'encadrement des prix, les opérateurs ne cessent de se regarder en chiens de faïence. Les distributeurs se livrent une guerre sans merci, non pas sur le champ des prix, mais sur celui de la qualité des produits, au grand bonheur du consommateur, mais également sur celui de l'étendue de leur réseau de distribution. Car à défaut de pouvoir jouer sur "des marges administrées jusqu'à la capsule de la bonbonne de gaz", comme le signale Moulay Abdallah Alaoui, président de la Fédération de l'énergie, il faut jouer sur les volumes. Or, ces derniers sont avant tout fonction des réseaux.
Alors, chacun affiche fièrement les chiffres à ce propos.
Nouvelle configuration
Du côté des entreprises nationales de distribution des produits pétroliers, on s'intéresse à ce marché de près. Au moins cinq groupes nationaux opèrent actuellement sur ce marché. Parmi eux, il y a Afriquia, qui a fini par détrôner les entreprises étrangères grâce à une croissance externe qui est l'aboutissement de la stratégie largement commentée des champions nationaux que prône un certain Khalid Oudghiri, président d'Attijariwafa bank. Ce groupe qui était encore classé troisième, il y a deux ans derrière Shell Maroc et Total, est aujourd'hui premier avec 420 stations-service. Ce nouveau classement est le résultat de la fusion absorption entre Somepi et Afriquia. D'ailleurs, le conseil d'administration d'Akwa Group vient d'avaliser la procédure de transformation des anciennes stations Somepi aux couleurs d'Afriquia. C'est progressivement que cette opération va débuter à partir du mois de mai pour s'étaler jusqu'à la fin de l'année. Viennent ensuite, toujours pour les nationaux, et de loin en termes d'importance dans la distribution des produits pétroliers, les autres sociétés que sont la Compagnie marocaine des hydrocarbures (C.M.H), Ziz, Petrom et Petromin. Mais pour un opérateur de la place, il faut bien relativiser les choses. Une société peut être moins importante dans la distribution au niveau national et être leader dans une région donnée. Car ces derniers essaient en effet d'avoir une position régionale forte dans le but d'optimiser les frais de transport du carburant et d'avoir des synergies au sein de leurs réseaux locaux. C'est pourquoi, par exemple, d'ailleurs on ne voit pas de stations-service Ziz à Casablanca et Rabat, alors qu'au Nord, l'enseigne est bien présente.
Résister aux assauts
Par contre, Afriquia doit livrer bataille avec des géants mondiaux que sont les multinationales présentes sur toute la filière pétrolière à l'échelle internationale, allant de la prospection à la distribution en passant par l'exploitation et le raffinage. Parmi les sociétés étrangères opérant dans le secteur de la distribution des hydrocarbures, en nombre de stations-service, arrive en tête l'Anglo-Néerlandaise- Shell du Maroc avec 330 points de vente, talonnée de près par la Française Total avec 300 unités. Quant à Mobil Oil Maroc, il dispose d'un réseau de 200 stations-service.
Le marché marocain de distribution des carburants intéresse aujourd'hui bon nombre d'opérateurs. D'ailleurs, on parle de plus en plus de l'arrivée imminente d'un quatrième groupe étranger. Il s'agit, en l'occurrence, d'une filiale de la société égyptienne de pétrole, Tamoil. "Les perspectives dépendent de la capacité du marché à grandir. C'est plus une question d'économie générale. Si l'économie se développe, la consommation du carburant suivra forcément", souligne un responsable du Groupement des pétroliers du Maroc (GPM).
Du côté d'Afriquia, force est de constater que la fusion a bien porté ses fruits. Le groupe réalise en 2005, après le rachat de Somepi, un chiffre d'affaires de plus de 9 milliards de dirhams.
"Ce développement s'inscrit parfaitement dans la politique et la philosophie de Akwa Group depuis sa création puisque la petite entreprise familiale a connu de nombreuses transformations et mutations qui l'ont amenée à devenir une holding nationale", a indiqué Aziz Akhenouch, président de Akwa Group. Concernant les parts de marché de Afriquia dans la distribution, rappelons qu'elles sont respectivement de 32 % pour le carburant, 25 % pour le lubrifiant et 42 % pour le gaz.
