Durant la période 2026-2030, le Groupe Akdital saisira les opportunités d'ouverture d'hôpitaux soit en brownfield ou en greenfield afin de se doter d'une capacité de 1.000 lits en Arabie Saoudite. Suivez La Vie éco sur Telegram L'information relayée hier par la presse saoudienne selon laquelle, le Groupe Akdital, leader du secteur privé de la santé au Maroc, investira, en Arabie Saoudite, prés de 1,4 milliard de dollars à l'horizon 2030, a été reprise par plusieurs médias locaux. Dans ce contexte et pour mieux édifier la presse nationale sur les contours de cette importante annonce, une visioconférence a été organisée, ce mercredi 29 octobre par le groupe qui dispose d'une capacité de plus de 4.000 lits, portée par un large réseau de 41 cliniques au Maroc. Ilyas El Harti, Directeur général délégué d'Akdital s'est évertué à donner plus de détails sur le plan d'investissement du groupe privé en Arabie Saoudite. Un objectif de 1.000 lits d'ici 2030 A l'entame de ses propos, le responsable a rappelé le contexte de l'annonce. «Akdital a été sélectionné et mis à l'honneur au Global Health Exibition qui se tient du 27 au 30 octobre à Ryad», précise El Harti qui a détaillé le plan d'investissement de 1,4 milliard de dollars. Concrètement, l'enveloppe sera répartie entre les investissements immobiliers portés par des partenaires (25 %), les dépenses d'exploitation (60 %) et les investissements en équipements et aménagements médicaux (15 %). Notons que ces derniers sont financés conjointement par Akdital et ses partenaires financiers. Pour rappel, l'émission obligataire envisagée, d'un montant de 1,2 MMDH, en attente du visa de l'AMMC vise à financer l'expansion internationale du Groupe (Emirats arabes unis et Arabie Saoudite). Ilyas El Harti est formel : deux établissements hospitaliers sont en cours de développement à Ryad, notamment celui de Abdul Rahman Al Mishari et un autre via un mécanisme greenfield. Il importe de préciser que le début d'activité de l'hôpital Abdul Rahman Al Mishari est prévu dès 2026. Ce qui constitue une avance d'un an par rapport aux prévisions initiales. Par ailleurs, durant la période 2026-2030, Akdital saisira les opportunités d'ouverture d'hôpitaux soit en brownfield ou en greenfield afin de se doter d'une capacité de 1.000 lits en Arabie Saoudite. Le planning de décaissement de l'investissement susmentionné dépendra, entre autres des opportunités et de la nature des différents projets. Akdital et ses partenaires débourseront près de 200 millions de dollars Concernant la structuration du financement de l'enveloppe de 1,4 milliard de dollars, le groupe privé marocain et ses partenaires financiers devraient apporter autour de 200 millions dollars. D'ailleurs, la mise en place d'une sous-holding basée en Arabie Saoudite (siège) et rattachée à Akdital Maroc est dans le pipe. L'objectif financier derrière étant l'ouverture du capital de la sous-holding aux acteurs internationaux du private equity afin d'assurer le financement du plan d'investissement. En réalité, ce mécanisme est une alternative au crédit bancaire puisque les nouveaux projets hospitaliers, dépourvus de track record (historique de performance), ne sont pas éligibles au financement bancaire en Arabie Saoudite et au niveau régional en général. Pourquoi la région du Golfe? Le choix opéré par Akdital pour faire des Emirats arabes unis (abritant deux projets en cours de réalisation) et de l'Arabie Saoudite, les deux réacteurs de son expansion à l'international, n'est pas fortuit. «Les secteurs de la santé des deux pays ont enregistré, au cours de la dernière décennie un développement significatif et une métamorphose exceptionnelle», explique Ilyas El Harti qui relève, tout de même un manque d'infrastructures et d'établissements de santé dans les deux pays, avec un ratio de 2 lits/1.000 habitants. Cette configuration, attestant de l'existence de la demande, est propice à l'arrivée d'Akdital sur ces deux marchés, notamment sur le segment «Mid-to-High». Autres explications et non des moindres : l'accueil des autorités saoudites ainsi que les mécanismes favorables aux investissements étrangers (administration, fiscalité) ont aussi pesé dans la balance. Tout en reproduisant un modèle d'affaires éprouvé localement à l'international (séparation entre la société opérationelle-Opco-, et celle propriétaire des actifs immobiliers -PropCo-), Akdital affiche certes de grandes ambitions à l'international, mais tenant compte de ses capacités financières et de son capital humain. En somme, selon le top management, l'expansion hors du Maroc s'opère de façon maîtrisée.