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La course au perchoir divisera-t-elle la majorité gouvernementale ?
Publié dans La Vie éco le 29 - 03 - 2010

Le RNI, candidat favori de la majorité… et de l'opposition ?
Le MP, un rival plausible; l'USFP, un concurrent à ne pas négliger.
Istiqlal : priorité à la Koutla ou au gouvernement ?
Rachid Talbi Alami, Mustapha Mansouri, Abdelaziz Alaoui Hafidi, avant d'aller au front, le RNI doit choisir son candidat.
«Je n'ai rien à vous dire pour l'instant». «Il est encore trop tôt pour parler de ce genre de choses»… A deux semaines de l'ouverture de la session parlementaire du printemps, le vendredi 9 avril, un silence inhabituel plane sur la Chambre des représentants. Pourtant, les semaines à venir s'annoncent mouvementées, pour la première Chambre, du moins pour l'alliance gouvernementale. C'est en effet à l'ouverture de la rentrée parlementaire de cette année que les députés devront désigner le nouveau président de la Chambre. Jusqu'à présent, dans la course à la succession de Mustapha Mansouri, seuls quelques partis se sont positionnés en annonçant leur intention de… ne pas briguer le poste, comme l'Union constitutionnelle de Mohamed Abied ou encore le Parti du progrès et du socialisme de Ismaïl Alaoui.
Chez d'autres, le silence radio observé laisse planer le doute, à l'instar de l'Istiqlal, ou encore du Parti authenticité et modernité, dont beaucoup jugent la candidature peu probable. Après avoir remporté la présidence de la Chambre des conseillers, dirigée depuis sa mise en place en 1997 par le Rassemblement national des indépendants, le PAM chercherait, dit-on, à ménager son allié. En effet, le parti bleu, tenant actuel du titre via son ancien président Mustapha Mansouri, paraît bien décidé à le garder. «Le RNI n'a pas encore choisi son candidat, même s'il a été décidé, il y a longtemps, de soutenir Mustapha Mansouri, à condition qu'il souhaite présenter de nouveau sa candidature. Une chose est sûre, le RNI va défendre ce poste-là. Il veut l'avoir pour l'un des siens», explique ce dirigeant du parti.
Un duel RNI-USFP en perspective
En face, le premier secrétaire actuel de l'Union socialiste des forces populaires, Abdelouahed Radi, serait lui aussi -officieusement pour le moment- tenté par le poste, après avoir été remercié du gouvernement en janvier dernier. Enfin, un troisième parti pourrait se sentir en droit de se jeter dans l'arène : techniquement, et eu égard à son poids dans le Parlement, le Mouvement populaire peut prétendre au poste pour compenser sa sous-représentation au gouvernement El Fassi, depuis qu'il a rejoint la majorité en juillet dernier. Il n'est pas sûr toutefois qu'il cherche à le faire. «Nous n'avons pas encore discuté de cela avec la majorité», indique Mohand Laenser, son secrétaire général qui insiste sur le fait que «le MP s'organisera dans le cadre de la majorité à laquelle il appartient».
Dans ce flou général, plusieurs noms reviennent régulièrement. Parmi les favoris, Rachid Talbi Alami (RNI), actuel président de la région de Tanger-Tétouan et ex-ministre de l'industrie, puis des affaires économiques et générales au sein des deux gouvernement Jettou (2002-2007) ; Mustapha Mansouri, tenant actuel du poste, ex-ministre de l'emploi et ex-président du RNI ; et Abdelouahed Radi (USFP) président de la Chambre de 1997 à 2007 et ex-ministre de la justice. D'autres candidats potentiels sont mentionnés, comme Abdelaziz Alaoui Hafidi (RNI), ex-premier vice-président de la Chambre, ou encore Mohand Laenser lui-même, bien que cette dernière option soit peu probable : le dirigeant haraki est dans l'impossibilité de diriger une instance législative puisqu'il est membre de l'exécutif en tant que ministre d'Etat, second dans l'ordre protocolaire, au même rang que Mohamed Elyazghi, après le Premier ministre. La bataille devrait donc en toute probabilité opposer l'USFP au RNI. Toutefois, si le numéro 1 actuel des Ittihadis est toujours parvenu à remporter les postes visés aussi bien à la première Chambre qu'au gouvernement ou au sein même de son parti, les chances du RNI semblent plus solides. Reste au parti bleu d'arriver à départager ses candidats.
RNI versus RNI : priorité à Mustapha Mansouri ?
