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Il vaut mieux être riche...
Publié dans Les ECO le 30 - 05 - 2010


Ce n'est peut-être à vos yeux qu'une jolie lapalissade, mais venant de moi, un ancien post-soixante-huitard attardé, ça risque d'être pris pour un aveu autant tardif que suspect. Mais je vais essayer de prouver à tous les sceptiques que je suis quand même sincère. C'est vrai qu'au début, pour des raisons stupidement idéologiques et vaguement humanitaires, j'avais beaucoup de mal à reconnaître, qu'après tout, le confort, la richesse et l'opulence, c'était quand même bien mieux que le dénuement, la pauvreté et l'indigence. Pourtant, ces dernières années, j'ai eu des dizaines d'occasions de voir, d'approcher, et même, pour ne rien vous cacher, de goûter, plus ou moins par hasard, aux petits et aux grands plaisirs de... la vie. Mais, à cause de vulgaires blocages dogmatiques, je n'ai jamais réussi à en tirer la moindre jouissance, ou, pour utiliser des termes un peu plus pudiques, à en apprécier le moindre bon côté. Je n'en étais pas pour autant malheureux pour la simple raison que je n'étais pas conscient de ce que je perdais. Et c'est ainsi que j'ai continué, des années durant, à défendre les pauvres démunis et les indigents sans argent, et à faire l'apologie du dénuement et de la misère, et, en parallèle, bien évidemment, je fustigeais la fortune et les fortunés, je dénonçais le capital et les patrons, et je pointais du doigt l'aisance et les possédants. Oui, mes chers amis, j'ai fait ça durant toute ma vie. Je me suis, masochistement, privé de tout depuis tout le temps. Jusqu'à avant-hier. Pour tout vous dire, pour moi, il y a un avant avant-hier et un après avant-hier. Je peux dire que ce que j'ai vu et vécu avant-hier va changer à jamais mon lendemain. Depuis avant-hier, je me suis, enfin, pris en main. J'ai décidé de prendre mon courage à deux mains pour vous dire que s'il est vrai que les pauvres devraient être moins pauvres, qu'il y a beaucoup de sans-logis, trop qui vivent dans les taudis ou qui survivent dans les gourbis, mais tous ces gens-là, je ne dis pas que c'est de leur faute, mais, moi, je n'y suis pour rien ! Et c'est pour ça qu'aujourd'hui je voudrais annoncer à la face du monde, sans crainte et sans feinte, qu'on pourra dire ce qu'on veut des riches, des très riches, et même des trop riches, mais, mon Dieu, qu'est-ce que j'aimerais être comme eux ! Justement, avant-hier, j'ai été invité ainsi que ma douce moitié à une méga-soirée organisée à l'occasion de l'ouverture de la boutique d'un couturier immense, tellement immense qu'il n'a pas besoin que je le cite pour qu'on le reconnaisse. Et c'est là, mes chers amis, que j'ai découvert, redécouvert pour être plus sincère, les plaisirs que procure le luxe et les joies qu'offre le faste. Ce soir-là, j'ai enfin compris ce que beau monde veut dire et bon vivant signifie. En fait, j'ai enfin vu ce qu'on appelle la vraie vie. Et, à mon avis, si la vie était plus juste, tous les mortels devraient vivre ces instants au moins une fois dans leur vie. Tout le monde, il était beau, tout le monde, il était heureux. C'était aussi bien beau à voir qu'à boire. C'est simple : j'ai déjà vu sabrer du champagne, mais c'était la première fois que je voyais en vrai la véracité de l'expression «couler à flots». Et ce qui m'a le plus séduit, ce sont les toilettes des femmes. Non, je ne parle pas de «ça» ! Qu'allez-vous chercher, là ! Je parlais, bien sûr, des vêtements et autres accessoires sans prix de ces jolies dames. Pardonne-moi, ma chère femme, mais ce soir-là, elles m'ont littéralement ensorcelé par ce qu'elles portaient sur elles. En vérité, elles ne portaient pas grand-chose ou si peu, mais, Bon Dieu !, quel plaisir pour les yeux ! Franchement, on a beau dire, mais être riche, il n'y a pas mieux !

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