En 2005, Mobil Oil Maroc a réalisé un chiffre d'affaires d'un peu moins de 2,5 milliards DH et un volume de 407.000 TM de produits pétroliers (carburants et lubrifiants) vendus. “Nous détenons aujourd'hui 8 % de part de marché national des carburants et 14 % de part de marché des lubrifiants, et nous prévoyons de renforcer notre position en 2006 grâce à la précieuse collaboration de nos partenaires”, déclare Mostafa Labrak, vice-président directeur général de Mobil Oil Maroc. Si nous avons pu accéder aux statistiques de Mobil Oil Maroc ou de Shell du Maroc, tel n'a pas été le cas pour Total Maroc qui, pour des raisons le concernant, n'a pas accepté de répondre à nos sollicitations.
Une demande à anticiper par l'investissement
Selon le président de Shell du Maroc, il est n'est pas aisé de connaître les parts de marché. Dans le secteur de la distribution de pétrole, à ce niveau il n'y a pas de réponse toute faite. Cela veut dire que la distribution des carburants au Maroc
se segmente davantage en carburants automobiles et industriels, les lubrifiants et le fuel lourd, le butane et le gaz… Dans ce cas de figure, c'est-à-dire la totalité des différents produits, Shell du Maroc revendique 22 %. "Nous sommes présents au Maroc depuis 1922 et les affaires que nous faisons dans ce pays satisfont globalement nos actionnaires". Dixit Roger Miller, président-directeur général de Shell Maroc. Il n'est pas le seul à analyser le marché de la distribution des carburants au Maroc en termes laudateurs. Pour les autres, c'est un marché qui a de l'avenir pour que trois filiales des majors les plus importantes continuent de s'y intéresser.
D'ailleurs, chose tout à fait normale dans un pays de près de 30 millions d'habitants et
où l'économie, de façon générale, enregistre des succès dans bien des secteurs consommateurs de carburants.
D'importants investissements à réaliser
Ceci dit, en raison des besoins du marché marocain en produits pétroliers, le secteur de la distribution sera appelé à s'agrandir
à d'autres opérateurs nationaux et internationaux dans les années à venir.
Les experts estiment que le marché devra doubler dans les dix années à venir.
Cela veut dire qu'il y aura environ près de
12 millions de tonnes de pétrole supplémentaires à importer. Bien entendu, tout dépendra de la surchauffe de l'économie en général. " Certains secteurs économiques induiront une consommation du carburant plus rapidement que d'autres. Par exemple, si c'est le tourisme qui se développe, cela nécessitera plus d'avions et donc créera une augmentation plus rapide de la consommation", analyse Roger Miller. Or, le développement du tourisme est déjà bien parti. Avec l'Open Sky qui devrait être en vigueur dans quelques mois, et le développement des capacités d'hébergement suite aux stations Azur à créer, la consommation de carburant suivra.
De même, l'industrialisation de l'agriculture et le recours croissant à l'irrigation ne manqueront pas de faire progresser la demande. Par contre, si c'est l'industrie d'une manière générale qui se développe et qui fait appel à l'électricité, cela n'aura pas d'impact significatif sur la consommation du carburant. Quoi qu'il en soit, cette croissance devra être anticipée par des investissements soutenus de la part des acteurs déjà présents. En effet, il faudra non seulement augmenter pour chacun d'eux le nombre de stations-service, mais également anticiper les besoins en unités de stockage dans les ports, mais également dans les lieux de distribution comme les aéroports. De même, qui dit augmentation de la demande parle forcément de l'accroissement des stocks stratégiques correspondant à trois mois de consommation au moins. Ceci sera à l'origine d'un besoin en fonds de roulement plus important encore. C'est dire que dans les 10 années à venir, des efforts énormes devront être consentis. Il reste que les opérateurs du secteur voudraient bien que l'Etat revoie sa politique dans ce sens. La question se pose alors de savoir comment l'Etat qui a déjà du mal à tenir ses engagements concernant la compensation fera pour les accompagner dans ces immenses chantiers.
De plus, cet accroissement de la demande devrait intervenir dans un contexte de libéralisation comme le prévoit la loi sur la concurrence et les prix. L'Etat a reporté, sine die, l'échéance du 6 juillet 2006 qui était la date butoir. Cependant, cette libéralisation des prix de même que la suppression des droits de douane relatifs à l'importation de produits raffinés interviendront sans doute avant l'horizon 2012, comme le prévoit l'accord d'association avec l'Union européenne. L'Etat doit préparer le contribuable à cette perspective inéluctable.


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