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50 milliards de dollars manquent chaque année à l'Afrique pour rattraper son retard en infrastructures
Publié dans La Vie éco le 17 - 11 - 2017

Sur un besoin d'investissement de près de 100 milliards de dollars par an, le continent ne mobilise effectivement que la moitié. La réduction du déficit en infrastructures permettrait de gagner 1,7 point de croissance par an sur le PIB par habitant.
Ya-t-il encore lieu de douter de la nécessité pour l'Afrique de s'investir davantage dans la mise à niveau de ses infrastructures ? Le Forum africain des infrastructures (FAI), organisé les 7 et 8 novembre dernier à Marrakech par le spécialiste des conférences B2B I-Conférences, vient lever les hésitations que l'on peut encore avoir sur la question. Intervenant lors de l'évènement, Ibou Diouf, responsable du programme des politiques de transport en Afrique de la Banque Mondiale, démontre dans quelle mesure la réduction du déficit d'infrastructures du continent peut avoir un effet important sur sa croissance. Un chiffre résume tout: il en découlerait 1,7% point de croissance supplémentaire pour le PIB par habitant. Mais depuis 10 éditions qu'il se tient, l'on devine bien que le FAI ne s'est pas arrêté à ce constat généraliste pour aborder la question des infrastructures en Afrique de manière bien plus pointue. L'accent était ainsi mis lors de cette itération sur les infrastructures de nouvelle génération, qu'elles soient routières, portuaires, aéroportuaires ou ferroviaires, qui émergent un peu partout sur le continent, en prémice d'un développement durable et inclusif. L'évènement a suggéré les mécanismes et les stratégies pour permettre aux pays de renforcer et d'accélérer cette tendance. Les designs architecturaux avant-gardistes, les techniques de construction innovantes, les mécanismes de financement, les nouveaux modes de gouvernance dans un contexte de révolution digitale et technologique étaient tout autant de sujets décortiqués par les 300 intervenants et participants comprenant les représentants gouvernementaux de plusieurs pays, les organismes internationaux, les cabinets de conseil et d'ingénierie ou encore les constructeurs.
Le partenariat public-privé pour résorber le déficit
Mais malgré toutes les bonnes volontés qui s'expriment, force est de constater que le continent reste pénalisé par plusieurs lacunes. La principale, pointée par le ministre de l'équipement et du transport, Abdelkader Amara, a trait au manque de cohérence sur la durée des politiques publiques en matière d'infrastructures, qui font souvent les frais de «calculs court-termiste» et d'un manque de concertation entre les parties prenantes. Donner une meilleure visibilité sur les politiques en la matière est donc un pré-requis de base, et s'il s'agit ensuite d'innover c'est d'abord sur les mécanismes de financement que doivent d'abord se concentrer les efforts, selon le consensus des spécialistes. C'est en effet sur ce volet que le manque est le plus criant. Alors que l'Afrique a besoin d'investir près de 100 milliards de dollars annuellement pour résorber son déficit en matière d'infrastructures, selon les données de la Banque africaine de développement, elle ne parvient à en mobiliser dans les faits que la moitié, soit un déficit de près de 50 milliards de dollars.
Pour combler ce manque il sera difficile de continuer de s'appuyer sur la démarche traditionnelle faisant prendre en charge par l'Etat la plus grande partie de l'investissement, d'autant plus dans un contexte d'aggravation des déficits budgétaires de plusieurs économies africaines. C'est en effet vers le partenariat public-privé (PPP) qu'il s'agira de s'orienter de plus en plus. La tendance est amorcée depuis une dizaine d'années déjà sur le continent. Les investissements étrangers soutenus par un cofinancement collaboratif avec des institutions de financement du développement amènent bien des capitaux, entre autres, pour construire des infrastructures, souligne la Banque Mondiale. Les projets qui en profitent sont les routes, les ponts et les barrages et dans une moindre mesure les secteurs de la production d'énergie, les énergies renouvelables ou encore les télécommunications.
Cependant, on compte dans le lot plusieurs PPP ratés, ce qui pousse les experts de la Banque Mondiale à appeler les gouvernements africains à la vigilance lorsqu'ils s'engagent dans de nouveaux partenariats. Il s'agit aussi de se montrer plus réactif dans la construction des cadres réglementaires de ce type de partenariats. Les chantiers ouverts en la matière depuis 2009 sont à la traîne, pointe la Banque Mondiale. Des problèmes en termes d'harmonisation entre ministères sectoriels et au niveau infranational sont constatés, de même que le rythme d'adoption de la législation et des projets en cours demeure lent.
Le coût du risque du financement classique est élevé
Mais, attention !, prévient la Banque Mondiale, le PPP n'est pas la panacée. L'institution propose plutôt une démarche en cascade pour mobiliser les fonds nécessaires. De fait, pour les projets de développement présentant un bon rapport qualité/prix, il est recommandé de donner d'abord la priorité au financement commercial rentable. Si celui-ci ne prend pas en raison des risques perçus ou des défaillances du marché, il s'agit d'apporter des réponses aux tares identifiées par des réformes sur les politiques, réglementations... De la sorte, au lieu que les fonds concessionnels et publics ne soient utilisés pour compenser les coûts supplémentaires amenés par un environnement politique défavorable, les efforts se concentrent sur le traitement du mal par la racine. Si en dépit de cela les risques restent élevés et augmentent le coût du capital commercial au-delà de ce que peut générer le projet comme revenus, il est recommandé à ce moment d'explorer la possibilité d'abaisser le coût de financement en déployant des ressources concessionnelles et publiques au moyen d'instruments de partage des risques. En définitive, il ne s'agirait de s'appuyer exclusivement sur les ressources des PPP que lorsque le financement commercial n'est pas du tout rentable ou viable malgré la réforme du secteur concerné et l'atténuation des risques.


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