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Les BRICS, de vraies-fausses alternatives ?
Publié dans Les ECO le 09 - 07 - 2013

Les relations d'investissements et d'échanges entre les économies du continent et celles des BRICS ont considérablement progressé sur la dernière décennie, impulsées par plusieurs facteurs liés globalement à la transposition du centre de croissance de l'économie mondiale. Ce constat n'est certes pas une nouveauté en soi, mais rares ont encore été les documents chiffrés sur le développement de ces partenariats avec l'Afrique et les économies des BRICS. Sur le volet commercial, par exemple, les chiffres sont mirobolants et les tendances renversées. À fin 2011, le groupe des BRICS a ravi la seconde place des clients les plus importants du continent aux Etats-Unis (24% des exportations africaines, contre 17% pour les USA), talonnant de près l'Union européenne, qui, malgré sa mauvaise passe économique, se maintient tant bien que mal en haut du tableau, absorbant une part de 34% des exportations du continent sur cette même année. Ces données ne sont que les quelques résultats d'une récente étude de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique, consacrée à l'évolution des relations économiques BRICS-Afrique. «Les exportations de marchandises d'Afrique vers le reste du monde se sont élevées en 2011 à un total de 488,9 milliards de dollars US, dont 117,6 milliards de dollars (11,4 milliards en 2000), l'ont été à destination des BRICS. La Chine se taille évidemment la part du lion et est, de loin, le premier client du continent dans ce groupe de pays avec 50% des échanges, suivie de l'Inde (25%), du Brésil (13%), de l'Afrique du Sud (11%) et de la Russie (1%). En termes de produit les plus exportés vers ces pays, les hydrocarbures dominent avec une part de 74,4%. Ils sont suivis d'autres produits de base, principalement des ressources naturelles utilisées comme matière première industrielle, à hauteur de 13,1%. La Chine en est devenue l'un des plus gros consommateurs. Le reste des produits exportés par l'Afrique vers ces économies sont constitués de biens manufacturés (5,6 %), de produits alimentaires (3,6%) et autres types de produits (3,3%).
Echanges
Dans le sens inverse des échanges, les BRICS ont fourni en 2011, au continent, une valeur globale de 111 milliards de dollars US. Là aussi, la Chine remporte la palme du premier fournisseur du continent, avec 54% des exportations du groupe BRICS vers l'Afrique, contre 30% en 2010. Il est suivi de l'Inde, à hauteur de 17%, de l'Afrique du Sud, 13%, du Brésil avec 9% et de la Russie avec 7%. Les biens manufacturés (73,8%) et les produits alimentaires (14,6%) sont les deux catégories de produits les plus exportées par ces pays vers le continent. Dans le détail des chiffres, le rapport de la CEA indique que le Brésil est le pays qui a exporté le plus de produits alimentaires (47,9%) vers l'Afrique, là où l'Inde a surtout fourni au continent des hydrocarbures (45,4%), et la Chine, 33% des produits de base et 67,8% des produits manufacturés importés par l'Afrique.
IDE en croissance, mais concentrés
Si le renfoncement des relations Afrique-BRICS s'illustre très bien à travers la croissance exponentielle des échanges commerciaux entre les deux parties, celles des IDE et des aides au développement destinés au continent, ne sont pas en reste. La Chine est évidemment le premier investisseur des BRICS en Afrique. Elle a injecté environ 4,3 milliards de dollars US en 2011 dans 23 pays africains. Ces investissements sont cependant principalement «concentrés sur un petit nombre de secteurs clés, économiquement stratégiques et importants» pour les économies du BRICS. C'est le cas pour le secteur des industries extractives, en l'occurrence. Rien qu'en 2006, par exemple, selon les données de la CEA, «la Chine a investi dans les secteurs pétroliers de l'Angola (2,4 milliards de dollars US), du Soudan (757 millions de dollars US) et du Nigeria (2,7 milliards de dollars US). Quant à l'aide publique au développement, il est certain que les BRICS ne pèsent pas très lourds sur la balance en comparaison des traditionnels supports au développement de l'Afrique. Sur ce segment, en tout cas, le rapport de la CEA ne donne pas de chiffres déterminants, mais en relève les principales caractéristiques. L'une d'elles est liée au fait que l'aide des pays du groupe BRICS à l'Afrique (tout particulièrement la Chine et, dans une moindre mesure, l'Inde et le Brésil) sert réellement à promouvoir leurs activités de commerce et d'investissement.
La «Chinafrique», à double tranchant...
«La poursuite des relations commerciales entre la Chine et l'Afrique sera source de profits comme de pertes pour l'Afrique». C'est sur ce commentaire très mitigé que la CEA conclut son dernier rapport sur les relations Afrique-BRICS. Les pertes en questions proviendraient, selon l'organisme, du «remplacement des produits nationaux sur les marchés nationaux et les marchés tiers par des produits chinois moins chers». Par exemple, les exportations de textiles et de vêtements, de meubles et de chaussures provenant de certains pays africains pourraient particulièrement tirer parti de la réputée «très agressive» offensive commerciale du géant asiatique. Pour rappel, en 2006, la part des exportations vers la Chine de certains exportateurs de pétrole africains a été très importante : République du Congo (28%), Angola (30,9%) et Soudan (82,3%). En 2008, aussi, certains pays africains ont importé une grande partie de leurs produits manufacturés de Chine : l'Ethiopie a acheté 97,9% de ses machines et de son matériel d'équipement par ce biais. Sur la même année, une grande partie des produits manufacturés importés par certains pays africains provenaient de Chine. C'est le cas de la Gambie (59% du total des importations en ces types de produits), Madagascar (39,2%), le Cameroun (35,5%) le Nigéria (30,6%), et le Ghana (24,9%).


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