Donné favori ces derniers jours dans la course à la présidence de la Chambre des députés, Rachid Talbi Alami, qui a joué un rôle clé dans le changement opéré au niveau de la direction de son parti, sera-t-il pour autant en mesure d'accomplir sa mission ? Dans une récente sortie, ce dernier s'est attiré les foudres du Parti de la justice et du développement, dont le faible taux d'absentéisme -l'un des plus bas de la première Chambre- lui donne plus de poids dans la Chambre que ne le laissent croire ses 46 députés… La direction du RNI ne risque-t-elle pas de lui préférer un Alaoui Hafidi, également membre du Mouvement réformiste, mais bénéficiant d'une plus grande ancienneté au Parlement ? Ce dernier n'est pas le seul concurrent RNI à pouvoir lui brûler la politesse : en janvier dernier, alors que le camp réformiste cherchait, dans une dernière tentative de solution à l'amiable, à reprendre les rênes du parti des mains de Mustapha Mansouri, il n'avait pas hésité à lui promettre son soutien pour un nouveau mandat à la tête de la Chambre des représentants en avril, en échange de son départ de la direction du parti. Que se passerait-il si Mustapha Mansouri décidait de prendre les réformistes au mot, et manifestait son intention de postuler pour un nouveau mandat ?
RNI + UC, premier groupe parlementaire devant le PAM et l'Istiqlal
Selon un cadre du RNI, l'ancien ministre de l'emploi ne serait pas tenté par cette voie. Bien au contraire, il aurait signifié sa volonté de prendre sa retraite politique une fois terminé son mandat de député. La Vie éco n'a cependant pas été en mesure de vérifier cette hypothèse, le concerné n'ayant pas répondu au téléphone malgré nos nombreuses tentatives de le joindre. L'on peut se demander, toutefois, s'il venait à présenter sa candidature, s'il bénéficierait d'un soutien suffisant pour remporter le poste. Dans tous les cas, cette élection constitue un premier test pour la nouvelle équipe menée par le président Salaheddine Mezouar et une occasion de prouver qu'elle peut parler d'une seule voix.
Au-delà, qui du RNI ou de l'USFP a le plus de chances de remporter la présidence de la Chambre des représentants? Un premier soutien pourrait provenir de l'UC, la commission bipartite UC-RNI étant sur le point de présenter ses conclusions. «Nous attendons que la commission achève ses travaux en fin de semaine», signalait lundi 22 mars Mohamed Abied. «Passée cette étape, nos bureaux politiques pourront se réunir la semaine prochaine, pour tout régler d'un seul bloc», explique-t-il en référence à la présidence de la première Chambre et au mode de coopération à venir entre les deux formations.
L'UC s'apprête-t-il à soutenir la majorité sans pour autant être représenté au gouvernement ? Une chose est sûre, l'idée d'un groupe parlementaire commun aux deux partis revient régulièrement dans le discours des cadres du parti bleu. Si elle venait à se réaliser, les deux formations réuniraient plus de parlementaires que le PAM à la première Chambre (66 députés). Le parti de la colombe verrait alors ses chances de prétendre à la présidence de la chambre renforcées, entre le soutien des partis de l'alliance gouvernementale (RNI, UC, PI, USFP, MP et PPS, soit 213 députés sur 325) et celui futur bloc libéral (RNI, UC, PAM, MP, 155 parlementaires, soit seulement 8 de moins que la majorité absolue).
Si cette deuxième option venait à se réaliser, le RNI devrait toutefois compter avec l'USFP. Côté ittihadi (40 députés) en effet, le soutien du PPS devrait en toute probabilité être acquis (20 députés, avec le Front des forces démocratiques et le Parti travailliste). Il lui resterait à obtenir celui de l'Istiqlal (54). Il ne serait pas exclu que le parti de la rose cherche à convaincre le PJD (46) de le soutenir – une réunion entre les deux partis est d'ailleurs prévue à une date qui reste à déterminer.
Le PJD à la rescousse de la Koutla ?
Les islamistes décideront-ils de soutenir les socialistes au lieu de voter pour l'un des leurs, comme ils l'ont fait jusqu'à présent, sans succès ? Si l'USFP arrache le soutien de tous ces partis (160 sièges), il ne serait qu'à 3 sièges de la majorité absolue…
La meilleure option pour le RNI reste donc d'obtenir le soutien de l'alliance gouvernementale. En 2007 déjà, Mustapha Mansouri avait été élu avec le soutien de cette dernière, par 172 voix contre 58 en faveur du candidat PJD et 70 bulletins nuls correspondant au MP, fraîchement relégué à l'opposition. Reste que le parti du Premier ministre risque aujourd'hui de se retrouver déchiré entre l'USFP, son allié au sein de la Koutla, et le RNI, son partenaire dans l'alliance gouvernementale. Pourra-t-il convaincre les Ittihadis de renoncer à leur ambition au profit d'un RNI soutenu par la majorité et le PAM (269 députés) ?
Selon quelle logique les partis choisiront-ils de s'allier dans la bataille pour la présidence du Parlement ? Celle de la majorité contre l'opposition ou celle des libéraux contre la Koutla ? Si chacune des deux options comporte une part de soucis pour le parti de Abbas El Fassi, elles permettraient au moins de déterminer la force réelle des alliances existantes, à moins qu'un accord ne soit trouvé avant le jour du vote.


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