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Effondrement de la zone Euro : le dirham dans la tourmente ?
Publié dans La Vie éco le 02 - 03 - 2012

L'affaissement des économies des pays périphériques de la zone euro est irrémédiable. La monnaie unique étouffe leurs économies et réduit leur compétitivité à l'export, ce qui freine leur croissance qui reste le seul moyen de rembourser leurs dettes colossales. Le Maroc, dont le dirham est rattaché à 80% à l'euro, risque de se trouver dans une situation compliquée si la monnaie unique disparait.
Le système de cotation du dirham, dévoilé en 2006 par Bank Al-Maghrib, s'effectue par rattachement de ce dernier à un panier de devises composé de l'euro et du dollar avec des pondérations respectives de l'ordre de 80% et 20%. Ce régime de change intermédiaire de parité fixe se veut garant de la stabilité du dirham en termes de taux de change effectif nominal, et est censé refléter la structure des échanges du Maroc avec l'extérieur. Ainsi, la stabilité du dirham face au dollar est étroitement liée à celle de l'euro. Cependant, nos décideurs semblent bien optimistes quant à l'avenir de la monnaie européenne, et ne prévoient tout au plus qu'une récession économique dans la zone euro, principal argument du ministre des finances pour écarter tout débat autour d'une éventuelle dévaluation du dirham.
Les analyses des économistes sérieux, non discrédités par l'effondrement du système libéral mondialisé, convergent vers la même conclusion et sont d'un avis tranché : l'euro est fini !
L'effondrement des économies des pays dits «périphériques», à savoir la Grèce, le Portugal, l'Espagne et l'Irlande, est irrémédiable. Un défaut de paiement n'est pas à exclure dans les 2 ans qui viennent, voire l'année prochaine, et les agences de notation dessinent déjà la future configuration monétaire de l'Europe en dégradant la note des pays susceptibles d'être éjectés les premiers de la zone euro.
La monnaie unique étouffe leurs économies et réduit considérablement leur compétitivité à l'export. Et l'impossibilité de mutualiser la dette européenne du fait du «Nein» Allemand, et l'impossibilité du recours à la planche à billet de la BCE en vue de racheter ces dettes fait que seul un protectionnisme européen est susceptible de sauver, ou tout du moins de retarder l'effondrement de la zone euro. Option que l'Allemagne de Merkel refuse catégoriquement, chose assez compréhensible sachant que l'industrie allemande tire pleinement profit de l'écart en termes de compétitivité existant entre les pays de l'UE et dont elle est le leader et qu'un protectionnisme au niveau européen risquerait de réduire.
On l'a bien compris, la dette sera le bourreau de la zone euro. Il est en effet techniquement impossible de rembourser des dettes qui frôlent, voire qui dépassent les 100% du PIB et dont les taux d'intérêt tournent autour de 5% avec un taux de croissance économique qui tend vers zéro et un chômage qui ne cesse de grimper. La Grèce, le Portugal et l'Espagne ont en fait le choix entre la faillite et la faillite !
Le futur éclatement de l'euro en 17 différentes devises mettra les experts de Bank Al-Maghrib dans l'obligation de résoudre un casse-tête des plus compliqués. Il s'agira soit de constituer un panier fragmenté, composé des trois futurs monnaies de nos principaux partenaires européens (France, Espagne, Italie) en remplacement de l'euro tout en gardant le dollar dans sa pondération initiale, ce qui risque de déprécier le dirham face au dollar du fait des différentes dévaluations auxquelles procéderaient ces pays, lesquelles constitueraient la raison même de leur sortie de l'euro. Soit de constituer ce même panier fragmenté mais en augmentant la pondération du dollar, dont la stabilité est attendue par le ministre des finances qui se fonde sur le fait qu'une dévaluation du dirham n'aurait aucun impact sur la baisse des importations, composées essentiellement des produits pétroliers et du blé, qui sont constantes. Pas si sûr ! Les échéances électorales aux USA approchent, et une dévaluation du dollar par émission massive de la part de la FED en vue de maintenir un semblant de compétitivité de l'économie américaine et de réduire la pression de leur dette publique avec des visées électorales n'est pas à exclure. En plus d'irriter les Chinois, qui jugent à juste titre d'ailleurs que les 1 100 milliards de dollars de dette américaine qu'ils détiennent sont une richesse gagnée par leur peuple à la force de leur dur travail, cela risque également de saler la facture énergétique marocaine payée en dollar.
Contenu de tout cela, une dépréciation ou une appréciation forcée du dirham d'un côté ou de l'autre est à prévoir avec toute les répercussions néfastes que cela risque d'avoir sur la balance des paiements marocaine. Un vrai jeu d'équilibriste.
Scénario 1. Une dépréciation du dirham face aux futurs nouvelles monnaies européennes se traduira par une perte de valeur des avoirs extérieurs du Maroc, en supposant que les avoirs détenus par Bank Al-Maghrib seront convertis en bons du Trésor de chaque pays et libellés dans leurs nouvelles monnaies, et par une aggravation substantielle de la dette extérieure marocaine, libellée en euro.
Scénario 2. Une appréciation du dirham face aux futures nouvelles monnaies européennes se traduira par un étouffement des exportations marocaines et de facto par une aggravation du déséquilibre de la balance des paiements et par un accroissement de la dette extérieure marocaine.
C'est choisir entre la peste et le choléra.
Que faire ?
– Espérer une dévaluation du dollar plus ou moins proportionnelle à celle des nouvelles monnaies française, espagnole et italienne afin de sauvegarder la stabilité du dirham en termes de taux de change nominal ;
– Convertir les réserves en euro «bientôt toxiques» dont dispose le Maroc en or (dont le cours ne cessera de grimper) et en franc suisse (future monnaie refuge et donc promis à une importante appréciation).
– Dans l'impossibilité de liquider les réserves en euro dans leur totalité, restructurer ces dernières en échangeant les billets d'euro marqués des lettres (V : Espagne, S : Italie, M : Portugal, Y : Grèce, T : Irlande et U : France) dans la mesure du possible contre ceux marqués des lettres (X : Allemagne, P : Pays-Bas, L : Finlande) réputés plus sûres.


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