Aujourd'hui, le monde célèbre la Journée internationale des musées. L'occasion pour les professionnels du monde d'abord de se mobiliser autour du rôle du musée, l'institution, et de réfléchir tous les ans sur un thème particulier. L'initiative créée en 1977 avec le concours du conseil international des musées (ICOM) s'articule autour d'un souci d'harmonisation des aspirations créatrices et des efforts des musées afin d'attirer l'attention de l'opinion mondiale sur leurs activités. À l'occasion de cette journée, des initiatives se multiplient, invitant les professionnels de musée du monde entier à mener des actions afin de promouvoir l'activité de leurs institutions auprès des publics. Même que le 18 mai leur a inspiré de nombreuses actions. Originales ou conventionnelles, nécessitant peu ou beaucoup de moyens, l'essence de cette journée mondiale ne requérant point une organisation lourde. Des démarches de médiation et d'enrichissement culturel seules suffisent. Au Maroc, les musées se comptent sur le bout des doigts et sont pour la plupart privés. Célébrer donc le 18 mai reviendrait essentiellement à des volontés éparses, privées également et donc l'action singulière ne suffirait pas. À la découverte des villes-musées En substance, c'est la Villa des arts de Rabat qui invite à la commémoration de la Journée internationale des musées. Avec pour slogan international «Les musées, moyen important d'échanges culturels, d'enrichissement des cultures, de développement de la compréhension mutuelle, de la coopération et de la paix entre les peuples». En tant que partenaire privilégié de «Musées sans frontières», projet sis dans le bassin euro-méditerranéen et qui consiste à présenter l'art islamique à travers des techniques virtuelles. «Célébrer cette journée via un concert de musique est une idée. Faire découvrir, même virtuellement, les monuments islamiques des villes impériales est le meilleur à faire», déclare Naïma Slimi, responsable du département pédagogique et culturel à la Fondation ONA. En effet, la Villa des arts de Rabat dispose d'un musée virtuel, l'unique d'Afrique et le sixième au monde. «À travers des technologies modernes, nous présentons un voyage à la fois pédagogique, impérial et muséal», détaille Naïma Slimi. Rappelons que ces villes impériales, capitales successives créées par les fondateurs des dynasties marocaines (Idrissides, Almoravides, Almohades, Mérinides, Saadiens et Alaouites), peuvent en soi être considérées comme des villes-musées. L'inscription aux visites guidées (30 personnes par groupe) doit être faite à l'avance, celles-ci devant être animées par Ech-cherki Dahmali, muséologue, conservateur et vice-président de l'ICOM arabe.