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21 milliards de DH de compensation en 2006 !
Publié dans La Vie éco le 04 - 08 - 2006

7 milliards sont dus au titre des arriérés de 2005, et la facture de 2006 sera en hausse de 11% par rapport aux prévisions
Si tout est réglé en 2006, l'Etat aura dépensé en
subventions autant que son budget d'investissement
La compensation du
pétrole et du gaz à fin décembre atteindrait 10,5 milliards
de DH.
Les arriérés dus aux sociétés pétrolières à fin juin s'élèvent à 4 milliards de DH.
Les charges de compensation ne cessent de s'alourdir et l'une des orientations retenues pour la préparation de la Loi de finances 2007 insiste d'ailleurs particulièrement sur ce point (dans le sens de trouver une solution – laquelle ? – à ce problème).
A fin juin 2006, en effet, les arriérés dus aux sociétés pétrolières se montent à 4 milliards de dirhams ; l'Etat s'étant contenté jusque-là de régler les arriérés de 2005 pour le gaz et le pétrole, d'un montant de 6 milliards de dirhams.
Où trouver les 8,4 milliards de DH manquants ?
Selon les calculs de la Caisse de compensation, si le pétrole reste à 74 dollars le baril et le gaz butane à 600 dollars la tonne – ce que les analystes tiennent presque pour sûr – et sur la base d'un dollar à 8,80 dirhams, les subventions pour ces deux produits à fin décembre 2006 atteindront les 10,5 milliards de dirhams : 5,5 milliards pour les produits pétroliers et 5 milliards pour le gaz butane. A cela, il faut ajouter 2,5 milliards de subvention du sucre, 1 milliard pour la farine nationale de blé tendre et 7 milliards réglés au titre des arriérés de l'exercice précédent (6 milliards pour le pétrole et le gaz et 1 milliard pour le sucre). Au total, et à supposer que l'Etat apure totalement ses dettes au cours de cette année, le montant des charges, en terme de trésorerie pour l'Etat, s'élèverait donc à 21 milliards de dirhams, soit le même niveau que le budget d'investissement de l'Etat en 2006. «C'est proprement scandaleux», s'insurge un économiste. «Quand le niveau des subventions dans un pays équivaut au budget d'investissement, il n'y a pas à hésiter, il faut réformer le système. Et ça, c'est l'affaire des politiques. Les subventions, c'est bien, mais seulement quand elles sont ciblées», insiste-t-il.
En tout cas, par rapport à l'enveloppe de 12,6 milliards de dirhams inscrite dans la Loi de finances 2006 pour tous les produits subventionnés, y compris les arriérés de 2005, il reste 8,4 milliards de dirhams à trouver. En l'absence d'un réajustement des prix ou d'une réhabilitation du système d'indexation, la question de savoir où trouver l'argent manquant brûle toutes les lèvres.
Personne, évidemment, n'aimerait être à la place de Najib Benamour, le directeur général de la Caisse de compensation, placé entre le marteau des revendications légitimes des opérateurs pétroliers réclamant le paiement des arriérés et l'enclume des ressources qui sont limitées. Il faut noter ici, comme signalé lors du dernier conseil d'administration de la caisse, tenu le 28 juillet 2006, que les recettes propres de l'entité de compensation (qui proviennent des équivalents tarifaires sur le sucre et de la péréquation servant à financer le butane) ont connu une baisse importante en 2005 : de 1,7 milliard de dirhams bon an mal an, celles-ci sont redescendues à 700 millions de dirhams. Des broutilles en somme.
Et pendant que les ressources propres de la caisse diminuent, les charges de compensation, elles, augmentent. Entre 2004 et 2005, par exemple, cette augmentation a été de 48,56% : de 7,06 milliards de dirhams, les charges de compensation (pour les produits pétroliers, le gaz butane et le sucre) avaient en effet grimpé à 10,5 milliards de dirhams. C'est dire la pression qui s'exerce sur le budget de l'Etat et aussi les contraintes que vivent les opérateurs pétroliers, obligés de payer à la place des pouvoirs publics, subissant ainsi des frais financiers de plus en plus insupportables puisque le règlement de leurs factures accuse des retards considérables. Ainsi, sur les arriérés du premier semestre de 2006, qui s'élèvent à 4,3 milliards de dirhams, seulement 300 millions de dirhams ont été débloqués. Petite consolation pour les opérateurs, 1 milliard de dirhams «est en cours de déblocage», assure Najib Benamour.
La seule solution : augmenter les prix du carburant à la pompe, sachant que le butane est un produit trop sensible.


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