69e anniversaire des FAR: Le Prince Héritier Moulay El Hassan préside le déjeuner offert par SM le Roi    Le Yémen compte sur le soutien de la Chine    Nouveau siège du consulat du Maroc à Montpellier : Vers un renforcement des services consulaires et du rapprochement maroco-français    SM le Roi reçoit à Rabat plusieurs ambassadeurs étrangers    Le projet de Code de procédure pénale adopté en Commission à la Chambre des représentants    Stefano Sannino au Maroc : le futur Nouveau pacte pour la Méditerranée au cœur des échanges    Le Maroc édicte pour la première fois de nouveaux seuils pour les rejets atmosphériques des usines d'acide phosphorique    ONMT-TRANSAVIA : 14 nouvelles lignes pour le développement des destinations    OCP Maintenance Solutions inaugure un Centre d'expertise dédié aux turbomachines à Jorf Lasfar    Etablissements et entreprises publics : L'ANGSPE accompagne les EEP dans la professionnalisation de leurs organes de gouvernance    Le Maroc réussit une équation difficile : le coût de production automobile le plus bas au monde, avec seulement 106 dollars par travailleur    Gazoduc Afrique-Atlantique : Ekperikpe Ekpo défendra le corridor transcontinental avec le Maroc lors de la Semaine africaine de l'énergie 2025    La Colombie rejoint officiellement l'Initiative la Ceinture et la Route lors d'une visite historique du président Petro en Chine    La réponse immédiate et ferme du ministère français des Affaires étrangères au système algérien : Expulsion de tous les diplomates algériens ne portant pas de visas valides sur leurs passeports    Hajj 1446: SM le Roi appelle les pèlerins marocains à incarner les valeurs sublimes de l'Islam    Emmanuel Macron favorable à l'interdiction du port du voile lors des compétitions sportives    Le Dislog Maroc Padel Masters revient du 16 au 18 Mai à Casablanca    Raja Casablanca : Houssine Rahimi devrait rejoindre son frère à Al Ain    2025, une année fructueuse pour les sélections marocaines qualifiées à 4 coupes du monde    Huit morts et 24 blessés dans une collision meurtrière sur la route nationale entre Essaouira et Agadir    Un ressortissant suédois arrêté par les autorités marocaines à la suite d'une notice rouge internationale    Arganiculture: La recherche et développement avance    Huawei Maroc accompagne le Printemps Musical des Alizés et réaffirme son engagement en faveur de la culture    La filière agrumicole au Maroc face aux défis climatiques    Handball. 41e CACVC, Egypte 25 : Wydad Smara et l'AS FAR en lice cet après-midi    Panathinaïkos veut négocier le prix d'Azzedine Ounahi, l'OM étudie d'autres pistes de prêt    FRMF / Beach Soccer : Une session de formation diplômante est en cours    Botola DII / J29 : Le finish est déclenché dès cet après-midi !    Grèce: un séisme de magnitude 6,1 frappe au large de l'île de Kassos    Trump a demandé au président syrien de normaliser la relation avec Israël    Gestion du contentieux de l'Etat : près de 16,2 MMDH épargnés au Trésor en 2024    El presidente argelino en Eslovenia: A pesar de la ventaja del gas, regresó con las manos vacías en la cuestión del Sahara    Les prévisions du mercredi 14 mai    L'INPPLC et son homologue sud-coréenne scellent un accord de coopération en matière de probité    Marruecos: La documentalista franco-marroquí Dalila Ennadre homenajeada en Rabat    Marruecos: Soufiane El Bakkali elegido presidente de la comisión de atletas del CNOM [vídeo]    Festivals de l'été 2025 au Maroc : Dates, têtes d'affiche et moments forts    Maroc : La documentariste franco-marocaine Dalila Ennadre hommagée à Rabat    Pause'Art: L'Ecole Hassania des Travaux Publics célèbre la richesse des formes artistiques    Scandale de l'enlèvement d'un opposant en France : le régime algérien ébranlé, cinq arrestations et l'enquête remonte jusqu'à Tebboune    À Rabat, un dispositif structurant pour l'émergence d'une industrie nationale du jeu vidéo lancé    Trump en Arabie Saoudite. Intensifier les investissements croisés    Rabat : La 24ème édition du Trophée Hassan II de "Tbourida" du 26 mai au 1er juin 2025    Le Gravity Comedy Show revient à Marrakech avec une nouvelle édition mêlant satire, spontanéité et voix montantes du stand-up    La poésie hassanie féminine, présente à la 18e édition de la saison de Tan-Tan 2025    Fortes averses orageuses avec grêle locale mardi et mercredi dans plusieurs provinces    Vidéo. African Lion 2025 : Le Maroc au cœur du plus grand exercice militaire d'Afrique    L'Orchestre des Jeunes Mazaya présente «Pierre et le Loup» en darija à Rabat et Casablanca    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Islamistes et modernistes… pas si opposés que ça
Publié dans La Vie éco le 17 - 10 - 2003

Ils sont tous satisfaits des avancées enregistrées par la réforme
de la Moudawana, mais à chacun son référentiel.
L'accent est particulièrement mis sur les modalités d'application
sur le terrain et le rôle des juges.
