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Eau potable : La hausse du prix ne passe pas
Publié dans Les ECO le 21 - 10 - 2014

La société civile est mobilisée contre un projet de réévaluation des tarifs de l'eau potable distribuée, depuis 2008, par la Camerounaise des eaux, une filiale de l'ONEP.
Le lundi 13 octobre dernier, soit une semaine jour pour jour après le lancement de la pétition, plus d'un millier de personnes avaient déjà apposé leur signature pour marquer leur désapprobation par rapport à l'augmentation du prix du mètre cube (m3) d'eau potable au Cameroun. C'est du moins ce que révèle Delor Magellan Kamseu Kamgaing, le président de la ligue camerounaise des consommateurs (LCC). Celui-ci continue d'ailleurs d'inviter les populations à «signer massivement cette pétition» qui, indique-t-il, court jusqu'au 31 décembre 2014. Ce membre influent de la société civile prévient d'ailleurs : «si la voix des consommateurs n'est pas entendue jusqu'au 31 décembre 2014, je serai dans l'obligation d'observer une grève de la soif devant les sièges de Camwater et de CDE à Douala».Il fait référence aux deux sociétés nées de la privatisation, suivant le modèle de l'affermage, du service de production et de distribution de l'eau potable au Cameroun. Camwater (Cameroon water utilities corporation) est une société de patrimoine détenue entièrement par l'Etat camerounais, tandis que la CDE (Camerounaise des eaux), détenue entièrement par des capitaux marocains (l'ONEP en tête), est le concessionnaire jusqu'en 2018 du service de production et de distribution de l'eau potable. Le 2 octobre dernier, ces deux entreprises ont participé, aux côtés de l'Etat, à une énième réunion tripartite du comité de suivi du contrat d'affermage du service de l'eau potable.
Les résolutions de cette réunion n'ont pas été rendues publiques, mais des sources concordantes indiquent qu'il y a été entre autres question d'une «nouvelle structuration tarifaire à compter du 1er janvier 2015». Laquelle devrait se matérialiser par une revue à la hausse des prix. Une information démentie par Camwater après la mise en circulation de la pétition de la LCC. Pendant ce temps, c'est le silence du côté de la CDE et du gouvernement qui ne se sont pas encore prononcés sur la question. En attendant, le plaidoyer de la LCC repose sur quatre points principaux. À commencer par le prix actuel de l'eau qui est de 364 FCFA (0,76 dollar) le mètre cube. «Ce qui est déjà très élevé par rapport au prix de la tranche sociale de l'électricité qui est de 100 FCFA (0,2 dollar) le kilowatt». Il y a ensuite les frais de coupure qui se chiffrent à 4.590 FCFA (9,18 dollars) et qui sont jugés «exorbitants».
À cela s'ajoutent les frais d'entretien du compteur qui s'élèvent à 780 FCFA (1,56 dollars), «alors que le compteur n'est jamais entretenu». Enfin, et c'est sans doute le plus important, il y a l'insuffisance de l'approvisionnement même en eau potable car, même si sa capacité de production dans la ville de Douala a connu une forte croissance (85%) entre ses débuts en 2008 et 2012, la CDE, d'après ses propres statistiques, ne produit pour l'instant que 125.000 m3 d'eau par jour et ne totalise qu'un peu plus de 90.000 abonnés dans cette ville qui est la principale du Cameroun, avec près de 3 millions d'habitants. Toutefois, de vastes travaux d'extension sont en cours à Douala comme à Yaoundé et devront permettre bientôt le doublement de cette offre. En attendant, de nombreux quartiers des grandes villes et de nombreuses localités du pays sont toujours privés d'eau potable.Ce n'est pas la première fois que la LCC se dresse contre un projet d'augmentation des tarifs d'un bien de consommation courante. Au début de l'année 2014, l'Etat et l'entreprise qui assurent la production et la distribution de l'électricité avaient officiellement annoncé leur intention de réévaluer les tarifs. Delor Magellan Kamseu Kamgaing avait alors entrepris une grève de la faim de plusieurs jours devant le siège de l'Agence de régulation du secteur de l'électricité (Arsel) à Yaoundé. Mettant l'entreprise et le gouvernement dans l'obligation de renoncer à la mise en application de la mesure.
Billet
Il faut faire quelque chose
Il y a quelques jours, l'hebdomadaire Jeune Afrique publiait son traditionnel classement des principales banques et compagnies d'assurances d'Afrique. Ce qui retient notre attention dans ce palmarès, ce n'est pas tant le rang qu'occupe telle banque ou telle société d'assurances, mais plutôt le constat qui se dégage de la démarche qui a conduit à ce classement. L'on y apprend en effet que sur 917 banques contactées, seulement 395 ont daigné répondre, soit à peine 43%. Du côté des sociétés d'assurance, seulement 122 compagnies ont produit une réponse sur les 539 sociétés contactées. Ce qui représente un taux de 22%. Ces statistiques montrent jusqu'à quel point la culture du mystère continue d'être obstinément entretenue dans les entreprises du continent. La transparence dans la tenue des comptes reste en effet très loin d'être la chose la mieux partagée. D'où leurs hésitations quant à entrer en bourse par exemple. C'est ainsi que seulement trois entreprises animent la bourse des valeurs mobilières de Douala, depuis plus de 10 ans... Une situation qui n'est pas sans conséquences. C'est la raison principale des hésitations, voire de la réticence des établissements de crédit à financer les entreprises. Quel banquier en effet se hâterait pour accorder du crédit à une société dont la gestion ne lui inspire pas confiance ? Il est temps que les Etats fassent quelque chose car le développement économique du continent en dépend !
Thierry Ekouti,
Dir. pub - Le Quotidien de l'Economie (Cameroun)


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