L'IPO de la SGTM devrait permettre au mastodonde marocain du BTP qui emploie plus de 20.000 salariés de pérenniser son activité et renforcer son agilité financière pour lever des capitaux nécessaires à son expansion. Eclairage. Suivez-nous sur WhatsApp Suivez-nous sur Telegram Ce mercredi 19 novembre est une date charnière pour le géant marocain du BTP, SGTM (Société générale des travaux du Maroc) qui a eu le vert de l'AMMC pour son introduction à la Bourse de Casablanca, le 17 novembre 2025. Le top management de l'entreprise familiale cinquantenaire a, expliqué les raisons dernière la deuxième plus importante opération d'introduction en bourse au Maroc (avec 5 MMDH), après celle de Maroc Telecom en 2004. «Plus qu'une opération financière, l'IPO est un tournant stratégique à même de pérenniser l'activité de la SGTM. Elle permettra aussi au groupe d'être plus agile afin de mobiliser des capitaux pour financer son développement et sa croissance», explique en substance Hamza Kabbaj, DG de la SGTM. Dans le détail, les actions du groupe familial seront proposées avec quatre types d'ordres pour un montant de 5 MMDH. Concernant les prix de cession, tenant compte des décotes appliquées à chaque type d'ordre, pour le type d'ordre I, le prix est 340 DH. Pour le type d'ordre II, le prix est de 380 dirhams. Et enfin pour les types d'ordres III et IV, le prix est de 420 DH. Autres informations cardinales partagées lors de la rencontre de ce mercredi 19 novembre : la période de souscription portant sur la cession des actions (soit 20% du capital de la société) va du 1er au 8 décembre inclus et la première cotation est fixée le 16 décembre. La solidité financière est au rendez-vous Hamza Kabbaj, DG de la SGTM, laquelle a formé plus de 2.000 ingénieurs et techniciens, est formel : l'introduction en bourse reflète la solidité financière de l'entreprise. Selon les données projetées lors de la présentation du top management, le chiffre d'affaires (CA) de la structure familiale qui se différencie par son intégration et son expertise diversifiée (barrages, ports, viaducs, stades, gares, universités, hôpitaux..) s'inscrirait sur une trajectoire ascendante au cours des années à venir. Le CA devrait passer de 11,1 MMDH en 2024 à 14,3 MMDH en 2025 avant de culminer en 2026 et 2027, respectivement à 15,2 MMDH et 17, 1 MMDH. De plus, le résultat net devrait s'afficher à 1,1 MMDH en 2025, 1,4 MMDH en 2026 et 1,6 MMDH en 2027. La structure familiale forte de plus de 1.000 projets réalisés et qui verra sa gouvernance renforcer avec l'IPO (administrateurs indépendants) revendique également une structure bilancielle saine. Et ce, avec un gearing de 44, 9% en 2025, reflétant ainsi un faible niveau d'endettement (1,4MMDH), couplé à un bon niveau de capitalisation en 2025 (3,2 MMDH de fonds propres). En clair, l'avenir du géant marocain du BTP présent dans six pays africains est prometteur. Il a déjà sécurisé près de 37 MMDH de projets contractuels. De plus, il importe de préciser que ce sont plus de 1.000 MMDH qui seront investis au Maroc par le secteur public dans le domaine du BTP au cours des prochaines années. Au final, avec son introduction en bourse, l'entreprise impliquée dans la réalisation de plusieurs infrastructures emblématiques au Maroc (Stade Moulay Abdellah, ports de Dakhla Atlantic, Nador West Med..) s'apprête à ouvrir un nouveau chapitre de sa riche histoire.