Bassima Hakkaoui, présidente de l'organisation féminine du PJD
«L'égalité entre l'homme et la femme ne peut être aussi mécanique»
Les modifications apportées par le projet de Code de la famille viennent satisfaire les attentes des associations féminines formulées inlassablement depuis des années. Fondamentalement, ces modifications s'inspirent du référentiel religieux, mais s'inscrivent également dans la logique de la modernité. Elles donnent satisfaction à toutes les parties qui s'étaient opposées un moment sur cette réforme.
Ce qui les opposait en fait, à mon sens, est moins le besoin d'une réforme de la Moudawana que la philosophie qui animait chacune de ces parties. Ce qui me paraît le plus dangereux, c'est la philosophie du genre présente dans la réforme proposée. Cette démarche met l'accent sur l'égalité «mécanique» entre l'homme et la femme. Ce qui fait perdre à la femme beaucoup de ses droits, d'où une certaine réserve à l'égard de cette réforme. N'empêche qu'elle apporte des acquis non négligeables à la femme, d'où notre satisfaction.
Saâddine Elotmani, secrétaire général-adjoint du PJD
«Beaucoup de nos propositions ont été retenues»
Nous avons une impression de soulagement après tant d'émotion et de suspicion. Le problème de la famille et de la femme a occupé le devant de la scène et cristallisé les positions. Aujourd'hui, ce problème a trouvé une issue favorable et c'est tant mieux pour notre pays.
Par ailleurs, la réforme du Code de la famille ne pouvait pas satisfaire tous les partis politiques. Néanmoins, il y a beaucoup de points qui concordent, parfois textuellement, avec les propositions du PJD, formulées dans le mémorandum soumis à la Commission royale.
Il y a des questions qui mériteraient d'être approfondies comme celle du divorce. Ainsi, on n'a pas donné suffisamment d'importance au divorce, dit «kholaâ», qui est conditionné par l'acceptation du mari. Enfin, la Justice devrait connaître une profonde réforme tant au niveau des moyens humains et matériels que de la simplification des procédures ou de l'exécution des jugements dans les meilleurs délais.
Mostafa Moaâtassim, secrétaire général de Al Badil Al Haddari
«L'Islam s'adapte au progrès»
La bataille des associations féminines trouve enfin sa juste récompense dans la réforme préconisée par le Roi Mohammed VI. Ce qui me paraît fondamental maintenant est moins la réforme elle-même, qui constitue certes un net progrès par rapport à l'ancienne Moudawana, que le rôle dévolu aux magistrats pour son application sans détournement ni falsification.
Cette vision moderniste d'égalité dans la relation au sein du couple, et qui s'inscrit dans un long processus historique qu'il faut se garder de brusquer, constitue la meilleure réponse des préceptes de l'islam à l'évolution de la société. L'islam s'adapte au progrès. Il honore la famille et ses enseignements protègent sa dignité. C'est le sens de la réforme du Code de la famille.
Kamal Lahbib, Collectif Démocratie & Modernité
« Le référentiel religieux n'a pas disparu»
Les avancées réalisées par la réforme de la Moudawana sont extrêmement importantes et sont indéniables. Il y a une philosophie de base, faite d'équité et d'égalité entre la femme et l'homme, qui a inspiré sa formulation et son esprit. Toutefois, faut-il rappeler que la bataille des cinq dernières années menée pour réformer le Code du statut personnel avait fini par dépasser ce dernier pour se transformer en un combat pour un projet de société. Il importait moins d'élever l'âge de mariage à 18 ans que de gagner ce combat, celui de l'abolition du système patriarcal et de l'abandon du référentiel religieux. Et ce combat, nous modernistes et démocrates, avouons l'avoir perdu, car l'actuelle réforme réitère indiscutablement le référent religieux. Cela dit, pour les réformes annoncées, une autre bataille nous attend pour les concrétiser sur le terrain.
Leïla R'hioui, Présidente du Printemps de l'égalité
« La balle est dans le camp des juges»
Pour moi, il s'agit d'une véritable réforme. Il y a une remise en cause d'un principe essentiel de l'ancienne Moudawana, celui de l'obéissance, et la consécration de l'égalité et de la responsabilité mutuelle au sein du couple.
La réforme enregistre beaucoup d'avancées comme, par exemple, les mesures prévues pour verrouiller la répudiation qui est à l'origine de nombre de drames, surtout dans les milieux sociaux défavorisés.
Deux autres avancées et non des moindres sont la suppression de la tutelle matrimoniale et la dissolution unilatérale des liens du mariage. Maintenant, la balle est dans le camp des magistrats et des praticiens pour savoir comment cette réforme va être mise en pratique. Une campagne de sensibilisation s'avère incontournable pour une meilleure application.
Mohsine Ayouche, Membre du Comité central de la GSU
« Laisser faire le temps pour perfectionner les choses»
Les avancées enregistrées par la Moudawana : l'unification de l'âge de mariage à 18 ans, la mise de la famille sous la responsabilité conjointe de l'homme et de la femme, la suppression de la tutelle matrimoniale consacrent le principe de l'égalité juridique entre l'homme et la femme.
Ces avancées ont pris en considération l'évolution sociologique et économique de la société marocaine tout en respectant ses valeurs religieuses et culturelles.
C'est là un socle de progrès sur lequel on pourrait construire d'autres avancées dans la vie politique et sociale du pays. Il faut prendre cette réforme comme un acquis positif pour l'ensemble de la société marocaine et laisser faire le temps et l'intelligence des hommes et des femmes du Maroc pour la perfectionner à l'avenir.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.