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A l'étranger, on apprend à mieux se connaître
Publié dans La Vie éco le 06 - 04 - 2007

Une immersion à l'étranger est une école d'apprentissage de l'humilité
L'expatrié doit faire attention à ne pas imposer, sans recul,
sa méthode
L'effort de compréhension doit être rapide
quand on intègre une structure qui a une culture différente, car
on ne peut freiner les collègues.
Amine jamaï DG de Valoris Conseil
«Cette expérience vous accule à être plus humble face à un monde dont on ne représentera jamais le «centre», comme on veut bien le croire quand on reste tranquillement chez soi.»
Actuellement DG de Valoris Conseil, Amine Jamaï a fait une bonne partie de sa carrière dans les multinationales, d'abord à Exxon Mobil, ensuite chez Maphar. Chez la première il a eu à diriger la filiale gabonaise. Une expérience riche aussi bien sur le plan humain que professionnel. Il raconte.
La Vie éco : Quel a été votre parcours en tant que cadre expatrié ?
Amine Jamaï : Avant de consacrer ma vie professionnelle au conseil, j'ai eu la chance, entre autres missions, de m'expatrier au Gabon pour administrer la filiale pétrolière d'Exxon Mobil.
Comment qualifiez-vous votre expérience ?
Riche et pleine d'enseignements : la vérité est toujours ailleurs ! Et nous ne sommes jamais détenteurs des solutions les plus adéquates. Cette expérience vous accule à être plus humble face à un monde dont on ne représentera jamais le «centre», comme on veut bien le croire quand on reste tranquillement chez soi.
Quels sont les bénéfices que vous en avez tirés ?
D'un point de vue humain, j'ai appris à prendre du recul par rapport aux jugements hâtifs et stéréotypés fondés sur notre culture d'immigrant… Il faut comprendre très vite que l'effort d'adaptation à fournir doit venir de soi, car on devient soi-même la «curiosité venue d'ailleurs».
D'un point de vue professionnel, l'effort de compréhension doit être beaucoup plus rapide quand on intègre une structure qui a développé une histoire et une culture différente, avec des ressorts que l'on ne maîtrise pas, et l'on n'a pas le droit de freiner les collaborateurs de l'entreprise dans leur vitesse de croisière, pour prendre le temps qu'ils vous expliquent les comment et les pourquoi… Sauf quand on est convaincu, en tant qu'œil neuf, que l'on peut améliorer l'organisation de leur travail, en ayant pris le soin d'évaluer les conséquences d'un changement à imposer…
Et c'est cette attitude qui m'a permis de développer une écoute plus attentive, excluant les prises de position fondées sur des schémas de fonctionnement «théoriques». C'est d'ailleurs cet apprentissage qui me permet de mieux appréhender mes missions dans la sphère du conseil.
Avez-vous connu des échecs en matière d'expatriation ?
Je pars du principe qu'en s'expatriant l'on apprend à mieux se connaître soi-même… Au-delà de la découverte de nouvelles façons de faire et de vivre, c'est ses capacités et ses faiblesses que l'on découvre le mieux… Rapporté à votre propre évolution, il n'y a jamais d'échec possible, sauf si vous n'acceptez pas de vous ouvrir aux autres, et que vous vous enfermez dans la bulle culturelle que vous avez importée.
Avis de drh
«Un projet professionnel et personnel mûri pour réussir l'expatriation»
«Qu'il s'agisse d'entreprises à l'affût de compétences pointues ou en pénurie, ou de cadres expérimentés en quête de développement professionnel, chacun s'accorde à considérer l'expatriation comme une opportunité pour le développement de carrière. Globalement, c'est une façon d'élargir son expérience en s'ouvrant d'autres horizons et en partageant d'autres cultures. Il faut cependant être capable de travailler de manière transversale, avec une condition absolue : la maà®trise de l'anglais. L'expatriation connaà®t un succès croissant et a actuellement tendance à se banaliser. Elle n'en reste pas moins une expérience humaine intense qui ne s'improvise pas : évoluer dans une dimension multiculturelle mobilise toutes les ressources de l'individu. Sa réussite nécessite un projet professionnel et personnel mûri, une préparation soigneuse et le repérage des écueils à éviter. Si l'expatriation a très souvent pour point de départ un motif professionnel, elle n'en est pas moins une aventure humaine, qui concerne tous les membres de la famille, avec une dimension psychologique et des conséquences sur le couple, la relation parents- enfants… Quel que soit le pays de destination, certains cadres expérimentés sont beaucoup plus réticents à tenter l'expérience de l'expatriation dès que celle-ci peut remettre en question leur équilibre familial ou leur budget global. D'autre part, le degré de satisfaction quant à cette expérience est très dépendant de l'impact qu'elle peut avoir sur la carrière du cadre à son retour. En d'autres termes, l'expatrié autant que l'entreprise doivent prendre conscience que l'expatriation est une étape dans la carrière, et non une aventure «hasardeuse» oà1 l'expatrié est livré à lui-même, en particulier pour la gestion de son avenir professionnel.»


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